Le cpe est mort, vive le cne !
Catégorie : Global
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Pour une poignée de salopards…
Le CNE sort vainqueur, le licenciement sans entrave et sans temps mort, l’esclavage libéré… la fin des grèves !
L’arnaque a bien fonctionné, merci les syndicats, les chefs d’entreprises sont enfin satisfaits. le code du travail est enfin mis en pièces.
Dans le groupuscule du pouvoir rien ne bouge, mais le mouvement continue !
Il s’agit maintenant de sortir de ce cadre réactionnaire préétabli d’opposition (contre, tout contre) en abordant la situation dans un contexte élargi, par un point de vue décalé où tout devient possible. Le « mal à vivre » peut-être appréhendé aujourd’hui dans toutes ses dimensions.
Fixer un changement spécifique, borné à un retour en arrière, comme but unique à un mouvement génère un problème paradoxal sans fin. C’est la déviation qui est le moteur du changement, car elle altère la difficulté, ou la façon inefficace de la surmonter, à construire une perspective alternative qui rende possible une expérimentation différente du trouble perturbateur.
Nous sommes dans une situation où la recherche d’une solution crée un problème sans choix possible. En s’efforçant d’atteindre l’inaccessible, on rend impossible ce qui est réalisable. Vivre c’est connaître. Les formes des actions sont moins pertinentes que la coordination des diversités des comportements en interactions. Dans l’action émerge une co-dérive naturelle qui est déjà une transformation réciproque effective sans plan préconçu.
Le comportement d’un mouvement social est la contrepartie externe de la danse des relations internes des éléments qui le composent. Le système social est un système en changement structural continuel. Ces changements se produisent dans les caractéristiques des relations locales, dans la circularité de la communication co-évolutive de ses éléments. De ces changements individuels surgit des changements d’efficacité des interactions en mouvement pouvant modifier radicalement le fonctionnement de l’ensemble de la société.
Un petit changement dans le comportement de quelques personnes peut mener à des différences profondes, d’une portée considérable dans le comportement de tous.
Toute connaissance est action. En s’autorisant à savoir que nous savons déjà, nous pouvons construire pour nous-même un nouvel usage des connaissances que nous avons ici et maintenant.
« Nous sommes les habitants du monde que nous inventons ».
Nous sommes au début d’un large mouvement anti-autoritaire qui va se prolonger dans cette période de déclin de la dictature économique, dont le fonctionnement est gravement menacée par quelques fanatiques de la haute finance.
30 ANS DE PRÉCARISATION (infosuds)
– 1977 : « Pacte pour l’emploi des jeunes », premiers contrats de travail dont les cotisations patronales sont prises en charge par l’Etat (stages Barre).
– 1981 : Grande période des stages défiscalisés en entreprise avec formation complémentaire comme les « Stages de formation alternée » et les « Stages d’orientation approfondie » pour les 16-21 ans, puis les « stages de préparation à la vie professionnelle » et les « Stages jeunes volontaires » pour les 18-21 ans.
– 1983 : « Stages d’initiation à la vie professionnelle » (SIVP) et « Contrat de qualification » pour les jeunes, travail avec formation en alternance sous le statut d’apprentis.
– 1984 : « Travail d’utilité collective » (TUC), mi-temps de 6 mois renouvelables au sein de collectivités locales et d’associations.
– 1990 : « Contrat emploi solidarité » (CES), mi-temps de 12 mois renouvelables dans le secteur non-marchand.
– 1992 : Nouveaux emplois aidés par l’Etat d’une durée totale de 5 ans comme les « Contrat emploi consolidé » (CEC), super CES à trois quarts temps, et les « Contrat retour à l’emploi » (CRE) à durée déterminée ou indéterminée avec formation.
– 1995 : « Contrat initiative emploi » (CIE), travail dans le secteur privé pour les chômeurs de longue durée et les allocataires d’un minima social.
– 1997 : « Emplois Jeunes », contrats à temps plein de 5 ans réservés au moins de 26 ans et payés au smic.
