Au kurdistan et partout, nos luttes peuvent mettre en échec toutes les puissances
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Catégorie : Global
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La Syrie, l’Ouest de l’Irak sont sur la route des projets des pipelines entre le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie. Les principaux soutiens des djihadistes viennent de ces pays. De fait Daech, dans une démarche de type coloniale, chasse les populations des routes du pétrole et du gaz.
Comme on l’a vu en Algérie et ailleurs lors du printemps arabe et amazigh, en plus de la répression de l’État, les mouvements sociaux ont été confrontés à l’Islam politique. Et ce sont souvent les mêmes États, Arabie Saoudite, Qatar, pour ne citer qu’eux, qui participent directement à la répression et favorisent le djihadisme.
Aujourd’hui, après avoir soutenu Daech en Syrie, le gouvernement Turc d’Erdogan attaque la gauche Kurde et envoie son armée terroriser les populations vivant au Kurdistan.
Islam politique et dictatures apparaissent comme les deux faces de la même médaille avec la complicité des puissances occidentales.
Face à cette situation, les populations vivant au Kurdistan se sont organisées principalement avec le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) et le PYD (Parti de l´union démocratique) et ont mis en échec Daech et autres djihadismes.
Elles montrent ainsi que les grandes puissances et les multinationales ne sont pas invincibles.
Que les calculs froids des capitalistes peuvent être battus en brèche par le soulèvement des populations opprimées. Ces luttes sont comme un grand vent d’émancipation pour toute la région et tous les prolétaires du monde.
Les responsables de cette situation sont aussi en France.
Le gouvernement français, de concert avec les autres gouvernements occidentaux, soutient depuis ses début le djihadisme en Syrie, le rebaptisant « modéré ».
Il se tient au côté de la Turquie, de l’Arabie Saoudite, du Qatar, dont on sait qu’ils n’ont rien de modéré en matière d’oppression de leur prolétariat.
Contrairement a ce qu’il dit, le gouvernement français ne soutient pas les populations de Syrie qui luttent contre Bachar el Assad, mais soutient plutôt les intérêts de grands groupes comme Total et Lafarge (ciment) entres autres .
La presse bourgeoise déforme la nature des conflits, instrumentalise les religions pour diviser, nous fait oublier que nos gouvernements font partie des premiers terroristes avec leurs missiles nucléaires pointés sur les grandes villes.
Rappelons aussi que les trusts français comme Total ou Areva emploient bien plus de mercenaires sous forme de sociétés de sécurité que ne part d’ici d’aspirants djihadistes.
Le gouvernement français, au service des grandes multinationales appuie ceux qui pillent, exploitent et tuent là bas.
Ce sont les mêmes intérêts des capitalistes qui nous imposent ici la vie chère, la précarité, les restrictions de liberté. Leurs intérêts sont en tout point opposés aux nôtres.
Il n’y a pas d’unité nationale à avoir avec ceux qui tuent là bas et nous exploitent ici.
La seule unité que nous devons construire est l’unité avec les prolétaires partout dans le monde qui luttent contre l’exploitation.
La lutte des populations dans la région pour leur émancipation est aussi la nôtre. Le système capitaliste est mondial, partout il repose sur l’exploitation.
Prolétaires en France, prolétaires du monde nous avons les mêmes ennemis: le pouvoir du capital et les états à son service.
Nous saluons aujourd’hui la lutte des populations vivant au Kurdistan, mais aussi celles des prolétaires d’Irak, de Palestine, d’Inde… de tous celle et ceux qui luttent de par le monde car ces luttes vont dans le même sens.
La situation de guerre, la misère, la pénurie et l’impérialisme jettent sur les routes des centaines de milliers de personnes qui tentent d’entrer en Europe et qui sont réprimées violemment par les États.
Nous, prolétaires vivant en France, sommes solidaires de tous les migrants, politiques ou économiques.
Les attaques dont font l’objet les migrants sont des attaques contre nous tous.
Elles ne visent qu’à forcer les exploités qui viennent en Europe à accepter les pires conditions de travail, les pires salaires, dans une précarité permanente. Un jour on trouve à t’embaucher, demain plus de boulot ; tu es indésirable.
Dans cet objectif, les capitalistes sont prêts à faire de la méditerranée une mer de sang, des camps sont déjà rouverts, tout cela pour terroriser les populations exilées. Voici leur gestion de crise comme ils disent, gestion toujours synonyme de misère, de répression et de pénurie.
Nul besoin de chercher très loin : l’ennemi ici, c’est notre bourgeoisie, ses trusts et le gouvernement à son service, gestionnaires d’un système qui n’amène que la guerre et l’exploitation.
C’est tous ensemble dans la lutte que nous détruirons ce système.
« Il n’y a pas d’unité nationale à avoir avec ceux qui tuent là bas et nous exploitent ici. »
Effectivement, à bas l’Union sacrée, y compris avec les staliniens du PKK et du PYD, deux partis d’État qui dirigent une guerre impérialiste au profit de l’État capitaliste du Kurdistan et de toutes les grandes puissances (notamment Russie et États-Unis) qui le soutiennent !
