Le projet « d’assouplissement du Code du Travail » est une insulte aux travailleuses/eurs. Rarement l’attaque n’aura été aussi frontale et aussi massive. Avec l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet aux accords locaux au rabais, obtenu sous la pression, de se substituer aux accords de branche ; en lançant l’offensive contre l’outil syndical avec la promotion des référendums-bidons en entreprise ; en organisant et généralisant la précarité, la flexibilité et en facilitant les licenciements, c’est une dégradation majeure du temps et des conditions de travail de millions de salarié.e.s que prépare activement votre gouvernement.

Certaines organisations Syndicales dites représentatives apprécient cette « volonté de dialogue au sein des entreprises », mais nous ne sommes pas dupes le grand bénéficiaire de cette destruction de la protection des salarié.e.s sera le patronat qui pourra à sa guise utiliser, tel des « mouchoirs jetables », des êtres humains comme de vulgaires outils.

Nos Syndicats, dit « non-représentatif » refusent de rester les bras croisés pendant qu’une mascarade de dialogue débute entre votre gouvernement, les Organisations Patronales et « Syndicats ». Nous tenons à vous faire savoir, M le Président, que pour nous les lois Macron et El Khomri étaient la ligne rouge à ne pas franchir. C’était non à l’époque, ce sera encore une fois encore non.

Pourquoi non ? Eh bien, nous bénéficions d’un très bon exemple, le cas TATI, le groupe ERAM va brader au plus offrant ses magasins et les salarié.e.s qui vont avec. Pour les nombreux salarié.e.s qui resteront sur le carreau, ERAM n’aura aucune obligation légale de financer le PSE et donc la « reconversion » de ses ex-salarié.e.s jeté.e.s à la poubelle de la productivité et de la rentabilité.

Vous nous proposez donc d’aller encore plus loin, le MEDEF lui trépigne d’impatience (« le débat a assez duré » Thibault Lanxade, vice-président du Medef sur France Inter le 22 mai).

Laissez le Code du Travail comme il est, vous l’avez déjà bien assez massacré vous et vos prédécesseurs, ou alors proposez de véritables nouveaux droits en plus de ceux existants. D’autres solutions existent, promouvoir par exemple les Sociétés coopératives et participatives où tout le monde travail, décide et est rémunéré sur un pied d’égalité.

Nous refusons cette société basée sur le profit, résultat de l’exploitation des travailleuses/eurs. Nous refusons cette société qui met les gens les un(e)s contre les autres pour mieux les contrôler. Nous ne vous laisserons pas détruire sans réagir ce que vos prédécesseurs ont « laissé » des acquis sociaux, résultats des luttes de nos aînées: sécurité social, retraite, minimas sociaux, services publiques…

Pour une société égalitaire et émancipatrice.

La CNT 49