Rmi en mai
Catégorie : Global
Thèmes : Archives
Lieux : La Rochelle
Compte rendu de l’action du 17 Mai à la CAF de LA ROCHELLE concernant l’application d’attribution du RMI.
Hier nous étions 4 à distribuer un tract à l’intérieur des locaux de la CAF de LA ROCHELLE, afin d’exiger des explications sur l’application de la loi de décentralisation du RMI.
Nous avions préparé un certain de nombre de questions afin de comprendre la décision de la CAF à condamner une personne à vivre avec des ressources d’une centaine d’euro pendant plusieurs mois ce qui nous semblait en contradiction avec l’esprit de la loi sur l’attribution du RMI, mais surtout d’une violence extrême à l’égard des personnes concernées.
Jusque la nous n’avions eu que des réponses très vagues sur la délégation des responsabilités sur l’attribution du RMI et sur la commission qui décidait de l’évaluation des revenus durant la périodes des trois mois précédant la demande de RMI, (période sur laquelle la loi s’appuie pour calculer le montant du RMI attribué) et de la neutralisation des ressources précédant la période d’attribution des droits.
La deuxième question était de connaître le texte de loi sur lequel s’appuyait la CAF pour décider son calcul.
Face à ces question nous avons du faire face à mur du silence et les employés de la CAF après nous avoir signifiés que nous devions quitter les lieux et cesser de distribuer des tracts, nous ont proposés un entretien individuel que nous avons refusé.
En effet notre intention était de sensibiliser les usagers présents à notre action, et nous espérions que certain d’entre eux désireraient se joindre à notre action.
Notre tract mentionnait la décision de mettre en place à LA ROCHELLE un collectif RTO (résistance au travail obligatoire), en lien avec le collectif RTO de PARIS et LILLE. Afin de créer un lieu de rencontre nous avions annoncé que le collectif RTO se regrouperait régulièrement devant la CAF le mercredi après midi à 15 H pour décider d’actions collectives.
Plusieurs usager ont manifesté leur sympathie à l’égard de l’action que nous étions en train de mener et un d’entre eux s’est joint à nous jusqu’à la fin de l’action, et nous a laissé ses coordonnées. D’autre ont signifié leur indifférence car ne touchant pas le RMI ils ne se sentaient pas concerné. Un seul à montré une hostilité à notre action, prétextant que la CAF était un lieu de « défense des usagers, émminament social, et que ses décisions ne sauraient être contestées, donc que nous allions crever ailleurs et de préférence en silence » ce qui n’a pas manqué de courroucer certains d’entre nous. Les employés de la CAF sont restés relativement neutres , à part une personne qui nous a fait part de son sentiment de ne plus se sentir « chez elle », et qui trouvait qu’il n’y avait dans l’attribution de ce RMI SUPER ALLEGE « rien à signaler de particulier ». Le tract faisait quand même mention d’une situation particulière d’une personne qui , (privée de toutes ressources après calcul du RMI pour le mois de Mai et contrainte de vivre les 3 mois suivant avec une centaine d’euros , menait un grève de la faim depuis 5 jours. Mais le directeur de la CAF nous signifia qu’il n’aimait pas qu’on lui fit la morale, quand nous lui demandâmes si le budget qu’il attribuait pour le mois de MAI à son chien n’était pas plus élevé !!!
Dans la foulée, Monsieur le directeur adjoint, (peut être pensait il à sa promo ?) nous a signifié un refus total de nous informer sur les missions déléguées du conseil général à la CAF et sur la composition des commissions statuant sur l’attribution et le montant du RMI. Nous ne pouvons que nous interroger sur une telle opacité de fonctionnement ? Pourquoi tant de mystère sur la gestion du RMI ? Nous aurions pourtant bien aimé connaître les personnes qui nous condamnent à des 100 euros de ressources, et pourquoi pas nous aurions pu les interroger, sans moralisation d’aucune sorte bien sur, sur les salaires qu’elles perçoivent pour nous mettre à un tel régime.
En fait il ne voulait traiter que de la situation particulière refusant de répondre à des questions d’ordre général. Bien que nous lui ayons fait constater que la loi de 2003 prévoyait que des le dépôt du dossier RMI l’allocataire doit être informé de ses droits et devoirs. Mais sans doute s’agit il en matière de droit comme en matière de ressources, que de droits « allégés ».
En conclusion notre action nous a permis d’obtenir un engagement du directeur adjoint d’intervenir en urgence auprès du conseil général afin de demander une dérogation dans le cadre de la neutralisation des ressources des mois précédant, et un rendez vous pour le vendredi 19 mai à 11H. Dans le cadre de ce rendez vous il s’est engagé à nous donner connaissance du texte de référence pour le calcul et la neutralisation des ressources…..nous avons fait de cet élément un des facteurs décisifs dans la continuation de notre action .
Si satisfaction nous est donné sur la neutralisation des ressources pour maintenir un revenu au moins égal au RMI dans le mois qui suit l’arrêt des ressources, nous allons ensuite faire en sorte de transformer l’essaie en exigeant que ce droit ne soit pas accordé au cas par cas, mais de façon systématique.
LA ROCHELLE, jeudi 18 mai 2006 COLLECTIF RTO LA ROCHELLE
Mail collectif rto LA ROCHELLE : Collectif.rto@laposte.net
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