LA  LOI SUR LA FAMILLE VICTIME D’UN MANQUE DE COURAGE POLITIQUE !

Lundi 13 Février 2014, le gouvernement a revu ses ambitions à la baisse en annonçant le report sine die du projet de loi sur la Famille, qui devait être examiné cette année. Cette annonce est survenue au lendemain d’une énième Manif « anti-choix » farouchement opposée à la PMA et GPA, mesures qui ne figuraient pourtant pas dans le projet de loi.

De quoi le gouvernement a-t-il eu peur ?

Des accusations de « familiphobie » des manifestant-es ? Des campagnes de désinformation des lobbys conservateurs ? Du contexte d’ « hystérisation » du débat ?

Où est le courage politique du gouvernement qui promettait de défendre « toutes les familles » ?

Ce revirement donne l’impression qu’il abandonne un chantier auquel le candidat Hollande avait pourtant promis de s’attaquer. Il ouvre un nouveau boulevard à celles et ceux qui manifestaient contre le mariage pour tous hier et qui, aujourd’hui, s’opposent aux ABCD de l’égalité à grands coups de désinformation.

Les forces progressistes qui luttent aujourd’hui pour l’égalité des droits entre tous les enfants, entre les citoyens et citoyennes, entre les différentes formes de familles ne se démobiliseront pas ; elles

réclament « une loi, des droits! » pour tout-es, ainsi pour les trans avec un changement d’état civil libre et gratuit, le libre choix des parcours médicaux, la mise en place d’une réelle sensibilisation contre la transphobie, l’homophobie, la lesbophobie et le sexisme.

Ensemble, elles combattent l’obscurantisme et le conservatisme prégnants, ensemble elles ne laisseront pas le gouvernement céder aux thèses alarmistes et rétrogrades des tenant-es d’un modèle familial traditionaliste et archaïque, qui se nourrit des peurs et des rumeurs et méprise tous ceux et celles qui ne s’y conforment pas.

Car l’enjeu de l’égalité, c’est bien de déconstruire dès le plus jeune âge les stéréotypes qui génèrent assignations et discriminations, et dont la conséquence la plus extrême, les violences faites aux femmes, s’exerce au quotidien et fait mourir une femme tous les trois jours !

POUR LE DROIT A DISPOSER DE NOTRE CORPS ICI ET AILLEURS !

Décembre 2013 : dans le sillage de l’offensive des opposants faisant rejeter par le Parlement européen le rapport Estrela, recommandant la légalisation des droits sexuels et reproductifs, le gouvernement espagnol Rajoy, sous couvert d’une loi organique de « protection de la vie et des droits de la femme enceinte », tente de faire annuler la loi de 2010 autorisant l’avortement. Cette de?marche vient s’inscrire dans le mouvement europe?en re?actionnaire et conservateur qui n’a toujours pas accepte? le droit des femmes à disposer de leur corps, qui les considèrent comme des sous citoyennes incapables de de?cider par et pour elles-me?mes.

Le combat des forces de?mocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le notre.  Il doit aboutir à l’inscription du droit à l’avortement dans les droits fondamentaux européens.

On ne fait pas barrage à l’extrême droite en reculant face à elle, mais en restant déterminé à lutter contre toutes les discriminations  et à porter un projet de société égalitaire.

C’est la nécessité de ce combat que nous réaffirmons ce 8 mars

pour le droit à disposer de notre corps, pour notre autonomie, pour l’égalité des droits !

RDV le 8 mars à 15h30 au tribunal de grande instance (angle rue Olympe de Gouges).

Nous appelons associations, collectifs, syndicats et partis politiques à signer cet appel avant le lundi 3 mars 2014.

Signataires : Ensemble44, Partie de gauche 44, FSU 44, Planning familial 44, durEs à queer, Union syndicale Solidaires. FSU…..