Des millions de personnes dans la rue qui font reculer le gouvernement – même si ce n’est que sur une partie de sa loi cyniquement désignée « sur l’égalité des chances » – cela dépasse, et de loin, le cadre étroitement national de la France. C’est un évènement d’une portée internationale, qui marquera les luttes des années à venir.
Cette lutte a tiré sa force de son organisation et de sa solidarité
− organisation en AG souveraines
− solidarité entre les générations
− solidarité entre les différentes catégories des salariés
− solidarité envers les jeunes des banlieues et les sans-papiers.
Aujourd’hui, « la classe politique » nous montre quel cas elle fait de cette solidarité exemplaire :
− à droite, guerre de clans et manœuvres louches autour de l’affaire Clearstream
− à gauche, la bousculade indécente des « frères ennemis » du PS pour les élections de 2007, et les tractations politiciennes PS/PC/LCR/LO pour savoir qui tirera le plus la couverture de la « gauche plurielle » vers lui
− la belle façade de « l’unité syndicale » de mars remplacée par la dispersion à pas de course des manifs bidon du 1er mai.

Alors, que faire maintenant?

Pour préparer l’avenir, il est nécessaire de tirer les leçons du mouvement.
Il est nécessaire de poser des questions, de chercher des réponses :
− Quelles forces, quelles limites des AG et des coordinations ?
− Quel avenir pour les jeunes des banlieues ?
− Faut-il prendre part aux élections de 2007 ?
− Peut-on lutter avec ou dans les syndicats ?
Il est nécessaire de réfléchir, de débattre, de se retrouver, de briser l’isolement.