Les bruleurs d’emplois
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Communiqué de l’Union syndicale SOLIDAIRES INDUSTRIE
Les brûleurs d’emplois
Très récemment la jeunesse défavorisée a été stigmatisée à cause de
la violence dans les banlieues. Violence qui, par ailleurs, n’aura servi
qu’à accréditer la politique répressive de Sarkozy.
Mais qui sont les véritables incendiaires ?
La Direction de Bosch France a annoncé son intention de revenir
(officiellement) aux 40 heures hebdomadaires. Logiquement les dirigeants de
cette société devraient être poursuivis pour non respect du code du
travail. Mais le gouvernement n’en fera rien. Il en rajoutera même pour
dire certainement (et encore une fois) que les 35 heures sont «
contre-productives « . En effet depuis la loi Fillon en 2003, les patrons
peuvent en toute légalité dépasser les 35 heures hebdomadaires de travail
grâce au nombre d’heures supplémentaires portées jusqu’à 220 heures par
salarié et par an. En pratique donc tout salarié peut être obligé (il n’est
pas possible de refuser les heures supplémentaires) de faire 40 heures par
semaine. En outre, la loi Fillon introduit la possibilité qu’un accord
d’entreprise puisse être plus défavorable à un même accord signé au niveau
de la branche. Les accords séparés cassent les conventions collectives qui
étaient devenues effectives au milieu des années 1950. On revient aussi sur
une tendance lourde de l’économie, favorable aux salarié-e-s qui voyait une
diminution du temps de travail comme un mouvement qui existe maintenant
depuis 150 ans. La politique récente vise à inverser ce mouvement
séculaire. Pour y parvenir la Direction de Bosch organise donc un chantage
à l’emploi pour que soit signé un accord pour le retour aux 40 heures
hebdomadaires. L’année dernière déjà la Direction de Bosch avait déjà
exercé un pareil chantage et avec succès, pour passer – gratuitement – de
35 à 36 heures de travail hebdomadaire. La CFDT et la CGC avaient cru en
signant cet accord, éviter une délocalisation. Nous l’avions dit à
l’époque: ce recul en appelait d’autresŠ Aujourd’hui » l’expérience » est
renouvelée et avec un cynisme non dissimulé.
Il faut en finir avec ces chantages incessants à l’emploi. Les
organisations syndicales doivent organiser la riposte et rompre toute
négociation jusqu’à ce que les Directions d’Entreprises renoncent à leur
tour à une telle pratique.
L’union Syndicale Solidaires Industrie appelle à la mobilisation et
surtout à réunir les conditions pour réussir les mobilisations : l’unité
sans préjugés. C’est tous ensemble qu’il faut retrouver le chemin de la
lutte pour imposer la réduction du travail et de meilleurs salaires.
À défaut de mobilisation, les salariés concernés subiront non
seulement l’augmentation du temps de travail, mais ils auront aussi les
licenciements et les délocalisations. Seule la contestation sur le terrain
– et non plus dans les salons – arrêtera la cupidité des Bosch et d’autres !
Contact Solidaires Industrie : Robert Kosmann : 06 87 67 78 61
Annick Coupé
Union syndicale SOLIDAIRES
coup@solidaires.org
01 58 39 30 14
06 70 51 39 57
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