Le vote inique et scandaleux proposé par le président de l’Université de Nantes consistant à l’utimatum « soit vous votez comme je veux, soit j’annule tous les examens en Lettres », a été bloqué par les étudiant-e-s mobilisé-e-s, suite à la décision prise en l’AG hier.

Le président a donc pris acte de cette impossibilité de mener le vote en déclarant que ce vote était empêché par une quarantaine d’étudiants (ce qui évidemment est complètement faux : il y avait au moins 700 étudiant-e-s en AG hier qui ont voté à la quasi unanimité ce blocage du vote et dont la plupart était là ce matin…) mais que de sa position (il était à la fenêtre de l’étage du pôle étudiant), il affirmait constater (cet homme ne doute de rien…) une large majorité d’étudiant-e-s pour la reprise du cours. Bref, le président, encore vexé que ses plans aient échoué une fois de plus, s’est contenté de regarder rapidement une assemblée d’étudiant-e-s en déclarant sans vote ni quoi que ce soit que la majorité était pour la reprise des cours. Là dessus, il a donc décidé de manière totalement autocratique et manipulatoire que les cours reprendront mardi matin. Il a ensuite disparu de sa fenêtre de roi de fin de règne…

Contrairement à ce qu’anonçait son chef de cabinet, Manu cannevet, et ancien président de l’Unef local, l’ultimatum était bien un gros bleuf prouvant, s’il était encore besoin de la faire, le mépris avec lequel lui et le président de l’université considèrent les étudiant-e-s.

Bien évidemment, la reprise des cours de mardi prochain est contrairement au vote de lundi dernier, que le président avait légitimé en demandant aux étudiants d’aller y voter la reprise des cours, qui a décidé du blocus à une très grosse majorité (environ 80% des 2500 étudiant-e-s présents) jusqu’à mercredi 19 avril. Il va de soi que les étudiant-e-s mobilisés ne peuvent pas se laisser imporser ce nouveau dictat d’un président qui a perdu toute crédibilité…

Quoiqu’il en soit, on ne peut être que stupéfait de la manière dont les choses se passent et le peu de cas que fait ce président des principes démocratiques auxquels ils se réfèrent pourtant.

Rajoutons que les enseignants ne décolèrent pas et se positionnent majoritairement contre les prises de poistions autocratiques de la présidence en demandant le maintien des dates initiales des examens, à savoir le 9 mai 2006. Voir la mention voté par le département de sociologie votée ce matin. L’AG des personnels de l’Université de nantes a également demandé le maaintien des dates d’examens initiales.