Alexandre berkman : la déception
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Alexandre Berkman
LA DÉCEPTION
Le chapitre de conclusion de mon journal de Russie, Le mythe bolchevik [1920-1922]
Sommaire
En guise d’explication / p. 3
Préface / p. 4
Les enseignements du « mythe bolchevik »
1. Mes attitudes et réactions personnelles / p. 9
2. La dictature communiste et la révolution russe / p. 14
EN GUISE D’EXPLICATION
Mon travail sur la Russie, Le mythe bolchevik, que vient de publier la maison d’édition Boni & Liveright, à New York, est un récit objectif de la révolution russe, un compte rendu tenu au jour le jour pendant les deux années où j’ai séjourné dans ce pays (de janvier 1920 à décembre 1921). Il relate des faits et des expériences vécus, sans en tirer aucune généralisation ni déductions théoriques.
Mes réactions subjectives et les leçons que j’ai tirées de la révolution, je les ai résumées dans le chapitre final. Mais M. Liveright a refusé ce chapitre qu’il a jugé « décevant » d’un point de vue littéraire et a insisté pour que je le retire. Impatient de faire connaître mon livre au public, j’ai accepté. Mais bien que je m’intéresse à la littérature, je considère la révolution russe et ses enseignements beaucoup plus importants que les plus beaux écrits. Dans un certain sens, la Russie d’aujourd’hui est en effet décevante par rapport aux aspirations révolutionnaires de 1917. Le plus essentiel est d’élucider les causes qui ont conduit à la débâcle de la révolution. Ces causes sont discutées dans le chapitre manquant. C’est pourquoi j’ai publié celui-ci dans le présent ouvrage, afin que le lecteur ait une meilleure compréhension du « mythe bolchevik », et aussi pour être juste envers moi-même.
Berlin, janvier 1925
Alexandre Berkman
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