A l’heure où l’escalade de la violence semble de plus en plus incontrôlable au moyen Orient, on a coutume de mettre d’égal à égal Israéliens et palestiniens. Ces derniers sont de plus stigmatisés, et affilié au terrorisme. Mais avant de condamner trop rapidement, le lien avec l’histoire et l’étude de leur condition de vie doit être fait pour expliquer pourquoi une lutte porteuse d’espoir, s’est transformée en attentat suicide.

1947 – Les juifs du monde entiers estiment, légitiment d’ailleurs, vouloir en finir avec la diaspora en s’installant en Palestine. Toutefois ces terres sont occupées depuis des siècles par le peuple palestinien qui n’aspire qu’à l’indépendance pour se détacher de la tutelle anglaise. Le plan de partage de l’ONU, aurait du si il avait été respecté, assurer l’harmonie entre les deux peuples en créant un Etat palestinien et un Etat israélien. Or seul ce dernier fut crée. Des lors l’expansion israélienne n’a plus de limite, entraînant massacres et exodes massifs.

L’un des événements qui a le plus choqué l’opinion internationale, fut le massacre en un seul jour, de 250 habitants d’un village, déclanchant une fuite massive des habitants de la région. Ou encore l’attaque israélienne sur Kebia du 14 Octobre 1953 qui coûta la vie à 65 civils palestiniens.

1967 – « l’espace vitale » d’Israël a atteint son apogée. La guerre des six jours fut un prétexte pour Israël pour mettre la main mise sur la Cisjordanie et la bande de Gaza. A partir de cette date, les limites sont clairement défini et ne seront presque pas remodelées. Ces conquêtes ont permis la colonisation de régions gorgées d’eaux, privant ainsi les populations arabes d’eau potable. Les palestiniens sont refoulés dans des espaces insalubres, ou encore occupent des camps de réfugiés à l’étranger.

Les palestiniens dans leur désir farouche de ne pas disparaître en tant que peuple se tourne alors vers l’OLP*. Dans un premier temps, l’organisation s’efforce de lutter par les armes au sionisme. Toutefois quoi qu’on dise, l’arrivée d’Arafat à sa tête est un tournant. En effet, cette figure palestinienne dans la deuxième moitié de sa vie s’est efforcée de donner un Etat à ce peuple. Et ça de façon pacifique. Il est à l’origine de tous les processus de paix des années 90. La poignée de main du 13 septembre 1994 avec Yitzhak Rabin restera le symbole de l’espoir de paix entre les deux peuples. Son entreprise lui aurait survécu si l’extrême droite Israélienne n’avait pas fait capoter tous ces projets en prétextant qu’Arafat soutenait des groupuscules terroristes.

Or nous arrivons à une période ou il est difficile pour les palestiniens de croire encore dans la négociation. Ce qui explique les derniers succès du Hamas responsables d’attentats suicides, et de tirs de roquettes. Cette percé extrémiste est à déplorer car c’est une raison pour Israël pour geler une nouvelle foie les négociations. Mais cette percée reste toutefois compréhensible :
Comment une personne réagirait elle si on rasait sa maison à coup de bulldozer ?
Comment elle réagirait si cette même personne voyait ses parents déchiquetés par des bombardements ?

Le désespoir et la misère sont les causes majeures du développement du terrorisme.

Mais en fin de conte le terrorisme dans cette histoire, le plus meurtrier, n’est pas le terrorisme palestinien, mais le terrorisme d’Etat livré par Israël, sur des civils également innocents. Les attentats ne sont que des prétextes utilisés par Tsahal pour persécuter d’avantage le peuple palestinien. L’actualité est le reflet de cette attitude, des qu’un soldat israélien est enlevé, les forces aériennes israéliennes bombardent sans pitiés les territoires palestiniens favorisant ainsi l’engrenage du terrorisme.

*OLP : Organisation de Libération de la Palestine

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