Pour quelle raison nous devrions soutenir l’Union sacrée avec l’État capitaliste kurde alors que nous la refusons avec d’autres États, ce texte ne nous le dit pas. En revanche, il appelle bel et bien à l’Union sacrée avec l’État capitaliste du Kurdistan, un État aussi impérialiste et exploiteur que les autres, militariste, nationaliste, qui tirera sur tous les révolutionnaires qui appelleraient au mot d’ordre communiste, le vrai : prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Les prolétaires n’ont pas de patrie ! Le seul mot d’ordre communiste en période de guerre est « défaitisme révolutionnaire ». « Transformation de la guerre impérialiste en guerre civile », disaient Lénine et Rosa Luxemburg…
Tout ce que dit ce texte sur l’indispensable unité des prolétaires CONTRE le nationalisme est parfaitement juste ; pourquoi ce ne serait pas valable pour les prolétaires kurdes, ça n’est pas expliqué. La « lutte des populations dans la région pour leur émancipation » n’a jamais existé : il n’est question ici que de la lutte nationaliste kurde, par conséquent une lutte de la bourgeoisie kurde pour son existence dans le panier de crabes impérialistes, lequel a transformé le Proche-Orient en lieu de massacre !
Les signataires de ce texte ont beau appeler à la « révolution communiste mondiale », tant qu’ils soutiendront une lutte nationaliste quelle qu’elle soit, ils ne soutiendront qu’une bourgeoisie contre les autres ! Et ça n’a jamais rien eu à voir avec le communisme !
» Au Kurdistan et partout, nos luttes peuvent mettre en échec toutes les puissances »
Vous vouliez dire partout sauf au Kurdistan non ?
en quoi etre allié avec les usa a l’est de la syrie nuit-il « aux grandes puissances »? mème question,avec les russes,cette fois a l’ouest…
tou-te-s les kurdes ne sont pas allié-e-s aux usa, à la russie etc …
que tou-te-s les kurdes ne portent pas un projet nationaliste ou ne sont pas marxiste-léninistes affilié-e-s au p.k.k etc
(par exemple, nos camarades communiste-libertaires ou anarchistes)
le PYD est allié avec les usa a l’est de la syrie,et avec les russes a l’ouest,et ceux-celles qui le soutienne soutienne aussi sa politique(participation a l’attaque d’alep il y a qqes jours)… mon propos questionnait une phrase du texte,ou il est fait référence au pyd et pkk(intro) et je n’ai pas dis « les kurdes »…
« Dire aussi que … les kurdes ne portent pas un projet nationaliste ou ne sont pas marxiste-léninistes affilié-e-s au p.k.k etc
(par exemple, nos camarades communiste-libertaires ou anarchistes) ».
Donc ils s’identifient comme Communistes, ou libertaires, ou anarchistes, exploités, ou autre chose, mais PAS comme kurdes ! Parce que là est le problème du nationalisme et du texte…
heureusement que « tous les kurdes ne portent…etc »…par contre,les camarades communistes libertaires et anarchistes qui soutiennent le PYD(avatar syrien du pkk,qui n’est plus marxiste-léniniste depuis qqes temps,et porte un projet nationaliste)et sa politique sous couvert d’une « révolution au rojava »,en plus de soutenir un projet national, »démocrate » et capitaliste,qui n’a rien de communiste ou d’anarchiste,soutiennent un parti(pyd) qui,par exemple,vient de participer a l’offensive contre les rebelles(majoritairement islamistes)d’alep avec leurs amis russes(coordination militaire),les forces du régime syrien,et le hezbollahrebaptisant au passage qqes villages arabes(si,si)de noms kurdes(y a pas de ptits profits)
Tou-te-s les camarades communistes libertaires et anarchistes NE soutiennent PAS le PYD
« les camarades qui » ne signifie pas « tous les »,dsl…par contre ça m’interresse que tu dévelloppes,concernant les communistes libertaires et anarchistes qui ne soutiennent pas le pyd…quelle est leur position,de qui parle tu? parce que la « révolution au rojava » a été faite par le pyd…par exemple,zaher baher(si j’echarpe pas le nom),un communiste libertaire kurde syrien(y a un texte de lui qu’est passé sur parislutte),si il critiquais certains aspects autoritaires du pyd ne remettais pas en cause la politique de ce parti(en période de guerre),d’arrangement tacite avec le régime et de ne combattre que l’opposition a bachar(pas que l’ei ou al nosra,d’autres groupes aussi)…mais tu peux nous éclairer l’ami,ce serait interressant,tu peux pas savoir comment j’serais heureux de connaitre des anars qui sont opposés a la politique militaire du pyd et a ses alliances mortifères(américains,russes,régime-je sais « pas tous les russes » etc),ainsi qu’a l’illusion d’une « révolution sociale » au rojava sous la direction d’un parti dont l’idéologie est plus proche du fascisme(collaboration de classe,nation,discipline de caserne) que de l’anarchisme…
Je crains fort que la question du commentaire précédent (qui sont les anarchistes et révolutionnaires qui échappent au nationalisme au Kurdistan ?) n’aient pas le moindre début de réponse : je doute en effet que qui que ce soit au Kurdistan puisse y exprimer de quelque façon que ce soit son opposition au nationalisme ambiant !
Pour tout dire, je pense qu’il n’y a pas de révolutionnaires au Kurdistan : s’il y en a eu à une époque, les seules issues pour eux aujourd’hui sont l’exil ou la capitulation politique face au nationalisme kurde.
J’ai lu il y a peu un témoignage d’un jeune Syrien passé par les geôles d’El Assad et qui a réussi à fuir en passant par le Kurdistan ; il disait que le PYD était tout aussi dur, voire pire encore, que le régime syrien officiel avec ses opposants. Connaissant la nature profondément stalinienne du PKK et du PYD, je n’en doute d’ailleurs pas une seconde…