Communiqué de Presse

Suite à la conférence de presse donnée par la direction départementale de la Poste et aux compte-rendus parus dans le Courrier de l’Ouest et Ouest-France du 24 février, le collectif « Touche pas à ma poste » de La Varenne tient à faire connaître sa profonde déception. La coalition de la Poste, du conseiller général et président de la Commission de la présence postale territoriale, Mr Touchard, et de l’association des maires du Maine et Loire représentée par Mme Derouche ne laisse plus d’illusion sur la capacité de nos élus à défendre les intérêts de leurs administrés face à l’abandon d’intérêts collectifs et solidaires. Les chiffres donnés sont faux. Il est dit, par exemple, que la disparition de la poste au profit d’un point poste se ferait « à la plus grande satisfaction de 75% des varennais ». Nous rappellons que la pétition contre la fermeture du bureau de poste a recueilli 800 signatures sur 1200 électeurs. Les mots aussi sont biaisés. Il faut un lexique pour comprendre ce curieux français où les mots disent souvent le contraire de ce qu’ils représentent. Par exemple : on nous apprend que « La Poste poursuit son installation dans le Maine-et-Loire ». Nous qui croyions que depuis toujours, il existait des bureaux de poste dans toutes les communes ! En réalité, la Poste abandonne des milliers de communes rurales à travers la France. On parle « consommateur » au lieu de « d’usager », « d’entreprise » et de « service du public » au lieu de « service public ». Tout commerce est au service du public mais la Poste n’est pas un commerce, c’est un service public payant. C’est sa différence avec Mc Do ou Leclerc. On parle de « rentabilité » sans jamais donner ni les règles de calcul de cette rentabilité ni expliquer ce qu’est la rentabilité d’un service public. Il ne sera jamais rentable de porter un courrier au fin fond d’une campagne ou de gérer le compte-chèque d’un RMIste. Ce sont pourtant là deux tâches qui relèvent de la solidarité collective. On nous accuse de « conservatisme » alors que nous nous battons pour la modernisation du service public. Les élus, eux, se refusent à intervenir dans l’ « organisation interne à la Poste » ! A quoi peuvent-ils alors bien servir, s’ils ne peuvent intervenir dans une administration publique ? S’ils refusent de débattre comme nous les avons invités à le faire ? S’ils ne daignent pas répondre aux courriers de leurs électeurs ? Il est vrai qu’il s’agit de ne cèder « ni au corporatisme ni à l’électoralisme ». En français courant : de ne répondre ni aux syndicats ni aux électeurs. Dont acte.
_ Compte-tenu de ce refus de dialoguer, le Collectif « Touche pas à ma poste » de La Varenne appelle tous les collectifs, municipalités et usagers à se rassembler pour résister à la disparition du service public postal de proximité.

Contact : collectifposte@yahoo.fr ou 02 40 98 57 22