Interrogée sur ces pratiques par des journalistes présents sur place, une commissaire de police nantaise a reproché à la presse de ne pas collaborer avec les services de police en matière d’identification des manifestants… La DDSP a prétendu ensuite que le policier déguisé était « un photographe indépendant qui a souhaité suivre la BAC ».

Dans le contexte tendu des manifestations nantaises, qui ont donné lieu régulièrement à des incidents, dont l’agression de plusieurs reporters le 9 mars, pris pour cibles par des pseudo-manifestants, ce « stratagème » utilisé par la police pour confondre les casseurs ne peut qu’amplifier la confusion, susciter l’incompréhension, et contribuer à mettre en danger les journalistes, dans leur mission d’information.

Première organisation de la profession, le Syndicat National des Journalistes condamne fermement ces pratiques, demande aux pouvoirs publics de les faire cesser au plus vite, et se réserve le droit d’aller en justice pour y mettre un terme si nécessaire.