[lorient] stop état d’urgence
Themes: Contrôle socialResistances
Places: Lorient
Rassemblement le 12 mars à 11h À Lorient place Aristide Briand
Contre l’état d’urgence, contre la déchéance de nationalité
Contre leur inscription dans la Constitution Française
Pour les libertés publiques de penser, de manifester, de circuler..
Pour une politique solidaire qui favorise l’intégration de tou/te/s
et s’attaque aux vraies urgences, sociales et environnementales.
“stop état d’urgence – Lorient” appelle à
Rassemblement
le 12 mars à 11h À Lorient
place Aristide Briand
Depuis le 13 novembre, nous vivons en France sous l’état d’urgence. Les préfets, la police se sont
vus confier des pouvoirs exceptionnels sans contrôle judiciaire. L’effroi, puis la terreur qui se sont
emparés des citoyens justifiaient des mesures urgentes pour protéger activement la population.
Si le basculement de l’équilibre entre les pouvoirs exécutif et judiciaire n’a pas eu d’incidence sur la vie de la
majorité des citoyens, certains ont été l’objet de perquisitions administratives violentes, d’assignation à
domicile incompatible avec une vie normale, de saisie de leurs données personnelles. La très grande
majorité d’entre eux ne préparaient pas d’actes terroristes mais ont été ciblés pour leur pratique religieuse,
leur activité militante ou ont été malhonnêtement dénoncés.
Nous disons que même si la menace terroriste perdure en France, l’état d’urgence ne peut être
maintenu durablement car il menace les libertés et les droits fondamentaux des citoyens. En
stigmatisant des individus, des communautés, des groupes s’opposant aux pouvoirs en place, il compromet
le vivre ensemble tout en attisant les peurs. Par ailleurs, le débat sur la symbolique déchéance de
nationalité, en occupant l’espace médiatique pendant 2 mois, a semé la confusion.
En renonçant à nos libertés, au respect des textes internationaux, nous nions notre histoire, nous trahissons
l’esprit de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et cédons à l’insupportable pression terroriste.
Il est maintenant demandé aux parlementaires d’inscrire, dans la constitution, la possibilité de décréter l’état
d’urgence et de le maintenir 4 mois. En outre, la déchéance de nationalité pour des actes terroristes mais
aussi pour des actes délictueux risque également d’être ajoutée au texte de référence pour les valeurs de
la démocratie Française depuis 1789.
L’intégration dans la constitution de ces deux mesures est dangereuse car elle amène un risque de
pérennisation d’un régime qui ne peut qu’être exceptionnel puisqu’il est attentatoire aux libertés. Elle
est inutile car l’arsenal législatif offre déjà ces possibilités. Elle est totalement inefficace pour lutter contre le
terrorisme. Mais surtout, elle entrave la lutte contre le processus d’embrigadement, en soupçonnant les
binationaux d’être des terroristes en sommeil, alors que ceux ci se construisent là où les perspectives sont
peu reluisantes pour une génération qui se cherche un avenir.
signataires : Cimade, Resf, Droit au logement…
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