Villepin a fini par être forcé d’abandonner le CPE. Tous ceux et toutes celles qui luttent depuis des semaines ont montré que cela valait le coup. Ce gouvernement n’est pas invincible. Ce succès va être un encouragement pour toutes les luttes, et nous devons nous en servir sans attendre. Assez de la précarité ! abrogation de la loi «égalité des chances» et du CNE ! Un vrai emploi pour tous et toutes avec un vrai salaire !

Même s’il n’est pas complet, ce premier succès est un véritable encouragement. Villepin et Sarko ont multiplié les magouilles, les provocations policières, la répression… mais ça ne nous a pas arrêté. La question maintenant est d’utiliser ce succès pour continuer et battre ce gouvernement sur les autres aspects de sa politique.

Le CPE sera remplacé par un «dispositif» ciblant les «jeunes en difficultés». Ils veulent s’attaquer une fois de plus à la jeunesse la plus précaire. En plus ce «dispositif» prévoit des cadeaux aux patrons sous forme d’exonérations de cotisations, de prime versée par l’Etat… Les autres aspects de la loi «égalité des chances» (apprentissage à 14 ans, travail de nuit à 15 ans…) restent en place. Et le CNE est toujours là : dans les entreprises de moins de 20 salariés, la possibilité de licencier durant les deux premières années et sans aucun motif existe toujours, menaçant tous les travailleurs quelque soit leur age !

Comment continuer à lutter ?

C’est la mobilisation commune des jeunes et des travailleurs, c’est la menace d’une crise politique, et d’une grève générale des lycéens, des étudiants et des travailleurs qui a fait reculer le gouvernement. Les dirigeants des syndicats ont essayé d’éviter une telle grève avant d’être forcés d’appeler à une première journée le 28 mars. Et encore, ils ont pris soin de limiter les revendications au seul retrait du CPE. Ils peuvent bien réclamer le retrait du CNE aujourd’hui, en l’absence de nouvelle grève, le gouvernement ne se sent pas menacé. Dans les déclarations commune PS-PCF-LCR tout a été limité au CPE et sans appel à la grève générale, de même pour LO.

Les partis de «gauche» crient victoire : ils sont surtout content de ne pas avoir à continuer la lutte. Le PS dit ne pas vouloir la « chute » du gouvernement : autrement dit on doit se taper le gouvernement UMP pendant un an encore !

Les directions syndicales espèrent retourner «négocier» sur d’autres sujets. Mais qu’y a-t-il à négocier avec un gouvernement qui ne fait que nous attaquer. Les prochaines mesures de Villepin seront autant d’attaques. La loi Sarkozy sur l’immigration, qui va passer à l’assemblée nationale début mai, va permettre les interpellations d’étrangers jusque dans les blocs opératoires des hôpitaux ! Il n’y a rien à négocier avec ce gouvernement on doit au contraire continuer à lutter.

L’attitude des directions syndicales qui sont revenues discuter avec l’UMP alors que la crise que connaissait le gouvernement pouvait nous permettre d’obtenir le retrait complet de la loi égalité des chances ont empêché qu’on batte complètement le gouvernement.

Il faudra renverser le capitalisme !

Les multinationales annoncent des profits records, en milliards d’euros, mais les annonces de licenciements se multiplient. Le CPE, le CNE etc. ne sont là que pour exploiter toujours plus les travailleurs. La précarité est le produit direct du capitalisme, car ce système ne fonctionne que sur la base de la loi du profit. Nous devons continuer à préparer la lutte d’ensemble qui sera nécessaire pour battre toute leur politique. Il faudra une grève générale pour battre le gouvernement : si nous réussissons à maintenir des actions massives, ce sera un point d’appuis. Mais celles-ci ne doivent pas être détachée de l’objectif de mobiliser à nouveau l’ensemble des jeunes et des travailleurs.

Il est clair que nous avons remporté un premier succès et que nous ne devons pas nous en contenter : il faut profiter dès maintenant de ce premier succès. Nous devons discuter de comment continuer la lutte de manière massive, autour de revendications qui nous unissent tous : contre les attaques du gouvernement (CNE, loi Sarkozy…) mais également pour des revendications rassemblant tout le monde : pour un vrai emploi avec un vrai salaire pour tous et toutes, pour des logements décents, pour des services publics gratuits…

C’est ce système, le capitalisme, qui fabrique la précarité et l’exploitation, l’injustice et la misère. Nous devons nous organiser pour pouvoir le renverser. Cela se prépare dès maintenant, en faisant que nos luttes servent à préparer le moment où nous pourrons le renverser. Contre le capitalisme, nous devons nous organiser pour préparer une véritable révolution, pour un système où l’économie sera organisée démocratiquement par les travailleurs et les jeunes eux-mêmes, permettant ainsi la satisfaction des besoins de tous et toutes, la fin de la misère et de la précarité. C’est pour un tel système, le véritable socialisme, que la Gauche révolutionnaire lutte. Prends contact avec nous, n’hésite pas à nous rejoindre !

Gauche révolutionnaire
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