Cette manifestation a été organisée en réaction à l’instrumentalisation du « souvenir vendéen” menée par la royaliste Action française depuis 2019. Cette année encore, nous nous sommes mobilisé.e.s pour empêcher les fascistes d’occuper la rue et d’y manifester leur haine et leur violence.

Cette manifestation est tombée un mois après la dissolution de la GALE (Groupe Antifasciste Lyon et Environs) et a marqué notre capacité à faire bloc face à la répression étatique, une volonté déjà exprimée par un communiqué inter-collectifs anti-fascistes.

Nous étions environ 200, soit deux fois plus que l’an passé. Cela démontre que malgré l’attaque armée de l’année dernière, notre détermination s’est renforcée et les a dissuadé de nous réattaquer. Nous avons exprimé nos valeurs de solidarité dans les rues, par notre grand nombre, avec nos chants, banderoles et fumigènes.

Nous sommes passé.e.s devant le marché de Noël, en prenant soin de distribuer auprès de personnes non manifestante.s des tracts présentant nos choix de manifester et de se masquer (anti-répression et anti-fichage).Cette pratique peut questionner car elle est peu habituelle localement, pour autant nombre de passante.s ont accepté les tracts et étaient ouvert.e.s à la discussion.

Sur le trajet, nous sommes passé.e.s devant un bar – le Barracuda – et une discothèque – La grande époque -possédé.e.s par des fascistes. Des manifestant.e.s ont alors pris l’initiative de les redécorer pour les fêtes. Puis nous avons fini la manifestation devant la muraille, là où la manifestation royaliste se tenait chaque année.

Lors de la dispersion, quelques fascistes ont provoqué des manifestant.e.s, qui les ont poursuivis et les ont faits fuir. S’en suivirent des interventions policières, qui ont contrôlé et interpellé plusieurs manifestant.e.s. L’une d’elle a été particulièrement violente, impliquant une agression physique et sexuelle.

Au total, il y a eu au moins une dizaine de contrôles agressifs, 1 vérification d’identité, 8 gardes à vue (pour un couteau trouvé dans un sac une fois retourné à sa voiture, refus de signalétique, une erreur d’avis de recherche…), 500 euros d’amende, 7 ou 8 procès le 31 janvier (attente de confirmation pour le 8ème). Une violente répression policière, cherchant à faire du fichage et du chiffre, qui nous rappelle que la police ne nous protège pas, au contraire. Nous sommes solidaires des réprimé.e.s et nous leur apportons/apporterons du soutien.

Cette manifestation a contraint les fascistes à ne pas manifester ce jour-là, donc nous les avons faite.s reculer d’une semaine et obligé.e.s à n’annoncer leur manif du 16 décembre que 3 jours à l’avance. Continuer de gêner leurs organisation et communication les affaiblit d’année en année. Nous avons donc obtenu plusieurs victoires !

Merci à toutes celleux, du coin et d’ailleurs, qui ont participé. Cette journée a également été l’occasion de continuer à s’organiser ensemble, à diverses échelles géographiques. Nous avons pu échanger, créer ou renforcer nos liens. La diversité des organisations locales signataires (féministes, anti-fascistes, écologistes) témoigne d’un élan partagé à lutter contre le fascisme sous toutes ses formes. La lutte continue, opposons-nous aux manifestations racistes et royalistes qui auront lieu ce samedi ( https://sarthe.demosphere.netrv/5209 + https://sarthe.demosphere.net/rv/5210 ).

L’anti-fascisme nous concerne tou.te.s, siamo tutti antifascisti !

Le collectif anti-fasciste de la Sarthe – antifa72@riseup.net / @sarthe_antifa