PUBLICATION LE 10 avril 2006

La déclaration du Premier Ministre, Dominique De Villepin, annoncant le remplacement (autrement dit le retrait) de l’article 8 du projet de loi instaurant le CPE constitue une première victoire. La mobilisation massive des jeunes, salarié- es, précaires et chômeurs/euses de ce pays a réussi à arrêter le projet de démantèlement du code du travail du gouvernement (en permettant aux employeurs de licencier sans motif un-e jeune de moins de 26ans pendant deux ans). Le remplacement de l’article 8 ne constitue pas pour autant une réponse à la hauteur de la lutte contre le chômage des jeunes. Le CIVIS et le contrat de professionalisation constituent un ènième dispositif d’insertion des jeunes non qualifié-es avec peu de moyens (25 millions d’euros pour 2006 alors que les exonérations de charges sociales coûtent 18 milliards d’euros par an).

Ce recul est une première étape vers le retrait de toute la loi dite sur « l’égalité des chances » et du CNE qu’exige la coordination nationale de Lyon du 8 et 9 avril 2006. Le Premier Ministre ne s’est pas prononcé dans son intervention sur le retrait des autres mesures anti-sociales de « la loi d’égalite des chances » telles que l’apprentissage des jeunes à partir de 14 ans et le travail de nuit à partir de 15 ans, mais aussi sur le retrait du CNE. Par conséquent, nous devons poursuivre la grève pour obtenir satisfaction sur l’ensemble de nos revendications.

La Fédération des syndicats SUD-Etudiant soutient en ce sens l’appel de la coordination nationale des étudiant-es, lycéen-nes, précaires et salarié-es en lutte de Lyon à poursuivre la mobilisation tout au long de la semaine :
– lundi 10 avril : journée nationale d’information,
– mardi 11 avril : journée nationale de manifestations décentralisées,
– mercredi 12 avril : journée nationale de blocage des gares, autoroutes et axes stratégiques,
– jeudi 13 avril : journée nationale de manifestations décentralisées,
– vendredi 14 avril : journée nationale de mobilisation pour soutenir les anti-cpe inculpé-es.

La Fédération des syndicats SUD-Etudiant exige le retrait de toute la loi dite sur « l’égalité des chances » et du CNE, et soutient donc l’appel à la grève générale reconductible des jeunes et salari-és de la coordination nationale de Lyon comme seul moyen d’obtenir satisfaction sur toutes nos revendications.