Vendredi 24 Mars 2006

Cols bleus: Ne travaillons jamais!

Ces dernières semaines, les médias locaux font les choux gras avec des histoires de “laxisme” et de “paresse” de la part des cols bleus de la ville de Montréal. Des journaleux de The Gazette auraient suivis des employés à quelques reprises et se scandalisent que ceux et celles-ci font des pauses de deux heures pour luncher, font des emplettes durant les heures de travail et n’offrent pas un “rendement” suffisant. Cette semaine, la ville à annoncé que les employéEs pris en défaut se verraient suspendus pendant trois jours à la première infraction et seraient congédiéEs en cas de récidive.

Le syndicat des cols bleus, affilié au SCFP, met le tout sur une “mauvaise gestion” des contremaîtres et déplore qu’on utilise les agissements d’une minorité pour salir la réputation de tous les employés de la ville.

Pour notre part, nous revendiquons la paresse et le mauvais rendement pour tous et toutes. Nous ne croyons pas que ces révélations donnent une “mauvaise réputation” aux cols bleus, au contraire. Apprendre qu’il ne s’agirait que d’une minorité nous décevrait, par contre, et nous espérons que s’il y a encore des collègues non encore gagné au vertus du non-travail et du laxisme généralisé voient la lumière au plus crisse et que leur exemple soit contagieux. Une revendication du droit à dormir durant son quart de travail est beaucoup plus proche d’une rupture avec la logique capitaliste qu’une demande de hausse salariale et nous ne pourrions que l’appuyer. Nous revendiquons des pauses sans fin et une absence totale de rendement pour toutes et tous.

Comme le disaient jadis les murs de Paris: “Ne travaillez jamais”.
publié par Journal anarchiste Le Trouble dans: Humeurs noires et rouges