[lb] une parole politique non comptabilisée par le csa : la publicité
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La publicité s’impose partout sur tous les supports moyennant un semblant de contrôle, et impose les schèmes de la société marchande, crée les stimuli-réflexes de pensée des futurs consommateurs-producteurs-électeurs – globalement, leur demande d’une forme de société qui captive leurs psychismes, en capte l’énergie et l’exploite pour son propre compte.
En cela, la publicité est parole politique, parce qu’elle imprime les valeurs marchandes en contrebande, sans discussion, sans la volonté des gens.
Mais c’est surtout au fond, un discours anti-politique, puisqu’il court-circuite tout débat d’idées et les décisions réfléchies qui vont avec, en cherchant à y substituer du mécanisme affectif, du consensus sans fondement conscient.
Ainsi, ce n’est pas par hasard si de plus en plus les politiciens s’apparentent à des produits commerciaux, sur les injonctions de leurs conseillers en communication, ces « gourous » de la publicité qui font école auprès de tout industriel désireux de tourner les cervelles à son avantage.
Ces sophistes et à la fois parmi les négriers des temps modernes n’ont rien compris, ne veulent rien comprendre aux exigences de la démocratie, ce sont des analogons des chefs de sectes les plus dangereux, à l’activité nuisible sans appel.
Vous devriez écrire de manière encore plus alambiquée, ce serait bien plus rigolo et ça montrerait vraiment que vous ne faites pas partie de cette pauvre masse de gens aux « psychismes arraisonnés ».
Eh, sortez de votre livre de science-fiction, les gens ont encore un minimum de sens critique, on n’en est pas encore au troupeau de moutons totalement incapable de choix intelligents et réfléchis. Et pour secouer un peu les foules, mieux vaut utiliser un peu de provoc plutôt que du verbiage inconsistant et pédant (plutôt que de parler d’arraisonnement, terme vraiment moche et inadapté, insultez carrément les gens, ça provoquera plus de réactions…).
Pour info il n’y a pas de pub à Cuba ou en Corée du Nord, les gens y ont-ils tout de même leurs « psychismes arraisonnés » ou non? Le problème ne serait-il pas ailleurs que dans cette vaine et facile dénonciation des prospectus et autres pubs télévisuelles? A mon avis vous vous trompez de priorité.
Merci Alex pour ton cours de lutte philosophique, un peu court tout de même:
« Vous devriez écrire de manière encore plus alambiquée, ce serait bien plus rigolo et ça montrerait vraiment que vous ne faites pas partie de cette pauvre masse de gens aux « psychismes arraisonnés ». »
-Cela ne veut rien dire mais soyons généreux : la pub marche sur tout le monde, même sur ceux qui se croiraient au-dessus. pourquoi crois-tu qu’on y engloutit des sommes aussi faramineuse, si ça ne marche pas sur tout le monde ? Tu es bien naïf.
« Eh, sortez de votre livre de science-fiction, les gens ont encore un minimum de sens critique, on n’en est pas encore au troupeau de moutons totalement incapable de choix intelligents et réfléchis. »
-C’est bien ce que je te dis: tu es un naïf doublé d’un fanfaron.
Et pour secouer un peu les foules, mieux vaut utiliser un peu de provoc plutôt que du verbiage inconsistant et pédant (plutôt que de parler d’arraisonnement, terme vraiment moche et inadapté, insultez carrément les gens, ça provoquera plus de réactions…).
-Puisque c’est pédant : tu devrais consulter quelques dictionnaires à l’article « arraisonnement » , recouper les définitions et tu apprendrais ainsi quelque chose au lieu de monter sur tes ergots. C’est un terme à l’origine utilisé pour désigner l’acte de piraterie… C’est l’exploitation intégrale jusqu’à ce qu’il ne reste rien à exploiter, mais plus encore, c’est une manière de voir et de faire voir le monde, ainsi que l’homme au sein du monde : de l’exploitable et rien de plus. Ce terme est beaucoup plus qu’une coquetterie, c’est le plus précis qu’on pouvait prendre.
Pas besoin d’insulter les gens, tu t’en charges. Nous, on n’aime pas la réaction. On préfère l’action.
« Pour info il n’y a pas de pub à Cuba ou en Corée du Nord, les gens y ont-ils tout de même leurs « psychismes arraisonnés » ou non? Le problème ne serait-il pas ailleurs que dans cette vaine et facile dénonciation des prospectus et autres pubs télévisuelles? A mon avis vous vous trompez de priorité. » »
-Là où il n’y a pas de pub, il y a tout de même la propagande. La pub est une propagande qui ne dit pas son nom, et qu’on doit supporter en plus des boniments pré-électoraux, électoraux, et post-électoraux.
