ET MAINTENANT…. ?!

Dans moins de deux mois se dérouleront, en Tunisie, des élections dites libres à caractère démocratique, où la pluralité politique devrait être représentée. Calqué sur le modèle occidental de démocratie représentative, où la majorité élue prendra le pouvoir, ce type d’élections seront les premières dans ce pays ayant connu deux dictatures après son indépendance au colonialisme français. Mais il est sûr, malgré les dires de ces nombreux hommes politiques, pressés de prendre le poste de chef d’État occupé durant 23 ans par Ben Ali, que le peuple tunisien ne connaîtra pas sa réelle liberté et émancipation à travers ces élections. Oui, il est vrai qu’une liberté d’opinion, de rassemblement, d’association, de manifestation, de pensée, d’écrire, une liberté tout simplement de parler politique sont en train de renaître et se développer sur le sol tunisien. Mais ceci n’est lié qu’à la fin du règne Bourghiba – Ben Ali, et n’est donc que l’œuvre de la révolte populaire qui a embelli et partiellement libéré la Tunisie.

Nous disons partiellement car tout commence maintenant !

Non, le peuple tunisien ne connaitra pas sa liberté dans deux mois grâce à ces élections qui ne feront que mettre une nouvelle classe dirigeante sur le trône. D’une magnifique révolte qui n’a pu être que collective, car Révolte, naîtra alors un pouvoir unique, détenu par l’État et ses sbires, députés, maires, ministres et président. Et le peuple que connaîtra-t-il ? Rien, ou peut être juste le simple plaisir d’aller pour une fois déposer dans une urne un bulletin de vote. Plaisir, car c’est la première fois qu’il le fera et peut-être y verra-t-il une liberté, mais fausse. Cela n’est qu’un changement par rapport au passé. Rapidement, il s’en lassera. Rapidement il se rendra compte que son nouveau président n’est rien d’autre qu’un nouveau Ben Ali, peut être un peu moins pire ! Rapidement, il s’apercevra que sa voix n’est pas entendue, et qu’elle ne le sera jamais. Ou si peut-être, après de nombreuses manifestations réprimées par des coups de matraques et personnes emprisonnées. Il comprendra alors que voter tous les 5 ans n’est rien d’autre qu’une hypocrisie démocratique quant à la liberté de chacun de se mouvoir et s’émanciper politiquement et socialement. Rapidement aussi, il se rendra compte que la réelle dictature n’est rien d’autre que le capitalisme garant de la propriété privée et de l’exploitation de l’homme par l’homme donc de l’existence de classes sociales, faisant ainsi que des inégalités existent entre chacun. Alors là, oui, les quelques possédants seront libres d’exploiter et de dominer des millions d’autres personnes qui n’ont que leur corps comme unique richesse. Ils seront enfermés dans un unique combat de survie et dans une perpétuelle guerre à ces quelques possédants. Le jour de ces élections, il sera donc trop tard ! Un nouvel État renaîtra, et avec lui, une nouvelle police et une nouvelle justice. En réalité, la même qu’avant, puisqu’ils ne feront que défendre les intérêts de la classe possédante. Cette classe sociale ne sera rien d’autre que la bourgeoisie déjà en place ainsi que leurs fervents défenseurs : ils se frottent déjà les mains à l’idée de récupérer les richesses et le pouvoir de Ben Ali. Tel est le cas partout dans le monde, où le capitalisme domine.

La lutte et le combat en Tunisie ne sont pas finis. Mais viennent tout juste de commencer. Ce n’est que maintenant que le peuple pourra trouver sa réelle liberté et faire en sorte que plus jamais elle ne lui soit prise. Les banques doivent être détruites ! Leurs richesses avec… Les patrons ne doivent plus exister ! Le travail, outil du capitalisme, rendant l’homme machine et unique sujet/valet à ces quelques patrons possédants, ne devra pas être repris. La grève doit être générale afin que toutes les personnes ayant participé aux magnifiques révoltes de Tunisie prennent le temps de se rencontrer et ainsi construire ensemble une vie où la volonté de chacun se retrouve dans une conception collective du présent mais aussi du future. Pour cela, le pouvoir ne doit pas être légué à un président ou tout autre chose dans ce genre. Le pouvoir doit tout simplement être détruit ! Et le Politique, ou la vie sociale, doit être partagée entre tout le monde, sans hiérarchie, chef, ou dominant.

QUE VIVE LE FEUX DE LA REVOLTE EN TUNISIE ET PARTOUT DANS LE MONDE

MORT A L’ETAT ET AU CAPITAL

LIBERTE POUR TOUS