– On nous divise, on nous catégorise, en chômeurs fainéants, étudiants immatures, jeunes casseurs, vieux qui vident les caisses de la sécu, diplômés non diplômés, fonctionnaires privilégiés, précaires CDIstes… Nous mettons les masques pour qu’enfin ceux de nos oppresseurs tombent.

– Dans une société de contrôle de plus en plus sécuritaire, on est en permanence surveillés, filmés, fliqués, biométrisés (fichés par nos empruntes biologiques : pupilles etc…), déguisons-nous pour ne plus être identifiables par le pouvoir. Rendons-le aveugle et sourd.

– Nos luttes sont systématiquement détournées et se soldent toujours par des négociations qui à long terme ne font qu’entretenir l’état de misère sociale. La mascarade chronique des manifestations syndicales corporatistes est ainsi, elle aussi, et cela par excellence, le lieu de la pacification des révoltes et de la division des révoltés. Par le déguisement, dépassons ces divisions qu’ils nous imposent pour mieux nous asservir.

Le carnaval, c’est le jour des fous, le jour du renversement de la société, où tout est permis, où nous sommes incontrôlables.

Pour que tous les jours soient carnaval !
Manifestation Samedi 18 mars
Venons tous masqués.