Communiqué de la CGT – ANPE

Un militant de la CGT – ANPE de Loire Atlantique, a été interpelé, après que son appartement ait été perquisitionné, ce samedi 28 janvier 2006 au matin.
Il est actuellement en garde à vue.
Le prétexte à cette mise en garde à vue serait lié à un message électronique posté sur le site internet www.actuchomage.org par notre camarade.

Pour la CGT – ANPE, rien ne peut justifier une telle procédure.
Notre camarade doit être libéré immédiatement.

La CGT – ANPE et ses militants se sont très clairement positionnés contre la politique publique de coertition sociale qui vise à contrôler les chômeurs et à les contraindre à se soumettre et à accepter tout ce qui leur serait proposé, même si cela ne leur convient pas. Les mesures de convocation systématique des chômeurs (jeunes, bénéficiaires de l’Allocation Spécifique de Solidarité, de tous les chômeurs à partir du 1er janvier 2006, dans le cadre du Suivi mensuel personnalisé) participent de cette logique à laquelle nous appelons les agents de l’ANPE à résister.

Nous dénonçons de longue date les conséquences prévisibles de la montée des radiations, de la contrainte et de la normalisation sociales qui sont à l’œuvre dans ces politiques publiques.

Nous constatons la montée constante des tensions, dans les agences locales pour l’emploi, entre usagers et agents de l’ANPE, se traduisant par des insultes, voire des agressions physiques.

La CGT – ANPE et ses militants considèrent qu’il ne faut pas se tromper de cible.

Les agents de l’ANPE ne sont pas responsables des orientations et des objectifs de cette politique. Ce n’est pas à eux d’en supporter les répercussions.
Dans le même temps, des locaux de l’ANPE et des ASSEDIC ont été détruits par les flammes au cours des dernières semaines. Rien ne pourrait justifier, si tel était le cas, des incendies d’origine volontaire.

C’est par une action collective large et déterminée que nous – agents de l’ANPE et chômeurs – devons et voulons combattre cette politique et la mettre en échec.

Aucun militant de la CGT – ANPE ne peut ni ne doit être inquiété ou poursuivi parce qu’il mène ce combat. Nous n’acceptons pas d’être accusés – même de façon implicite – d’être à l’origine d’ue colère sociale qui trouve sa source dans la violence gouvernementale et patronale.

La CGT – ANPE et ses militants poursuivront leur action. Rien ni personne n’entravera notre liberté d’expression et d’intervention.

Paris, le 28 janvier 2006