Nos néo-fascistes Tourangeaux ont franchi un cap en attaquant
une manifestation de solidarité avec les demandeurs d’Asile et sans
papiers lors du mouvement qui avait mené à une réquisition de logement sur
Tours avant les vacances. En applaudissant le préfet, la Mairie,
l’Université de ne pas laisser la racaille gauchiste permettre aux
immigré-es d’envahir le pays…Cela s’ajoute à une longue liste
d’agressions et d’intimidations à caractère raciste, homophobe et à
l’encontre des militants du mouvement social.

Prochainement, Vox populi appelle ces défenseurs de l’Ordre, nazis-skins,
petits et grands bourgeois réactionnaires, à manifester à Tours lors d’une
marche au flambeau digne du IIIème Reich. De telles démonstrations
constituent pour nous la pire des horreurs et nous renforcent dans l’idée
que l’État est prêt à tout pour briser toutes formes de solidarité dans
les luttes sociales. Pour nous, il s’agit de les combattre en continuant
de s’attaquer à ce qui rend leur existence possible, notamment la
supercherie d’une « unité » nationale là où l’État déclare la guerre aux
pauvres, aux travailleur-euses, aux chômeur-euses et aux migrant-es.

La présence de ce groupe n’est pas non plus un simple fait du hasard. Il
fonctionne comme le signe clair, net et annonciateur qu’il existe bien un
antagonisme irréductible au sein de cette société. Ce que l’État et le
patronat assument puisqu’en les laissant s’organiser, ces néo-nazis leur
servent de petites mains pour gérer les conflits sociaux de manière plus
violente s’il le faut. Ils ne sont qu’un élément parmi d’autres dans un
processus de gestion, de répression et de contrôle déjà en place.
De plus, le problème en soi n’est pas l’existence de tels groupes, mais le
fait que leurs idées soient déjà au pouvoir comme celles du Front National
avec la complicité et la lâcheté de la « Gôche » sur laquelle nous ne
pouvons plus compter et qui n’a jamais constitué une alternative : le
salut commun est dans la Rue et non dans les Urnes. Voter ne changera
rien, s’organiser et lutter si !

Partout, formons des communautés de vie et de lutte, sur nos lieux
d’étude, de travail, dans les quartiers :
Réapproprions-nous la Rue contre l’invasion publicitaire, contre la Loi
du Fric et de la marchandise, contre le flicage totale de nos existences
(contrôle au faciès, caméras…), contre les loyers trop chers, les
salaires de misère. Réapproprions-nous les campagnes contre l’industrie
agro-alimentaire qui ravage la terre, les sols et falsifient les aliments
que nous consommons.
C’est une question de mode de vie, de vie commune et de lutte collective,
de détermination de solidarité pour sortir de l’isolement et du bonheur de
consommateur que ce monde nous offre.

Ne nous laissons plus séparés, gérés, contrôlés en catégories sociales,
raciales, culturelles, religieuses dont le racisme n’est qu’une des
expressions.

Ce Monde faux et nul qui nous vend l’Abondance, la Richesse, la Raison et
autres fictions périmées n’en finit pas de précariser la population, de
construire des prisons, et de réprimer toute contestation et toute
contradiction.

Ces fascistes veulent nous ramener dans le Rang des dépossédés, de ceux et
celles qui ne travaillent jamais pour eux-mêmes mais pour des États et des
Patrons.
Ils ne sont qu’un élément parmi d’autres pour tenter de conserver un Ordre
fondé sur l’exploitation sociale, l’Argent. Ces gens-là ne peuvent nous
promettre qu’un État totalitaire comme forme de communauté et comme
manière de gérer précarité et misère.

Partout, organisons-nous contre le capitalisme et l’Empire policier,
Gestionnaire, Nucléaire et Militaire qui l’accompagne !
Organisons-nous contre ses miliciens dont la violence n’existe que pour
terroriser ceux qui veulent rompre vraiment avec le capitalisme.

Face à cette parade paramilitaire en famille, glauque, macabre, mortifère,
Nous répondrons par la dérision, la festivité et l’exaltation collective.
Tous en Manifestation contre l’État et sa milice Le 28 janvier à 19h Place
Anatole France !
Déguisements bienvenus