Une n-ième Loi sur les étrangers est dans le tuyaux parlementaires et sera soumise à l’avis du Conseil Constitutionnel ; en cinq ans, le gouvernement aura été a l’initiative de quatre Lois, de multiples décrets, circulaires et décisions administratives qui restreignent à chaque fois un peu plus les faibles droits des étrangers dans ce pays. Au nom d’une immigration dite « choisie » — pour laquelle l’être humain se limite à une chose productive — il est coupé de sa famille, qui a de plus en plus de difficultés à le rejoindre en raison des nouvelles barrières légales et administratives. Persécuté dans son pays d’origine, l’accès à l’asile lui est rendu chaque jour plus impossible. Test ADN ou pas, ce gouvernement flirte avec le racisme et la xénophobie et au final ce sont nos droits fondamentaux à toutes et à tous qui se réduisent comme peau de chagrin.

Mais la France est d’abord et avant tout dans les actions de ses habitants ! Les multiples initiatives de solidarité avec et autour de la condition d’étrangers, immigrés et sans-papiers, seront le 20 octobre au coeur de nos manifestations. Oui, il y a les parrainages des sans-papiers, il y a la mobilisation quotidienne des parents d’élèves contre les expulsions d’enfants, il y a les réactions des passants lors des rafles, il y a les initiatives des chercheurs et des universitaires, il y a le coeur du syndicalisme qui veille sur le lieu de travail et soutien les initiatives de tant de professions (assistantes sociales, inspecteurs du travail, personnels hospitaliers, pilotes de ligne…), il y a, il y a… et tout cela donne aux solidarités et à la résistance le visage de l’action. Multiples et diverses, elle prendra à Paris et en province la forme de manifestations de rue mais aussi, partout en France, des rassemblements, débats, concerts, rencontres… seront organisés.

Un pays se juge à la façon dont il accueille les étrangers !

Il se juge aussi à la manière dont ce gouvernement tente de briser le lien social et la solidarité. Ce 20 octobre sera l’occasion de donner un plus grand écho à la situation de l’instituteur marseillais Florimond Guimard « coupable » de solidarité et dont le jugement aura lieu le 22 octobre.

Signataires :
UCIJ – Uni(e)s contre l’immigration jetable
RESF – Réseau Education sans frontière
CSP – Collectifs de sans papiers d’Ile de France