Appel à une occupation générale le vendredi 23 avril :

Suite aux multiples « réformes » du gouvernement sur l’éducation qui nous sont imposées depuis un an et qui visent à l’instauration d’une université productive, fondée sur les maitres-mots que sont « compétition » , « rendement », « rationalisation », « adaptabilité » ,
Suite aux mobilisations étudiantes qui n’ont permis ni le recul du gouvernement, ni l’avancée de propositions concrètes alternatives, ni l’organisation des étudiants en une force consciente et revendicative,
Suite aux différents mouvements sociaux qui, malgré leur ampleur ( mai-juin ) ou leur originalité ( intermittents ), n’ont pas permis la moindre avancée significative,

Refusant de se placer dans une logique uniquement défensive d’acquis rêvés alors que l’université française est en phase de décomposition avancée (qu’elle crève);
Et conscients qu’un front social commun qui tente de s’organiser pour agir et réfléchir est seul à même d’instaurer un rapport de force apte à nuire au projet de société du gouvernement, plutôt que des luttes corporatistes visant telle réforme ou tel décret.
Ayant peur que l’arrivée proche des partiels ne nous empêche de mobiliser les étudiants, nous nous sommes ainsi concentrés sur une action marquante à mettre en place pour le vendredi 23 avril, et qui consiste en une occupation généralisée…

Nous, étudiants mobilisés de Grenoble et Saint-Etienne, appelons :
– à une occupation par tous les étudiants de tous les rectorats et autres administrations de la région ce vendredi 23 avril
– à la mise en place de négociations rapides avec le corps enseignant et les autres étudiants pour le report des prochains examens qui nuisent à la mobilisation.

et pour ce faire proposons à chaque étudiant :
– à participer à la création d’un réseau régional de mobilisation, afin que celui-ci puisse s’étendre à toutes les filières de chaque université.
– à prendre contact avec ses collègues et professeurs
– à participer activement à l’organisation de la journée d’occupation de vendredi.

En outre, dans la continuité de l’idée d’un front commun de tou-te-s les opprimé-e-s nous appelons :

– Toutes celles et ceux qui ont pour oppresseur une de nos institutions à faire de cette journée un rendez vous de contestation globale, et ainsi les invitons à multiplier les occupations de ces dernières :
– Medef, assedics et locaux de la cfdt pour les intermittents
– Préfecture pour les sans-papiers et les squatters
– Medef pour les chômeurs et précaires
– Usine pour les ouvriers licenciés
– etc … suivant les envies et les moyens …

– Ces mêmes personnes à relayer cet appel et à préparer activement cette journée auprès de toutes les structures, réseaux, collectifs possibles pour une efficacité maximale.

– Il serait ainsi possible, bien que le temps limite une telle préparation, d’organiser ensuite un rassemblement de tous les occupants, pourquoi pas devant les préfectures, symboles de l’Etat , afin de tenir des AG interpro pour situer l’état des lieux dans chaque secteur et aviser de ce qu’il conviendra de faire ce printemps, maintenant que tous les réformistes ont compris que la voie des urnes était bouchée.

-La force d’une telle action se puise dans son caractère étendue, tant d’un point de vue symbolique que pour disperser les forces policières. Ainsi, si vous ne vous sentez pas assez pour mener une occupation véritable, il reste tout à fait possible d’y aller à une dizaine, avec une banderole et de faire semblant de bloquer les portes , de profiter de votre mobilité pour partir si ça devient trop chaud … et revenir dix minutes plus tard, ceci afin de disperser au maximum les forces policières.

Bonne chance …