Réponse aux attaques sordides contre utopia
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
« […] Je n’ai pas envie de participer à cet emballement médiatique bien franchouillard, avec son cortège de formules passe-partout inlassablement recyclées dans la centrifugeuse des échanges de communiqués, de pétitions, de tribunes et d’invectives.
Si j’écris ce petit texte, plutôt que de répondre à ces sollicitations qui me consternent, c’est simplement pour dire combien tout cela me parait bien dérisoire, déplacé et quelque peu obscène. Des dangers de « l » importation du conflit » et autres « amalgames », jusqu’à la sanctifictation de la « diversité culturelle », en passant par la dénonciation rituelle de la « censure » , du « boycot », et de l » « antisémitisme qui avance masqué sous l’antisionisme ».
Tout ce ronflement de mots creux autour de cette petite affaire de remplacement d’un film par un autre dans quelques salles de cinéma en France, tout cet espace médiatique envahi par ce non-événement alors que les corps des victimes de l’assaut meurtrier sont à peine enterrés et que la place manque pour parler d’eux, raconter leurs courtes vies, enquêter sur leur mort, démonter la machine de propagande bien huilée qui s’est mise en branle immédiatement pour transformer des commandos d’elite armés jusqu’aux dents en pauvres gamins agressés et des pacifistes assassinés en dangereux suppots du terrorisme international – en bref : pour informer sérieusement sur l’essentiel plutôt que de se vautrer dans l’accessoire. […]
D’autres artistes ISRAÉLIENS ont rejoint Simone Bitton pour soutenir Utopia.
Soutien de citoyens israéliens aux cinémas Utopia
Merci Utopia !
Nous soussignés, citoyens israéliens, cinéastes, enseignants et ouvriers de la culture, nous souhaitons remercier le circuit des salles Utopia pour leur décision de décaler la programmation du film israélien “A 5 heures de Paris” et de programmer le film “Rachel” en réaction à l’attaque menée par l’armée israélienne sur la flottille de la Liberté. “Rachel”, de la cinéaste marocaine-israélienne-française Simone Bitton, raconte l’histoire de Rachel Corrie, une militante américaine de 23 ans écrasée par un bulldozer de l’armée israélienne alors qu’elle se posait en bouclier humain pour les habitants de Gaza. Un des bateaux de la flottille “Free Gaza” repoussée par les bulldozers israéliens portait le nom de Rachel Corrie. La décision du réseau Utopia a été prise au moment où le bateau “Rachel Corrie” faisait route vers la Bande de Gaza sous blocus et alors que la comédie sentimentale “A 5 heures de Paris” sort dans 50 salles à travers la France.
Nous voyons dans la décision d’Utopia la continuation d’une longue tradition de programmation de films israéliens et palestiniens et d’un engagement profond aux côtés de la culture, des spectateurs et des cinéastes. C’est à la lumière de cet engagement qu’Utopia a modifié son programme et a proposé à ses spectateurs de connaître en profondeur la réalité à Gaza – à travers les yeux d’une cinéaste israélienne. Il ne s’agit pas de censure. Personne n’appelle au boycott des artistes israéliens. Il s’agit d’un acte de solidarité citoyenne, solidarité avec les civils palestiniens de Gaza, avec les membres du mouvement international de solidarité et avec des citoyens israéliens comme nous, qui aspirent à une vie fondée sur l’égalité et la justice en Israël-Palestine.
Malheureusement, la machine de propagande israélienne utilise également la création artistique, y compris le cinéma, pour donner d’Israël l’image d’un Etat démocratique et éclairé, afin de camoufler des crimes de guerre, la ségrégation, l’occupation et la répression. L’establishment israélien inaugure des campagnes de “repositionnement” publicitaire et des opérations d’image de marque en collaboration avec le ministère des affaires étrangères et celui de la culture, alors qu’en Israël, la ministre de la culture répète que « le cinéma israélien prouve à chaque fois que la culture est la meilleure ambassadrice de l’Etat”. La même ministre s’en prend violemment et publiquement à toute critique de l’occupation et de l’apartheid, que celle-ci soit exprimée par des artistes citoyens israéliens ou étrangers.
Le gouvernent israélien emploie un appareil de terreur et de censure contre toute possibilité d’expression artistique palestinienne libre. Cet appareil persécute des artistes et des intellectuels palestiniens, empêche des projections de films, des conférences académiques et des évènements culturels. Et interdit l’entrée sur le territoire aux artistes et intellectuels internationaux qui souhaitent exprimer leur solidarité avec les opprimés.
Nous refusons de faire partie de cette machine bien huilée de propagande, nous refusons de prendre part au camouflage de l’occupation et de la répression et de contribuer à la création d’une image de “démocratie éclairée”. Nous refusons toute tentative de transformer le persécuteur en persécuté, et l’agresseur en agressé – que ce soit dans les eaux internationales ou dans le monde de la culture.
Nous sommes heureux que les gens d’Utopia soient nos alliés et partenaires dans notre combat pour l’égalité et la justice.
Merci Utopia !
