Camarades intermittents, Vous avez pris connaissance, tout comme moi, des propositions du ministre de la Culture. Elles améliorent sensiblement le protocle d’accord signé le 26 juin dernier par le MEDEF et les syndicats minoritaires.

Nous avons eu raison de ne pas signer ce texte scélérat, de nous mobiliser et de laisser planer la menace de grève générale à partir du 8 juillet.

Certes, le texte modifié sous la pression d’une menace de grève reconductible, n’est pas parfait. Nous n’avons pas obtenu satisfaction sur tous les points que nous avons soulevés. Mais le résultat est tangible. Notre régime est sauvé et des moyens accrus nous ont été promis par le ministre de la Culture.

Nous avons toujours su prendre nos responsabilités.
 D’abord, en empêchant que le mouvement ne s’étende au delà du cercle des intermittents. Il n’était pas question de participer à la création d’un climat pré-insurectionnel. Notre mouvement a su garder la pureté d’un mouvement syndical de revendications, ayant pour seul but d’améliorer les conditions d’exercice de nos métier.
 Ensuite, alors que nous avons appelé à préparer la grève à partir du 8 juillet, nous avons permis que l’installation du festival d’Avignon puisse se poursuivre, afin que cette manifestation, dont nous percevons l’importance pour la vie économique de la région, puisse démarrer dès demain matin.

Vous l’avez compris, chers et chères camarades, au vu des résultats obtenus, nous levons les préavis de grève et appelons à reprendre le travail. Une grande pétition est à votre disposition, qui pointe les insuffisantes du projet. En la signant massivement, nous maintiendrons la pression nécessaire, comme la confédération CGT, associée à la FSU et l’UNSA, a su le faire à l’occasion du mouvement contre la réforme des retraites.

Fait à Paris, le 7 juillet 2003
PCC Ji Voirien Secrétaire général de la CGT