Répression et arrestations à Toulouse
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Etat policierRépression
Lieux : Toulouse
Bonjour à toutes et à tous,
Tôt hier matin (mercredi 7 juin 2023), cinq militant·es écologistes ont été arrêté·es par les gendarmes et la SDAT dans des conditions inacceptables. Hier midi, plusieurs militant·es, dont des militant.es de SUD Solidaires, ont été interpellé·es en cours de manifestation, tandis que la police empêchait les médics de venir au secours d’une personne à terre, inconsciente. En début d’après-midi, de nombreuses personnes ont été gazées, agressées et arrêtées lors d’une attaque de la Maison du Peuple injustifiée et injustifiable.
Certains.es sont encore en garde à vue.
Certain·es pour 96 heures, la plupart au commissariat central du Canal du Midi.
Toute l’après-midi, nous avons été nombreuses et nombreux à leur apporter notre soutien.
À l’appel du Soulèvement de la Terre, notre nombre a grandi dès 18h malgré la pluie battante. En réponse à ce rassemblement pacifique, les policiers ont décidé de gazer chaque personne présente.
La répression, la surveillance, les arrestations arbitraires et les violences policières ont encore franchi un nouveau cap ce jour dans notre ville.
Le rassemblement devant le commissariat du canal du midi se poursuit actuellement. Certain.es sont sortis ce matin mais n’avons aucune nouvelle des autres dont un camarade de SUD Education.
Il y a besoin de monde.
Solidairement,
SUD culture 31
le 7 juin 2023
Ce mardi 06 juin à Toulouse, nous avons fait face à une répression particulièrement violente dans le contexte de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Tout d’abord, durant la manifestation du matin, un large dispositif de keufs était déployé tout le long du parcours. Le cortège a dû avancer sous la surveillance des flics et des drones jusqu’à la charge violente à coups de tonfas et de grenades de désencerclement au niveau de la cité administrative de Compans. Le service d’ordre de l’intersyndicale s’est d’ailleurs fait remarquer par ses comportements dangereux en repoussant les manifestant.e.s du cortège de tête vers les flics. Durant cette charge, de nombreuses interpellations ont eu lieu, dont deux particulièrement violentes où les personnes ont été traînées inconscientes au sol. Les médics ont été empêchés d’intervenir et ont été repoussés à coups de boucliers. Des vidéos montrant une de ces arrestations circulent actuellement sur les réseaux.
À la suite de la manifestation, les policiers sont rentrés dans la Maison du Peuple et ont fait sortir toustes les habitant.e.s en les gazant, les frappant et les insultant. De nombreuses interpellations ont eu lieu durant cette intervention. Des bruits de verre cassés pouvaient s’entendre à travers la porte où du gaz s’échappait encore une heure après.
Le soir, un rassemblement a eu lieu devant le commissariat central pour soutenir les interpellé.e.s du jour et de la veille (suite aux nombreuses perquisitions et arrestations ayant eu lieu dans la semaine). Sans raison apparente, les policiers ont fait preuve d’agressivité envers une personne qui commençait à mettre de la musique en la poussant au sol et en en profitant pour gazer la foule. Quelques minutes plus tard, les mêmes policiers sont revenus et ont recommencé à gazer. L’OPJ a ensuite tenté de disperser la foule avec des sommations pour un rassemblement qui ne représentait pourtant aucune menace particulière. Ils ont ensuite chargé la foule en lançant de nombreux gaz et une grenade de désencerclement alors que tout le monde tentait de se disperser. De mécontentement, les manifestant.e.s qui s’étaient rassemblé.e.s plus loin ont ensuite bloqué la route jusqu’au commissariat.
La répression tout au long de cette journée témoigne de la volonté de briser le mouvement social en cours, avec l’appui du préfet de Haute-Garonne, de l’État et de ses administrations. En effet, tout ceci n’a rien de simples bavures mais s’inscrit dans une logique de répression policière et judiciaire institutionnalisée qui va en s’intensifiant au fur et à mesure des années, menant vers la criminalisation des militant.e.s.
🔥 FORCE AUX VICTIMES DE LA RÉPRESSION, À BAS L’ÉTAT POLICIER 🔥
https://iaata.info/Une-journee-de-repression-a-Toulouse-6000.html