Le boycott universitaire et culturel dʼisraël prend une dimension européenne
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
Association des Universitaires
pour le Respect du Droit International en Palestine
Communiqué de Presse
Le boycott universitaire et culturel dʼIsraël prend une dimension européenne
Aujourd’hui, 8 novembre 2010, plusieurs organisations de pays membres de l’Union européenne annoncent la mise en place d’une plateforme commune pour le boycott académique et culturel d’Israël (EPACBI). La décision a été prise durant les rencontres pour le boycott universitaire et culturel d’Israël qui se sont tenues les 25 et 26 septembre à Paris. Ces rencontres rassemblaient une cinquantaine d’enseignants‐chercheurs, représentant les délégations d’une dizaine de pays européens et une délégation palestinienne, à l’invitation de l’AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine) et du BRICUP (British Committee for Universities of Palestine).
Ce mouvement de boycott se veut une réponse à l’appel de la société civile palestinienne intitulé PACBI (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel). Il consiste à remettre en cause les coopérations institutionnelles en matière d’enseignement et de recherche entre Israël et la communauté internationale, les programmes d’échange et les manifestations culturelles impliquant des institutions ou l’État d’Israël, afin de forcer cet État à respecter le droit international et les droits de l’homme. Il s’inscrit dans le cadre plus large de la campagne internationale pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions à l’encontre d’Israël (Campagne BDS).
Les délégations présentes ont posé les bases d’une coordination de leurs actions à l’échelle européenne dans la déclaration suivante :
{{Déclaration de Paris sur la mise en place d’une plateforme européenne pour le boycott académique et culturel d’Israël (EPACBI)}}
Cette déclaration annonce la mise en place d’une plateforme européenne commune pour le boycott académique et culturel d’Israël. Les organisations nationales, régionales et locales et les mouvements adhérant à cette plateforme :
• acceptent et promeuvent le boycott des institutions académiques et culturelles israéliennes et le désinvestissement des compagnies qui contribuent aux graves violations par Israël du droit
international et des droits de l’homme;
• soutiennent l’appel de la société civile palestinienne aux boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) et acceptent les directives de mise en application publiées par la campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) et le comité national palestinien pour le boycott (BNC);
• s’accordent à développer et renforcer le boycott jusqu’à ce que le peuple palestinien obtienne une résolution des injustices actuelles conformément au droit international et aux droits de l’homme internationalement reconnus.
L’Europe, à la fois par les états qui la composent et par ses principales institutions d’intégration, joue un rôle-clé dans le maintien de l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Son soutien a été maintenu en dépit des violations répétées et abondamment documentées des droits de l’homme des Palestiniens, qu’ils soient citoyens d’Israël, sous occupation israélienne ou réfugiés. Ce faisant, les institutions européennes ignorent et nient les principes de respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales qui sous-tendent leurs textes fondateurs. Il revient donc à la société civile européenne de faire en sorte qu’elles se conforment à ces principes.
Le boycott, le désinvestissement et les sanctions sont une stratégie morale et non violente visant à obtenir des changements là où, durant des décennies, le programme consistant à “établir des ponts” avec l’oppresseur a manifestement échoué. Le boycott académique et culturel est particulièrement pertinent, étant donnée la complicité des institutions académiques et culturelles israéliennes dans les restrictions flagrantes des libertés académiques et culturelles palestiniennes, par leur soutien direct et indirect à la politique gouvernementale. L’importante contribution de BDS – y compris du boycott académique et culturel – à l’arrêt de la politique d’apartheid en Afrique du Sud démontre la potentielle efficacité de cette approche.
Nous enjoignons tous les universitaires, professionnels et praticiens de la culture européens à reconsidérer à la lumière de leur conscience les liens qu’ils ont ou envisagent d’avoir avec les institutions israéliennes dans leurs domaines respectifs. Nous exhortons ceux qui souhaitent établir la justice au Proche-Orient et promouvoir le respect du droit international dans le monde à constituer des structures locales, régionales et nationales pour la promotion de ce boycott. Nous les assisterons et les conseillerons dans la mise en place de telles organisations, de manière à réaliser une coordination des activités de boycott académique et culturel à l’échelle du continent.
Communiqué de Presse de l’AURDIP (Association des Universitaires
pour le Respect du Droit International en Palestine)
Le boycott universitaire et culturel prend une dimension europeenne
Les 25 et 26 septembre se sont tenues, dans les locaux de l’Ecole Normale Supérieure, les premières Rencontres européennes pour le boycott universitaire et culturel d’Israël. Elles rassemblaient une cinquantaine d’enseignants‐chercheurs, représentant les délégations d’une dizaine de pays européens et une délégation palestinienne, à l’invitation de l’AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine) et du BRICUP (British Committee for Universities of Palestine).
