DHKC-Bureau d’info de Bruxelles: Nouvelles perquisitions dans nos locaux

Samedi 4 mars, vers 6h. du matin, une équipe de la police fédérale aux visages recouverts de masques a effectué une perquisition dans le bureau d’information du DHKC dans le cadre de la traque de la militante turque Fehriye Erdal qui aurait, d’après les autorités belges, disparue peu avant sa condamnation à quatre ans de prison pour son appartenance au DHKC.

Tous les ordinateurs qui se trouvaient dans l’édifice ont été saisis et trois personnes ont été interpellées et emmenées aux locaux de la police fédérale pour y être auditionnés.

D’autre part, une perquisition a été effectuée dans l’appartement de Bahar Kimyongür, lui aussi condamné mardi dernier à quatre ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste » pour avoir simplement traduit et diffusé un communiqué du DHKC.

Au domicile de Kimyongür, des CD-Rom contenant des photos de famille, des agendas et des disquettes ont été confisquées pour une recherche plus détaillée.

Il s’agit de la deuxième perquisition effectuée cette semaine dans les mêmes habitations.

Malgré l’absence quasi totale de moyens de communication, le bureau d’information poursuivra ses activités.

Après le carnaval judiciaire de Bruges, nous tenons à dénoncer ce nouveau carnaval policier qui contribue toujours plus à la criminalisation d’activités démocratiques parfaitement légales et garanties par la Constitution belge.

Nous demandons également aux autorités judiciaires belges si, à l’instar de la chasse au sympathisants et militants du DHKC qu’elles ont lancée, elles comptaient entreprendre une quelconque prodécure judiciaire à l’encontre du général Kenan Evren, dirigeant de la junte fasciste qui perpétra un coup d’état le 12 septembre 1980 et qui, mercredi dernier, a déclaré lors d’une émission people diffusée sur la chaîne de télévision Kanal D, être prêt à refaire un coup d’état s’il le fallait.

Dans ce programme télévisé, il a même avoué que sa main n’avait pas tremblé en signant les verdicts de condamnation à mort par pendaison des prisonniers politiques et qu’il n’avait eu le moindre remords à cet égard.

Et cette violence, celle-là même qui engendre la violence des opprimés, allez-vous enfin la voir, messieurs les ministres, les policiers et les magistrats de ce pays ?

Si au lieu de poursuivre des militants politiques non violents qui ne font que dénoncer le terrorisme d’Etat, vous vous mettiez à poursuivre des dictateurs fascistes comme Evren, n’auriez-vous pas davantage contribué à l’éradication du terrorisme dans le monde ?

DHKC
Bureau d’information de Bruxelles

Le 4 mars 2006
dhkc@post.com

2006.03.04