COMMUNIQUE !

NON AU PLAN MEDEF-PIRATE !

LES SALARIES DE CONNECTING BAG SERVICES A ROISSY CONVOQUES PAR LA GENDARMERIE POUR ENQUETE PRELIMINAIRE AYANT POUR OBJET :

« Refus de déférer à une réquisition émanant d’une autorité préfectorale »

Le 6 octobre 2005, les salariés en grève de l’entreprise d’assistance aéroportuaire CBS ( bagages ) étaient informés par leur direction d’un ordre de réquisition émanant de la Préfecture de la Seine Saint Denis, remis en mains propres au représentant de la direction à 5 H 50. La réquisition à pour objet « de faire fonctionner les tri bagages dans des conditions normales d’exploitation permettant aux aéronefs de quitter l’aéroport dans des conditions de sécurité et de sûreté minimales … » et cela au regard « du risque terroriste » !

Nos représentants SUD Aérien ont alors demandé au représentant de la Préfecture un délai jusqu’à 13 H pour informer l’ensemble des salariés de la signification de cet ordre de réquisition.

Après avoir accepté ce délai, le représentant de la Préfecture nous informait à 11 H du refus d’accorder ce délai, les salariés ont alors repris le travail.

La levée de la réquisition par la Préfecture est effective en date du 7 octobre et précise dans le document « la présente notification sera notifiée aux intéressés »

Or, le contenu du document de la Préfecture ne sera connu des salariés de CBS que le 10 octobre.

Le 11 octobre, la Gendarmerie du Transport Aérien de Roissy convoque les salariés des CBS pour enquête préliminaire pour avoir refusé de déférer à la réquisition. Ce refus est passible de 6 mois de prison et de 10 000 € d’amende.

Les PV de la Gendarmerie soumis à signature – sous forte pression psychologique – des salariés sont ainsi libellés : « Je suis conscient que nous sommes en Vigipirate rouge, que le blocage des bagages nuit à l’économie nationale … »

è La procédure de réquisition est une procédure d’exception instrumentalisée par les pouvoirs publics dans le cas présent comme ARME ANTI-GREVE, prenant prétexte sur Vigipirate rouge, et alors que les salariés ont repris le travail dès le 6 octobre au matin, la Préfecture entend maintenant criminaliser jusqu’au bout les grévistes en lutte pour leurs revendications.

è Il s’agit d’un exceptionnel abus de pouvoir des pouvoirs publics, qui rendent un grand service à de nombreux patrons d’entreprises d’assistance aéroportuaire, pour qui la législation du travail constitue une entrave pour réaliser leur profit.

Pour tout contact : Pierre Contesenne 06 88 15 92 08

Morad Kalai