Ce mouvement de boycott se veut une réponse à l’appel de la société civile palestinienne intitulée PACBI (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel). Il consiste à remettre en cause les coopérations institutionnelles en matière d’enseignement et de recherche entre Israël et la communauté internationale, les programmes d’échange et les manifestations culturelles impliquant des institutions ou l’Etat d’Israël, afin de forcer cet Etat à respecter le droit international et les droits de l’homme. Il s’inscrit dans le cadre plus large de la campagne internationale pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions à l’encontre d’Israël (Campagne BDS).
Les délégations européennes ont posé les bases d’une coordination de leurs actions à l’échelle européenne. Une réunion publique dans l’Auditorium de l’INHA a également rassemblé plus de cent personnes autour de personnalités soutenant le boycott universitaire et culturel telles que Christophe Oberlin (chirurgien français), John Berger (peintre et écrivain anglais), Eyal Sivan (cinéaste israélien) et Ivar Ekeland (ancien Président de l’Université de Paris Dauphine, Président de l’Aurdip).
Pour en savoir plus :
www.aurdip.fr
www.bdsfrance.org
Sources :
http://www.aurdip.fr/Declaration-de-Paris-sur-la-mise.html
http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…rance
Deux commentaires ont été cachés, l’un était un troll qui mettait en lien un article qualifiant les partisan-e-s du boycott d’Israël de “soutiens occidentaux du Hamas”, l’autre répondait à ce commentaire, je l’ai donc caché pour la lisibilité.
C’est pas parce que ça parle de BDS qu’il faut se sentir obliger de troller.
que disait, entre autres, le com sucré ?
“Les puces Intel – dont le Centrino et Pentium que l’on trouve dans les portables, et la Wifi, et Motorola, et les modems avec lesquels vous me lisez, et MSN … et toutes les messageries permettant les chats, – sans oublier vos téléphones portables – ONT TOUS ÉTÉ CONCUS en ISRAEL.”
Eh oui ! donc quand on boycotte les produits Israéliens, les chercheurs et autres professeurs, on ne devrait en aucun cas se servir d’ordinateurs employant Centrino et Pentium.
On peut être à la pointe de la technologie et être un parfait facho. Les exemples historiques ne manquent pas, à commencer par l’Allemagne nazie, qui s’est imposée par la supériorité de son armement avant d’être supplantée par les USA, qui ont inventé l’arme nucléaire et n’ont pas hésité à l’employer contre les populations civiles.
On vient nous dire ingénument qu’un Etat colonial et raciste qui pratique le nettoyage ethnique ne devrait pas être boycotté parce qu’il aurait conçu des logiciels informatique ?
Mais le propre des résistants, c’est justement de DÉTOURNER les armes des fachos contre eux-mêmes. On sait à quoi sert l’avance technologique de l’occupant, il l’expérimente d’ailleurs régulièrement sur la population autochtone, on l’a vu récemment avec les massacres de Gaza et l’utilisation de bombes au phosphore et à l’uranium appauvri.
Ces arguments indignes et indécents ne peuvent que nous renforcer dans notre boycott total : politique, économique, culturel, universitaire, sportif…
6 commentaires ont été cachés. 1 pour sources douteuses, 1 autre qui lui répondait, et des points godwin pour les autres. Vous croyez vraiment qu’on a que ça à faire que se taper vos ptites guerres?
ce serait fort dommage de priver le cinéma israélien de fonds qui permettent aux cinéastes de faire connaitre à l’étranger ce qui ce passe chez eux.
Adieu les films comme “La Mariée syrienne” et “Les Citronniers” d’Eran Ricklis, “Adama, mon kibboutz” de Dror Shaul (récompensé au Festival Sundance) et encore “Lebanon” de Samuel Maoz (Lion d’or au dernier Festival de Venise).
Bon, ce n’est pas du boycott, mais un déséquilibre dans la production puisque sur 50 films co-produits par ARTE, 25 sont Israéliens. C’est ce qu’explique bien l’article mis en lien. Merci.
Après le rééquilibrage, ARTE pourra revenir sur sa décision.
Que les pro-BDS total ne s’accaparent pas cette nouvelle. Les films israéliens sont très forts, il est normal qu’une co-production, même française, aide les cinéastes.
le commentaire précédent est une pure désinformation.