– 2003 : « Contrat d’insertion des jeunes dans la vie sociale » (CIVIS) pour les jeunes non-qualifiés.
– 2005 : Diminution de la défiscalisation des nouveaux emplois aidés par l’Etat, dont le « Contrat d’accompagnement dans l’emploi » (CAE pour remplacer les CES et les CEC), le « Contrat d’avenir » (CA ouvert au secteur non-marchand pour les allocataires d’un minima social), le « Revenu minimum d’activité » (RMA pour activer le RMI), le « Contrat jeunes en entreprise » (CJE qui succède au Contrat de qualification), le « Contrat de professionalisation » (même chose à partir de 26 ans) et le « Contrat nouvelle embauche » (CNE qui inaugure pour les petites entreprises privées une période d’essai de 2 ans).
– 2006 : « Contrat première embauche » (CPE), remplacé par le CNE pour tous.
Cette énumération est destinée à tous les amnésiques qui croient encore que ce genre de loi crée des emplois. Ces croyances imbéciles, propagande produite par les bouffons de télévision, nous ont emmenées là aujourd’hui, soumis aux directives des cercles de financiers made in USA, appliquées par les gérants précaires d’un État suicidaire. On en arrive au point où l’État n’a plus de réel pouvoir de décision, où la démocratie véreuse s’arrête là où commence la dictature économique, elle-même soumise aux nouvelles exigences de la haute finance transnationale. La république disparaît en même temps que les richesses.
Le point aveugle de l’économie, je veux dire par là ce qu’elle ne peut pas voir parce que sa fonction est justement de le cacher, est la disparition des richesses, des montagnes d’argent qui sortent du système économique, et dont le boursicotage sur les actions n’en n’est que la petite partie visible.
La mise en scène de la disparition de ces fabuleuses richesse extirpées aux populations, est le rôle essentiel du spectacle.
Pour une poignée de salopards nous devrions accepter l’esclavage par peur de crever de faim, n’importe quel travail pour un salaire de misère, la souffrance et le désespoir pour de l’ennuie programmé. Ce petit groupe d’accapareurs obsédés des transactions informatisées de produits dérivés complexes, toxicomanes des paris à hauts risques, boursicoteurs mafieux sans loi et sans limite, ces quelques fanatiques des fortunes en quelques jours ruinent l’économie en détournant les lois du marché. Pour survivre, l’économie, exigeant l’impossible, détruit la vie quotidienne des populations et saccage la planète toute entière.
Le début de la fin d’un monde coïncide maintenant avec l’émergence de pratiques coopératives socialisantes et libertaires, abandonnant au passé les compétitions solitaires dévastatrices, surenchères guerrières de l’appropriation privative. Nous ne nous laisserons pas entraîner dans sa chute, oubliant nos croyances fatalistes, inventant les incroyances d’un autre monde à construire que nous ne pouvons pas encore imaginer.
inventin
http://inventin.lautre.net
Méfions-nous de nos croyances car elles nous sont inconnues. Elles conditionnent nos perceptions et nos actions, malgré nous, comme quelque chose de naturel. Leurs systèmes de contrôle demeurent complètement inconscients aussi longtemps que le programme se déroule comme prévu. Nos croyances définissent pour nous l’expérience en raison de leurs prétendues perfections. Nos croyances sont des vérités droites auxquelles tout le monde doit se soumettre, nous transformant en dictateur fanatique.
Elles se contredisent en se renforçant par opposition mutuelle. Mais quand on s’aperçoit que ce sont nos croyances qui nous font croire que tout est ainsi et pas autrement, et que l’ordre des choses est tel quel, bloqué et sans issue ; c’est alors que l’invention personnelle peut émerger, s’auto-construisant dans la dimension situationnelle d’une vie sociale en mouvement, renversant le contexte restrictif de l’état de choses, en le décalant dans les nouvelles perspectives d’un jeu subversif.