A Nantes, tandis que les avions volent de plus en plus bas, les immeubles sont de plus en plus hauts, les rues de plus en plus froides et les murs de plus en plus blancs. Ici, c’est à coup de pelleteuse et de marteau-piqueur que l’on aménage, à coup d’huissiers et de promoteurs que l’on déménage.

Chaque année, ce sont des dizaines d’hectares de plaine maraîchère qui sont supprimés pour y faire pousser des éco-lotissements tristes et sans vie, sortis tout droit d’une boite de Playmobil.

Partout on rase des maisons pour construire des immeubles flambant neufs, on remplace boulangeries et épiceries par des Carrefour Markets, faisant disparaître les vies de quartier. Dans le centre de Nantes, les parkings gratuits se font rares pendant que ceux de Vinci prospèrent et le prix des tickets de tram augmente autant que les contrôles se durcissent.

Tout est de plus en plus régi, réglé et ordonné. Chaque quartier a sa spécificité et son usage assigné : à l’ouest de l’Ile de Nantes, le divertissement et à l’est les bureaux, les boulevards intérieurs sont des dortoirs pour revenus moyens et les boulevards extérieurs pour bas revenus, le centre est devenu une carte postale pour touristes du Voyage à Nantes…

On ne nous laisse plus choisir où dormir, où flâner, où s’amuser, où se nourrir ni où et comment nous déplacer. Au nom de la consommation et du profit, on aménage et on uniformise chaque recoin de notre ville, de notre vie.

Le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes est une pièce maîtresse de cette urbanisation sans limite. S’y attaquer, c’est s’opposer à ce projet de mégalopole qui ne correspond ni à nos désirs, ni à nos besoins.

METTONS LA PRESSION POUR PORTER UN COUP D’ARRÊT DÉCISIF A CE PROJET !

Habitant-e-s du Pays nantais, de la ville ou de ses banlieues, nous sommes concerné-e-s en premier lieu par ce projet insensé, qui devrait engloutir plus de 500 millions d’euros, 2000 hectares de terres agricoles et de bocage et les bouts de vie de centaines de personnes.

Chaque mois, descendons dans la rue pour manifester notre refus de ce projet délirant et destructeur.

Quatrième rendez-vous :
samedi 27 octobre, 15H Place royale.

Collectif Nantais Contre l’Aéroport