Affaire des caricatures de Mahomet :révélation d’un nouvel état maladif ou diversion pour faire oublier un autre état maladif de nos sociétés?

Mon interprétation de cet épisode médiatico-politico-manipulo…survenu juste après les formulations de nécessité d’un « patriotisme économique» et l’horreur d’être exploité par d’autres que nous (ARCILOR s’est refait une bonne image médiatique ).
.. Rassemblons-nous derrière les valeurs garanties à vie du bon gros capitalisme aux couleurs de l’occident. Le grand méchant loup devient donc notre berger car c’est d’en-dehors que vient le danger.

Cette histoire de caricature, quelles en sont pour moi les composantes ?

1°) On y voit une instrumentalisation politique de fanatismes religieux . Par qui, pour qui ?
2°)Un relais médiatique : la volonté des journalistes de montrer leur liberté d’action a été justement le révélateur de leur non-liberté : Un directeur de publication est limogé. Sera-t-il le seul ?

La presse aux mains des groupes financiers( voire politico-militaro ) Le président Eisenhower considérait déjà cela comme un danger mortel pour la démocratie .

Bref, où en sont nos journalistes ?
où en est la « liberté de presse »
Pour la 1ère question, c’est un problème de conscience personnelle.

Pour la seconde, tout dépendra de ce que les journalistes dénonceront :

Les fanatismes religieux : normal.
C’est tout ?

OK : on va tous s’aligner. On va tous protester en cœur. On est fiers d’être tous des démocrates.
On est tous pour la liberté.
On attend donc, messieurs les journalistes ; on attend que…
Vous boutiez donc hors de vos journaux les mécènes genre Murdock qui vous dictent leur vérité, pour que vous la fassiez vôtre et nôtre.

Difficile ! On le comprend .
Difficile de s’en débarrasser. Difficile même de dire que l’on voudrait s’en débarrasser.

Mais jusqu’à quand allez-vous nous parler de vieilles lunes comme la liberté de la presse ? La presse n’est plus libre. Vouloir le faire croire aux lecteurs me paraît plus qu’un mensonge, c’est une complicité. Au petit jeu des arrangements avec le diable, on est plus sûr de perdre son âme que Mahomet son statut de personnage quasi divin .Même après avoir caricaturé, il restera pour les musulmans ce qu’il a toujours été. Quant à nos journalistes, ils risquent gros,eux !

Complicité avec le diable, lequel ?
Celui dont les intérêts financiers ont besoin de l’appui des opinions pour faire réussir des projets politico-militaires.

Messieurs de la presse, nous avons besoin qu’on nous crée une certaine opinion. Au travail.
Vous avez une conscience personnelle ? . OK.

A partir de cela, c’est un choix personnel : que dénoncerez-vous ?

L’affaire France-soir va être un baromètre pour évaluer le degré de sujétion des journalistes par rapport aux groupes financiers.
Si les journalistes ne dénoncent que les fanatismes religieux (1), il y a de quoi être inquiets.
S’ils dénoncent les pressions qu’ils subissent par ailleurs (2),il y a encore une petite fenêtre d’espoir.
Si l’on grossit (1) pour dissimuler (2), gros avis de tempête sur les consciences !

Actuellement, où en sont-elles, les consciences ?
Elles rejettent les fanatismes ; mais en se demandant s’il n’y a pas manipulation politique comme trop souvent dans le passé.
Elles soutiennent la liberté de la presse. Mais cette chose est-elle devenue autre chose qu’une entité philosophique ?
Elles soutiennent les journalistes. Leur travail est-il filtré, respecté, utilisé ? Censure ou auto-censure ?

C’est un terrorisme sous toutes ses formes que nous subissons : il y a les fanatiques religieux. Il y a les systèmes politico-financiers totalement dépourvus de valeurs humaines. Au gré de leurs intérêts, les uns s’appuient sur les autres dans un jeu de massacre et de dupes.
Un formidable relais de ce panier de crabes : les médias.

Voilà donc pourquoi, je ne veux pas participer à

L’orchestration des hurlements.

D. B