Tu ne comprends décidément rien, et je crois que tu y mets beaucoup de mauvaise volonté. Ce n’est pas pour toi que je réponds à ton commentaire inutile. C’est pour que ceux qui lisent vraiment et qui ne s’étaient jamais rendu compte, voient les choses d’une autre manière désormais.
Bonnes vacances à toi, à Cuba, en Corée ou ailleurs. Pour toi cela reviendrait au même.
Je crois que j’ai jamais vu aussi pédant tout de même…
Ceci dit je n’ai jamais dit que la pub ne « marchait » pas, je sais très bien que ça fonctionne. Mais le capitalisme et l’exploitation n’ont pas attendu la publicité (surtout sous sa forme actuelle) pour prospérer. Simplement, vous faites de ce combat une priorité si j’en crois ce que vous écrivez alors qu’à mon sens cela n’en est pas une, voilà tout. Du reste je ne crois pas que les gens sont tous abrutis par la pub. Certes elle a un impact sur tout le monde mais celui-ci reste limité. C’est par ailleurs la même chose avec les médias en général.
Quant à l’arraisonnement, si on regarde la définition actuelle, il s’agit du contrôle des bateaux par les autorités. Je veux bien comprendre l’analogie mais j’appelle ça une coquetterie de littéraires, c’est tout.
Mais continuez donc cette lutte si ça vous plaît, ça ne mange pas de pain et c’est à vrai dire sûrement assez confortable de faire la leçon aux autres dans ses tracts (c’est l’apanage d’ailleurs de nombreuses sectes d’extrême gauche).
Merci pour le petit dessin, c’est gentil de passer du temps sur son ordi pour ça. Du reste je ne perdrais plus le mien ici après avoir fait l’erreur de vous adresser mes critiques.
ARRAISONNEMENT n’est pas uniquement un contrôle de bateau par des autorités, c’est un genre d’action par lequel on dispose de quelque chose à d’autres fins que celles de cette chose en se l’appropriant par une prise de contrôle qui n’est pas aussi simple qu’elle peut en avoir l’air. Ce quelque chose qu’on contrôle, on ne le contrôle pas aussi simplement que lorsque par exemple on tient un objet, outil, ustensile, bien en main. C’est autre chose encore, c’est pour cette raison qu’ARRAISONNEMENT ne pouvait être remplacé par « contrôle »: parce qu’un bateau (avec son capitaine), dans notre définition de départ, c’est quelque chose d’autonome, qui se déplace un peu selon les courants, et beaucoup selon la navigation que la capitaine en opère.
La nature humaine se distingue des autres par sa faculté de penser autonomiquement, beaucoup selon les « courants », sollicitations et pressions extérieures de toutes sortes, mais aussi selon la signification qu’on donne à toutes ces influences. Il y a arraisonnement du psychisme lorsque, un peu comme avec un bateau, on use de la connaissance que l’on a de ses capacités de mouvements pour lui en imprimer de ceux qu’il n’aurait pas fait de lui-même. Le consumériste est un « arraisonné » parce qu’on lui fait désirer d’une manière non naturelle (intensité, compulsivité développée et entretenue,…) à des fins qui ne sont pas celles qu’il s’est données. Dans l’arraisonnement, la prise de contrôle n’est pas effectuée sur de l’inerte, mais sur une puissance autonome de formation, de croissance végétale ou animale ( cycles naturels) , de libération d’énergie ( mécanismes cynétiques, électro-magnétiques, nucléaires,…) , ou de désirer et d’agir en conséquence (le psychisme humain, ses mécanismes). Une centrale thermique arraisonne un fleuve, ses propriétés thermo-dynamiques en en transformant une partie ou la totalité en véritable morceau de l’usine, en circuit de refroidissement. Le fleuve n’est pas seulement détourné éventuellement selon un changement de direction spatiale. Il est commis d’office à un genre de finalité qui n’est pas le sien ( sa nature est de ne pas en avoir de précis ) et qui fait comme s’il ne pouvait être que cela et n’avoir que ce sens là ( être utile, et thermo-dynamiquement utile ).
En ce qui conerne l’homme, il a la faculté de penser comme il veut au sens où il est libre à chaque instant de s’opposer ou de suivre les courants et les vents, et quelque soit le succès ultérieur. L’arraisonnement, en ce qui le concerne, consiste à S’EMPARER de sa liberté pour en faire l’énergie de quelque chose d’autre, pour le faire servir à une fin qui n’est pas humaine, parce qu’il n’aura pas participé, pas pris connaissance, ni vraiment voulu ce au service de quoi son être sera agencé, ré-agencé, comme on le ferait d’une simple chose (mais il n’est pas une chose). On pose ici, évidemment, que l’homme n’est pas une chose, et que comme tout être naturel, il n’y a pas de signification utilitaire qui le définisse en son être profond. Un homme, une fleur, n’ont pas de valeur qu’à condition de servir à quelque chose. Et en plus, l’homme a la liberté de décider cela ; tout désigner dans l’univers comme utile est dangereusement réducteur, comme ce qu’on a fait de la Vie dans les camps de concentration-extermination.
