Le délit pénal reproché est d’avoir résisté avec violence à une personne dépositaire de l’autorité publique, en l’occurrence un gendarme mobile (communément appelé « rebellion »).

            Le rassemblement de soutien à Mr et Mme Hameau, sur leur terrain privé avait pourtant bien débuté ce jour là. Une soixantaine de militants s’étaient réunis pacifiquement afin d’échanger et de communiquer aux médias leurs opinions sur le projet de ligne THT, le nucléaire, et dénoncer les méthodes  antidémocratiques, injustes et illégales que RTE utilise pour imposer son projet. Malgré un grand déploiement des forces de gendarmeries pour protéger l’emplacement d’un futur pylône THT, malgré le bruit de l’hélicoptère de la gendarmerie qui passait à quelques mètres au dessus, ils accédèrent sans difficulté à un petit champ près du petit étang de Mr et Mme Hameau, non loin de l’emplacement d’un futur pylône THT mais non impacté par le projet de ligne THT d’après RTE.

            La réunion se déroulait bon train, il faisait beau et les échanges étaient intéressants, quand tout à coup sous les ordres de leur hiérarchie, un peloton de gendarme mobile bien équipé et près à attaquer s’aligne en bout de champ face aux manifestants. Le top départ est donné, ils avancent en ligne et au bout de quelques mètres se retrouvent au corps à corps avec les manifestants qui n’eurent même pas le temps de se lever, ou même de réaliser ce qu’il se passait.

            Plusieurs personnes furent jetés, poussés et mis au sol par les forces de l’ordre (ou plutôt du désordre), le militant interpellé à l’occasion de cet incident fut blessé à la tête, il saignait beaucoup. Choqué, il resta allongé par terre. Les gendarmes durent tirer dessus et le trainer au sol sur plusieurs mètres.

            Rien ne lui est reproché sur place, ce n’est que 2 heures plus tard en garde à vue qu’il apprend qu’un gendarme lui reproche un acte de rébellion. Le gendarme en question n’a aucune séquelle, il n’a pas reçu de coup, il n’a pas été projeté et bloqué au sol, il n’a pas été blessé contrairement aux nombreux participants.

            Des actes de violences policière se sont déroulés illégitimement à l’encontre de nombreuses personnes présentent ce jour là, aussi bien envers les adultes que les enfants.

            L’interpellé, âgé de 28 ans est originaire de Gorron, ville voisine du lieu des faits. Animateur nature de métier, il justifie avoir été présent grâce à ses convictions, mais il nie tout acte violent à l’encontre des gendarmes. Il pense avoir été mis en garde à vue parce qu’il saignait et a pour le moment des difficultés à savoir ce qui lui est reproché hormis de participer à une lutte antinucléaire légitime contre les lignes THT. Une lutte que RTE, filiale du producteur d’énergie nucléaire EDF, ne peut accepter quitte à faire protéger ses pylônes par des gendarmes, quitte à agresser et blesser les contestataires.

La répression ne fera pas baisser la tension !

La solidarité financière est aussi de mise pour pouvoir faire face à la répression de la lutte anti-THT. Merci d’envoyer vos dons à l’Association pour la solidarité et l’aide juridique (chèque à l’ordre de APSAJ, mention THT au dos), 6 cours des alliés, 35000 RENNES.

Plus d’informations :
http://antitht.noblogs.org/agenda-anti-tht
http://percysoustension.pagesperso-orange.fr/epr_et_tht….html