[nantes] semaine de résistances: parcours historique (14h) & gouter-débat (17h)
Thèmes : Luttes salarialesRacismeResistancesSemaine de résistancesZad
Lieux : Nantes
DIMANCHE 21 FEV,
Parcours historique
14h, Mémorial de l'esclavage, quai de la Fosse.
Sur les pas du mouvement ouvrier, en textes et musiques, avec l'association NEUF
Goûter de clôture, débat
17h, B17, 17 rue Paul-Bellamy
À partir du lundi 15 février, chaque soir à Nantes, dans des lieux différents, débats, atelier théâtre, projections… On parlera des Zad, des Kurdes, du Mexique, de l’état d’urgence…
Et le week-end sera actif et festif.
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DIMANCHE 21 FEV,
Parcours historique
14h, Mémorial de l’esclavage, quai de la Fosse.
Sur les pas du mouvement ouvrier, en textes et musiques, avec l’association NEUF
Goûter de clôture, débat
17h, B17, 17 rue Paul-Bellamy
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Nous sommes tes voisin-e-s, tes collègues, tes ami-e-s.
Nous sommes de celles et ceux qui luttent contre les violences policières et l’état d’urgence.
Nous sommes de celles et ceux qui résistent au saccage de la nature.
Nous sommes de celles et ceux qui refusent le racisme d’État.
Nous sommes de celles et ceux qui subissent les politiques néolibérales.
Nous sommes de celles et ceux qui n’attendent pas les élections pour agir.
Les deux ans qui viennent de s’écouler sont celles d’un affermissement sécuritaire vertigineux : l’année 2014 est celle de la militarisation policière.
Le 22 février 2014, 50 000 personnes se rassemblent à Nantes contre l’aéroport et son monde. La manifestation, dynamique et populaire, est bloquée par des grilles anti-émeute et fait face à une répression féroce. Parmi les dizaines de blessé-e-s, au moins 3 personnes perdent l’usage d’un œil suite à de tirs de flashball. Nantes devient la capitale des mutilations policières. Dans les semaines qui suivent, plusieurs dizaines de personnes sont inquiétées par la justice du fait de leur participation à la manifestation. De nombreuses peines de prison ferme écrasent celles et ceux qui ont résisté. Quelques mois plus tard, dans la nuit du 26 octobre, la gendarmerie tue Rémi Fraisse, un manifestant de 21 ans lors d’un rassemblement contre le barrage de Sivens, dans le Tarn. Pendant plusieurs semaines, un mouvement de solidarité se répand dans toute la France. A Nantes, Rennes, Toulouse et ailleurs, des manifestations réunissant plusieurs milliers de personnes sont interdites de fait par les préfectures qui militarisent les centres villes avec des centaines de policiers armés.
L’année 2015 est celle de l’antiterrorisme comme mode de gouvernement.
En janvier 2015, une série d’attentats tragiques préfigure un renforcement considérable des dispositifs sécuritaires. Des millions de personnes, sidérées, communient derrière un cortège de présidents et de dictateurs : c’est l’Union Nationale. Une loi de surveillance généralisée est votée, l’armement de la police est renforcé, les attaques sociales se multiplient sans réactions populaires. Le 13 novembre, une terrible vague meurtrière au cœur de Paris provoque une nouvelle onde de choc, immédiatement exploitée par les gouvernants. Le soir même, quelques heures après les attentats, le président décrète l’État d’Urgence sur tout le territoire, les libertés sont «suspendues», et un pouvoir total est offert aux préfets. En France c’est une situation sans précédent depuis la guerre d’Algérie. Les jours qui suivent, les policiers perquisitionnent, armes à la main en défonçant les portes, plusieurs milliers de foyers, de squats, de restaurants ou de mosquées. Généralement, sans lien avec le terrorisme. Des dizaines de personnes – dont des militants écologistes – sont assignées à résidence. La contestation prévue en réaction au sommet international sur le climat est réduite à néant.
Depuis, l’État d’exception se dessine comme un régime permanent, sur fond de « guerre » à l’intérieur même de nos frontières. C’est dans cette optique que des syndicalistes sont condamnés à 9 mois de prison ferme pour avoir lutté trop fort, que des paysans anti-aéroport sont enfermés pour entrave à la circulation ou que des manifestations sont encagées par des centaines de CRS. Un nouveau modèle politique s’affirme : l’État de Sécurité. L’objectif est clair : écraser toute contestation, décourager toute possibilité de résistance. Il n’y a de place que pour le camp de l’Ordre contre celui de ceux qui le troublent.
Nous entamons donc l’année 2016 sous état d’urgence, alors que les nuages qui pèsent sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes sont plus menaçants que jamais. Malgré les pressions, des actions de résistances se multiplient ces derniers mois : ici l’occupation du périphérique de Nantes par 20 000 manifestants au début du mois de janvier, là-bas le blocage d’une usine de grenades lacrymogène dans le Finistère, partout, une constellations de résistances, d’occupations, de constructions, de gestes de solidarité.
L’an dernier, lors de la semaine de résistances de février 2015, nous étions des centaines à nous retrouver tous les soirs dans des lieux de Nantes pour échanger. Le samedi 21 février, nous avions défilé par milliers dans les rues de Nantes l’après midi, et avions fait la fête lors de concerts organisés le soir.
Aujourd’hui plus que jamais, il est temps de reprendre la rue, d’échanger, de nous organiser. Tou-te-s concerné-e-s, tou-te-s solidaires : rencontrons-nous, luttons unis dans notre diversité.
– Du 15 au 20 février :
Semaine de débats en présence d’invités.
– Samedi 20 février :
14H30 manifestation au départ de la Place du Bouffay.
– Dimanche 21 février :
Parcours sur les pas du mouvement ouvrier – Après-midi d’échange.
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