Premiers Signataires :
-Udi ALONI, réalisateur
-Ariella AZOULAY, cinéaste et essayiste
-Mohammad BAKRI, réalisateur et comédien
-Daphna BARAM, écrivaine
-Yael BERDA, sociologue, poète
-Tamar BERGER, écrivaine
-Haim BRESHEETH, cinéaste et universitaire
-Amit BREUER, productrice
-Shai CARMELI POLLAK, réalisateur
-Sami Shalom CHETRIT, cinéaste, écrivain, poète
-Scandar COPTI, réalisateur
-Anat EVEN, réalisatrice
-Jack FABER, artiste visuel
-Yael FREIDMAN, enseignante en cinéma
-Natalie HAZIZA, réalisatrice
-Ala HLEHEL, écrivain et scénariste
-Avi HERSHKOVITZ, réalisateur
-Rachel Leah JONES, réalisatrice
-Hagit KEYSAR, artiste visuelle
-Yael LERER, éditrice, éditions Andalus
-Juliano MER-KHAMIS, cinéaste, metteur en scène, comédien
-Erez MILER, artiste visuel
-Ruchama MARTON, présidente de PHR
-Rela MAZALI, écrivaine
-Judd NE’EMAN, réalisateur, lauréat du Prix Israël du Cinéma
-Ofer NEIMAN, universitaire
-Ilan PAPPE, historien
-Erez PERI, directeur du Festival des Films de Sud à Sderot
-Zmira RON, metteur en scène
-Oz SHELACH, écrivain
-Eyal SIVAN, réalisateur
-Renee SIVAN, muséologue
-Mati SHEMOELOF, poète
-Amir TERKEL, cinéaste
-Eran TORBINER, réalisateur
-Einat WEIZMAN, comédienne
« Simone Bitton avait déjà cloué leur bec à ceux qui contestent qu’on puisse boycotter un Etat raciste qui pratique l’apartheid et l’occupation »
peut-on lire en intro. Qui a parlé de boycott à part quelques obsédés ? ici, il a toujours été question de REPORT de la date de la programmation du film israélien. Car depuis des jours, il n’est pas question d’autre chose que d’Utopia et de cinématographie.
Il faudrait arrêter un peu de prendre les indyen-nes pour des tarés !
donc je remet ce que lui a dis l’un des modos de nantes
Refusé
author par modo – IMC Nantespublication date mercredi 16 juin 2010 – 09:00author email nantes at indymedia dot orgNotifier cet article/commentaire aux moderateur-ice-s
Article copyrighté, originellement publié ici: http://www.rue89.com/bitton/2010/06/14/laffaire-utopia-…54777
Ça a l’air important de le rappeler en ce moment, mais Indymedia Nantes n’est ni une agence de presse, ni un forum, ni un endroit où on recopie des textes qui nous plaisent. S’il vous plaît.
Autant le post précédent était une reprise complète de l’article, autant il n’y a ici qu’une citation pas si longue et l’appel à une pétition de soutien.
« il n’y a ici qu’une citation pas si longue et l’appel à une pétition de soutien »
Y a aussi la phrase en into. Or s’agit-il d’un état raciste ? Pas plus qu’un autre en réalité et même peut-être moins. Cet état se présente bien comme juif, mais que je sache les juifs ne sont pas une race. Pas plus que les palestiniens ou même les arabes. Signalons encore que, jusqu’à preuve de contraire, cet état (effectivement plus que condamnable pour sa politique à l’égard des palestiniens et désormais de leur soutiens) compte en son sein des citoyens arabes musulmans, chrétiens et même athées, si ça se trouve. On notera encore qu’il a deux langues officielles : l’hébreux et l’arabe
http://fr.wikipedia.org/wiki/Israël#Langues_officielles
Donc bon si on pouvait arrêter de lui coller n’importe quoi dans le dos à cet Etat, ça aiderait peut-être les pro-palestiniens à ne pas passer pour ce qu’ils ne sont pas : des gens qui racontent de grosses conneries. Du genre de celles que plus elles sont grosses mieux elles passent. A bon entendeur…
« Or s’agit-il d’un état raciste ? Pas plus qu’un autre en réalité et même peut-être moins » ! ! !
Là, il fallait oser !
« que je sache les juifs ne sont pas une race ». C’est pas ici qu’il faut dire ça, mais en Israël, où les non-juifs sont traités pire que des animaux.
Ne parlons même pas des territoires occupés, où ils sont enfermés derrière des murs de 8 mètres de haut et soumis à la bonne volonté de l’occupant pour tous les aspects de la vie quotidienne, y compris le droit élémentaire de se déplacer. C’est pire que l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid.
Ne parlons même pas de Gaza, véritable camp de concentration autogéré.
Mais même dans les frontières de 67 les non-juifs ne bénéficient pas des droits des autres citoyens et sont dans la situation des immigrés ici.
Il y a même mieux : les bédouins du Neguev, eux, sont dans une situation pire que les immigrés sans-papiers, dans des campements de fortune (interdiction de construire en dur), sans eau et sans électricité, et ça depuis plus de 60 ans !
Si c’est ça la démocratie, c’est quoi le fascisme ?