MONSANTO , TUEUR DE GRAINES …

RIEN DE TEL QUE DE SURFER SUR LES SITES INTERNET DES TRANSNATIONALES POUR COMPRENDRE LA SUPERCHERIE LIEE AU CONCEPT DE « DEVELOPPEMENT DURABLE »

On peut lire sur le site de Monsanto France que la firme est « particulièrement soucieuse de donner aux agriculteurs les moyens d’agir en responsables respectueux de l’environnement en leur proposant des solutions adaptées pour une agriculture innovante et durable ».
Ainsi, Monsanto serait soucieuse d’éduquer les agriculteurs ?
Pour une agriculture innovante ? Et durable ?
Monsanto a dû se confectionner ses propres dictionnaires.

Car pour le commun des mortels, Monsanto n’a ni pratique innovante, ni pratique durable.
Ses pratiques sont fondées sur le vol des savoirs ancestraux des agriculteurs, du « biobrigandage » selon l’expression de Vandana Shiva, et ses pratiques sont tout, sauf durables.
L’ OMC autorise le dépôt de brevets sur les semences.
Ces brevets de pacotille permettent ainsi aux multinationales comme Monsanto de s’octroyer le monopole de certaines semences.

C’est ainsi que le soja, originaire d’Asie appartient désormais à Calgène, firme dont Monsanto est propriétaire. Les agriculteurs qui s’échangeaient autrefois les semences et des conseils culturaux en toute convivialité doivent désormais passer par les transnationales pour semer le vivant. Aujourd’hui, on vient leur dire, sous prétexte d’un « brevet », qu’ils ne peuvent utiliser telle semence puisque telle firme a déposé un brevet à ce nom.
Les agriculteurs achetant les semences à Monsanto s’engagent désormais à ne pas donner à des tiers ni à les réutiliser les années suivantes.
Cependant, comme il est difficile de fliquer tous les agriculteurs, Monsanto a tenté de commercialiser une semence à « fonction terminator », tuant ses propres embryons.
Cette semence stérile présentait l’avantage d’éviter les poursuites judiciaires auprès des agriculteurs ne respectant pas le contrat, ainsi que d’assurer un revenu plus important à Monsanto.

Cependant, de vives réactions ont accueilli l’annonce de l’existence de la fonction terminator et de sa possible mise sur le marché.
Le risque de propagation de la semence stérile dans l’environnement par pollinisation ne pouvait être écarté. En cas de pollinisation, ce sont toutes les plantes environnantes
qui risquaient de devenir stériles à leur tour, rendant la vie sur terre impossible.

Heureusement, en 1999, grâce à la réaction des citoyens, Monsanto a renoncé à commercialiser cette semence stérile. Monsanto est contre la vie : l’idée de cette semence stérile nous le montre.
Vandana Shiva et de nombreux citoyens impliqués mènent une bataille pour conserver des semences utilisées depuis des lustres afin que la biodiversité ne disparaisse pas. Leur lutte représente le combat de la vie contre la mort.

Aujourd’hui, notre vigilance doit toujours être soutenue puisque Monsanto est toujours partie prenante dans la recherche sur les OGM . Même si les ministres européens de l’Environnement viennent de rejeter, le 24 juin dernier, la demande de la Commission européenne de lever les interdictions d’OGM, il reste encore des combats à mener contre la marchandisation du vivant.

Contrairement à ce qu’on peut lire sur le site internet de Monsanto, la transnationale n’est pas synonyme d’agriculture innovante et durable.
La seule chose que Monsanto souhaite durable, c’est son niveau de profit !

Source : La Décroissance par Florence Rodhain et Claude Llena