Avez-vous vu le film « MATRIX » ? Les hommes endormis et conditionnés à désirer et à réfléchir, à faire fonctionner leur cerveau au bénéfice des machines qui en récupèrent l’électrécité et la chaleur, ces hommes sont structurellement dans la même situation que les hommes de l’âge consumériste, et ils en représentent un certain aboutissement logique. La « Matrice », c’est la machine économique à laquelle nous sommes incorporés comme autant de rouages, de pièces détachables et plus ou moins recyclables (chômeurs, marginaux, dépressifs, artistes, contemplatifs, etc.) . Dans l’ARRAISONNEMENT de la matrice, les hommes sont progressivement réduits àfaire fonciton de piles, en vertu même du caractère autonome de leur faculté de pensée. Ce n’est pas la machine qui les fait penser, quoiqu’elle leur fournit de la matière. Mais le sens qu’ils donnent à ce qu’ils « vivent », les hommes en sont les seuls auteurs, ce que la machine essaie de leur cacher. Là est le début de la possibilité d’une révolution des hommes par rapport à toute manipulation ( l’arraisonnement est manipulation organisée, planifiée à des fins productives ) pensée de leur être – qui est liberté d’autonomie.
Voilà à peu près pourquoi l’ARRAISONNEMENT n’est pas un terme de coquetterie littéraire, encore moins de coquetterie de littéraires. Il faut avoir l’esprit plus ouvert aussi, qu’un dictionnaire, qui est un point de départ, mais surtout pas d’arrivée.
Encore de la « pédanterie »? Ce genre de polémique engendrée plus haut par l’intervenant « Alex » est désagréable mais aussi vain.
Sitôt qu’on commence de ciseler – et encore – son langage ou d’avoir des porpos un peu plus abstraits que la moyenne consumériste, on risque l’accusation d’élitisme ou de coquetterie. Merci d’éditer un jour la liste des mots permis dans le discours critique de lutte. Cela démocratisera sans doute le « petit monde des idées », tout comme on a besoin de rétrécir les entrées d’un appartement pour y installer de gros meubles.
Les anti-intellectualistes de tous poils, ceux qui n’aiment pas avoir quelque chose à apprendre d’autrui mais se posent en donneurs de leçons sur la « pédance des donneurs de leçons » sont souvent là pour jouer eux-mêmes le rôle des flics et des profs qu’ils croient combattre. Khmers rouges en herbe et réducteurs de têtes au service d’une « lutte » uniforme et fanatique. De là la nécessité, pour masquer à soi-même cette communauté d’esprit, d’assimiler « le pédant » alias l’intellectuel honni aux « sectes d’extrême gauche » , c’est-à-dire pour bien montrer qu’on n’en est pas.
Pour pasticher l’argument d’Alex, on pourrait ajouter que d’ailleurs, ce genre d’assimilation est aussi le fait des sectes d’extrême droite – mais celles-là font tout de même bien de demeurer des sectes. En attendant, ces jugements à la hâche sont barbares et donnent envie de vomir à ceux désireux de partager leurs lumières avec leurs semblables, non avec des consommateurs de produits tout faits prédigérés.
C’est là qu’intervient toute la différence entre une secte et la démarche d’exprimer des idées d’une façon pas forcément séduisante ni immédiatement accessible: on n’a rien à vendre ou à manipuler, il y a pour celui qui lit un effort à fournir dont le bénéfice lui revient – ou non. Il n’est pas coupé de lui-même, bien au contraire – il peut se couper de lui-même. Les SECtes coupent leurs adeptes du monde, et surtout d’eux-mêmes : ils ne sont plus capables d’échanger des idées ni des émotions avec le reste des hommes. Affiner une idée et son vocabulaire engage tout le contraire.
Il y a, encore, une différence énorme entre ceux qui énoncent des idées avec une recherche de précision, et ceux qui les dégomment avec mépris (compensateur…), c’est la capacité de conviction. Et on ne fera rien ensemble si l’on n’est pas convaincus que c’est bon et juste, mais seulement forcés de le faire. D’ailleurs, on ne le fera pas. C’est là qu’on fera semblant puis enfin tout le contraire.
Merci, lecteurs, lectrices, de votre attention et éventuellement de votre charité intellectuelle. Suivez les lapins blancs (tous les lapins blancs) de l’autre côté du miroir, pour vous retrouver tel que vous êtes et que l’on vous cache : bien mieux que vous ne croyez.
Lapin Juillet.