[Nantes] Meeting sur la convergence des luttes carrières et CHU le 11 juin !
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : EcologieNantes nécropoleSanté
Lieux : Nantes
au Labo Diva - 51 boulevard Gustave Roch à Nantes
Vous le savez peut-être déjà, le 11 juin, vont avoir lieu deux grandes mobilisations qui vont converger à Nantes
– Mobilisation des soulèvements de la terre contre l’extension des carrières de sable dans le département, avec plusieurs convois qui partiront de 2 lieux différents : Saint Colomban, et Héric, pour rejoindre Nantes (sable qui sert à la production de béton ainsi qu’au maraichage industriel : on vous a pas prévenu, bientôt il y aura Saint-Colomban Plage !)
– à Nantes une grande mobilisation contre la destruction de l’Hôpital public et notamment des bâtiments d’Hôtel Dieu, (alors que le futur CHU comporte moins de lits que l’ancien, est inaccessible, en zone inondable et sans moyens pour le construire : au top)
Ces deux sujets sont liés, l’exploitation du sable qui grignotent des terres maraichères pour produire du béton sert notamment à construire le projet abominable du nouveau CHU à Nantes, nouveau CHU qui justifie selon la mairie la destruction des bâtiments actuels d’Hôtel Dieu, dont les gravats serviront à combler les carrières.
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À la suite, les deux appels à mobilisation :
FIN DE CARRIERES 44
De nos campagnes jusqu’au centre-ville de Nantes : à vélos, tracteurs, voitures et autres chars
Pour une terre soutenable, préservons notre sable.
En Loire Atlantique, une vingtaine de carrières extraient déjà plusieurs millions de tonnes de sable et granulats par an. Pourtant à Puceul, Soudan, Guémené-Penfao et Saint-Colomban, des géants industriels (Lafarge-Holcim, GSM et Pigeon) ont encore des projets d’extension, de création ou de réouverture de carrières et autres usines d’enrobés/béton.
Le sable est une ressource non renouvelable qui met, au minimum, plusieurs millénaires à se former. Sa consommation mondiale actuelle n’est pas durable. En Loire Atlantique, 1600 ha sont artificialisés par an, avec des conséquences environnementales, sanitaires et sociales lourdes. La métropole nantaise et ses communes voisines n’en finissent pas de porter des projets ubuesques (comme le nouveau CHU sur un terrain étroit, inondable, difficile d’accès) entraînant une surconsommation des ressources.
Au sud de Nantes, une seconde industrie engloutit une grande partie du sable extrait : le maraîchage industriel utilise 500 000 tonnes de sable par an. Le sable, pourtant inutile à la culture, ne leur sert qu’à mécaniser les récoltes et à intensifier un système agro-industriel. Les maraîchers industriels accaparent les terres, l’eau, polluent les sols et détruisent le bocage ; le maraîcher paysan produit des aliments de qualité tout en respectant l’environnement, sans utiliser de sable.
Alors que le climat se dérègle, que l’eau vient à manquer, nous connaissons les impacts que peuvent avoir nos choix. Les carrières laissent derrière elles un paysage de désolation, des nappes phréatiques mises à ciel ouvert pour le profit de quelques industriels. Aucune activité ne peut être légitime sans quantifier et justifier chaque kilo de sable et de granulats extraits de nos sols. Les industriels écrasent les études du GIEC.
Nous demandons d’urgence un moratoire sur les carrières de sable, granulats et usines d’enrobés. Seul celui-ci permettra d’apaiser la situation.
Le 11 juin, nous appelons à une mobilisation massive : plusieurs convois citoyens convergeront de nos campagnes vers Nantes pour retracer le parcours de l’exploitation du sable et alerter des dangers des projets en cours. Nous suivrons le grain de sable de son ancien lit de rivière jusqu’à ces différents exploiteurs.
REJOIGNEZ-NOUS !
Avant d’extraire et construire toujours plus, prenons le temps de penser notre avenir. Contre l’extractivisme qui artificialise, bétonne le territoire, intensifie les industries maraîchères, des solutions existent ! Nous sommes le vivant, le sable, l’eau, la terre, qui se défendent.
Un appel lancé par le Collectif Carrière du Tahun, du Cri du Bocage Soudanais, la Camil, La Tête dans le sable et Les Soulèvements de La Terre
Hosto Debout !
SAUVONS LA MATERNITÉ ET L’HÔPITAL DE LA MÈRE ET DE L’ENFANT DU CHU DE NANTES DE LA DÉMOLITION
Le gouvernement casse l’hôpital comme il casse nos retraites. Il s’attaque aux conditions de vie des plus précaires, comme aux conditions de travail du personnel hospitalier.
À Nantes, le CHU va être mis à terre. D’ici quelques années, l’Hôtel Dieu va disparaître. Les bâtiments hospitaliers seront rasés, la maternité sera démolie. Pourtant, ces équipements sont fonctionnels, souvent rénovés, et parfois neufs.
Après 20 ans d’alertes, de grèves, de manifestations, de tribunes et de pétitions, après une crise sanitaire qui a fini d’achever nos soignant-es, et dans le sillage d’un mouvement social historique, c’est à nous, usagers et usagères de nous mobiliser : debout pour l’hosto !
C’est la conséquence du projet de futur hôpital sur l’île de Nantes qui concentrera les activités sur un seul site, quatre fois plus petit, avec moins de lits et 400 postes hospitaliers supprimés.
Alors que nous vivons désormais au quotidien les conséquences de l’effondrement du système de santé, ce projet régional ne fait que nous précipiter plus vite dans le gouffre.
Une aberration sociale… et écologique
Plutôt que de rénover les établissements hospitaliers actuels, ils préfèrent tout détruire et tout reconstruire. Tout ce béton viendra des carrières de sable creusées dans la région qui détruisent des terres fertiles et dont il faudra combler les trous avec les gravats pollués de l’Hôtel Dieu. Ce projet n’a aucun sens d’un point de vue écologique. C’est un véritable gâchis !
Aujourd’hui, c’est à nous de nous engager. Sortons de la résignation et mobilisons-nous, organisons-nous. Des actions sont possibles, les victoires aussi !
Dans un premier temps, obtenons :
1. La sauvegarde de la Maternité et l’Hôpital Femme Enfant Adolescent (rénovés en 2004 et 2010) et de tout autre établissement opérationnel.
2. La création d’un service d’Urgences à Laënnec accessible en transport en commun et le maintien des services d’urgence de proximité dans la région.
3. La garantie d’un accès aux soins pour toutes et tous. C’est-à-dire des lits et des postes de soignant-es en nombre suffisant pour répondre aux besoins de santé de la région.
Dimanche 11 juin prochain, montrons notre soutien aux soignant·es, et dénonçons les désastres écologiques et sociaux de la destruction de l’hôpital, en organisant une mobilisation régionale qui fera date et ne pourra plus être ignorée. Pour défendre l’hôpital, les soignantes et les soignants et contre le gâchis de béton : debout !
Un appel lancé par la CGT CHU de Nantes, Attac 44, Nantes en commun, La France insoumise 44, EELV-Nantes, AVEC Nantes – Association de veille écologiste et citoyen, UL CGT Nantes, Solidaire 44.
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