Devant le tribunal, environ 80 personnes étaient présentes. Le procès devait avoir lieu à 16 heures; le verdict a été donné vers 18 heures. Un tract a été diffusé (il est disponible en pièce jointe dans sa version corrigée), une table de presse avec des brochures sur le contrôle social était également à disposition. Une banderole « NON AU FICHAGE ADN » a été accrochée aux grilles devant le Tribunal de Grande Instance.

A Brest, les procès précédents avaient amenés les refuseureuses à prendre de la prison avec sursis ou bien des amendes.

Durant l’audience, les militant-e-s du CASSS-paPIERs ont rappelé leurs inquiétudes vis-à-vis de la généralisation du fichage, ont rappelé que la fiabilité des tests ADN n’est pas garantie à 100%, se sont demandé-e-s pourquoi les délits financiers n’amenaient pas de demande de prélèvement.
La procureure a souligné une « confusion » dans l’esprit de ces « jeunes gens » entre les fichiers et l’obligation de se soumettre à la loi. Elle a reclamé un report de l’audience pour donner l’opportunité aux militant-e-s de donner leur ADN, ce qu’illes ont refusé quand le juge a posé la question. L’avocate a rappelé le caractère politique du refus, la dénonciation du fichage systématique et de la criminalisation des actes militants… et a affirmé que ce qui était sanctionné, c’était le fait d’avoir collé des affiches antifascistes et le fait de critiquer la politique de Sarkozy.