Lettre à Pierre Khalfa au sujet de ses déclararions.

Monsieur,

Je vous fait une lettre en deux parties distinctes. La première (partie A) reprend vos propos, la deuxième (partie B) vous répond directement sur vos déclarations. Ne sachant ou vous joindre d’une part, et le fait que ces déclarations sont publiques et concernent beaucoup de monde . J’envoie cette lettre sur les forums et médias indépendants.

A. Extrait de la déclaration de Pierre Khalfa.

« La proposition de Bernard Cassen et Jacques Nikonoff, soutenue maintenant par Ignacio Ramonet, consiste à priver le collège des fondateurs de la possibilité de désigner ses représentants au CA, puisque dans leur proposition, ce choix reviendrait aux adhérents. Avant de regarder si une telle proposition permet réellement d’approfondir la démocratie au sein de notre association, je voudrais faire deux remarques. La première renvoie au fait que Bernard Cassen défendait mordicus une position exactement inverse, il y a encore quelques mois, arguant, à juste titre, que cela permettrait à un courant organisé de prendre le contrôle d’Attac.

Tout le monde a certes le droit de changer d’avis, encore que le minimum d’honnêteté intellectuelle est d’expliquer pourquoi. En fait, la raison en est claire : incapable d’imposer sa volonté aux fondateurs comme lors de la précédente assemblée générale élective, Bernard Cassen espère les contourner en s’adressant directement aux adhérents. D’où l’entrée en lice d’Ignacio Ramonet dont le prestige est censé peser sur les choix des adhérents. Espérance d’ailleurs naïve car le temps des maîtres à penser est définitivement révolu. »

« Dans une association comportant à la fois des organisations et des adhérents directs – et Attac n’est pas la seule dans ce cas -, le principe « un adhérent, une voix » est totalement inadéquat. En effet, les organisations fondatrices d’Attac doivent représenter plus d’un million d’adhérents. Certes tous ne sont pas par ailleurs adhérents directs d’Attac, mais on voit bien qu’il n’est pas possible dans le fonctionnement de l’association de traiter de la même façon un adhérent direct et une organisation. C’est pour résoudre cette tension que le fonctionnement en deux collèges a été adopté. Chaque collège décide pour lui-même, les adhérents directs pour les adhérents directs, les fondateurs pour les fondateurs. Dans ce cadre, les fondateurs n’interviennent pas dans le choix des adhérents directs et ceux-ci n’interviennent pas dans ceux des fondateurs. L’équilibre final se fait au sein du Conseil d’administration. »Pierre Khalfa, 23 août 2005.

B. réponse.

Sur un ton résolument provocateur, Pierre Khalfa qui a su instrumentaliser la contestation avec ses copains de la LCR fait une démonstration d’hyporcrisie encore jamais atteinte.Son texte est couvert de mensonge et la fin de son texte rapelle les pires moments de certaines prises de pouvoir illégitime. Il faut un sacrée cynisme pour flinguer une association comme attac. Il parle en vainqueur. »Espérance d’ailleurs naïve car le temps des maîtres à penser est définitivement révolu. ». Il faut comprendre deux choses:
1) Nous avons gagnés dans notre effort pour déstabiliser ATTAC.
2) Nous sommes les maitres à bord. Les seuls habilités pour commander. Nous sommes l »hérésie officielle.

Dans la suite Khalfa, nous dit qu’attac n’a pas besoin de leader et que Ignacio Ramonet n’a pas besoins de parler. Il ferait bien de le dire à tout ses copains permanents syndicaux, dont j’espère qu’une bonne loi, les supprimera purement et simplement pour redonner le pouvoir a la base. Les personnes morales représentent des millions de personnes selon les dire du monsieur. Pierre Khalfa oublie de dire que ses millions de personnes n’ont pas été consulté. Pierre Khalfa et ses copains feraient bien de sortir de leur bureau. Il verrait alors que certaines personnes dont il parle connaisse rarement l’activité d’attac et encore moins l’activité des gens censés les représentés. Certaines personnes ne connaissent même pas attac. P. Khalfa veut éviter une consultation tout de suite, il s’agit d’empêcher une consultation des adhérents. Il faut d’abord instrumentaliser le terrain et dégouter les milliers de personnes qui attendent un sursaut suite au non des français du 29 mai. Quand P. Khalfa demande pourquoi B. Cassen a changé d’avis, il atteint un sommet d’hypocrisie qui a d’égal que le nihilisme forcené de certains personnages de roman. Il sait très bien que attac a du, tout au long de son existence, à se prémunir des agissements de la LCR et de ses copains. B. Cassen sait qu’ils ont des appuis dans toute les sphère du pouvoir. Le troskysme culturel est une cangrène. C’est pronlongement et un pourrissement du pouvoir.

Nous avons ici, l’exemple d’une reprise en main d’un mouvement démocratique par des politiciens. Ils savent qu’ils peuvent gagner car ils savent qu’il peuve utiliser des ressentiments parfois légitime. Toute les forces gauchistes sont aux pas pour remettre de l’ordre. Ce que dénonçait déjà, G. Deleuze en 1968. Qui sert depuis de justification théorique de manière honteuse à la LCR.
Le PS a commencé par la voix (voie?) d’Harlem désir, la lcr poursuit. D’autres groupes plus ou moins organisés servent de spadacins, de phallange (OCL, FA, LO,…). l’objectif est triple:
1) Faire en sorte que le territoire de la contestation soit en adéquation parfaite avec celui de l’extrème-gauche. C’est à dire qu’il reste prisonnier des modes de fonctionnement de l’extrème-gauche. C’est à dire qu’il soit déconnecté du monde réel. C’est à dire pas dangereux pour les pouvoirs (effet repoussoir ou assimilation)
2) Laissé le territoire du réformisme au PS qui se blairise à court terme. Il faut deux gauches.
3) Dissoudre attac comme territoire de contestation et de subversion. La régulation des flux financiers est une vrai question. C’est la première question sans laquelle toute reconquête du capital est impossible.

Même Sarkozy y trouve son compte. Ce dernier sait très bien que ce n’est pas des permanents syndicaux qui font un mouvement social surtout quand ces derniers servent une soupe gauchiste imbuvable. Sarkozy joue la lcr comme Mitterand jouait Le Pen. P. Kalfka et ses amis sont les policiers de la pensée de Sarkozy en milieu alternative. Ils sont tellement dans le pouvoir qu’ils ont reçu le soutient implicite de la presse.

Ils détourne attac, non pour subvertir, mais pour anéantir. Ce sont des faussaires. Ils font parler les morts et reprochent à leurs adversaires leurs propres pratiques. Il parle en vainqueur. L’exemple de Le Pen le prouve, celui de Richard Durn aussi, le ressentiment, la Frustration peuve avoir des débouchés politiques (certes,ce ne sont pas les plus beaux!). No One Is Innocent, le dit quelque part: Ce type de politiciens sont des espèces nuisibles et condamnés. j’espère que ce groupe de musique a raison et qu’il sera un jour possible de ne plus avoir des petites manoeuvres politiciennes qui désespèrent chaque jour les citoyens.

Il est possible que P. Khalfa est gagné, qu’il va détruire attac en 1, 2 ou 3 ans. Il faut reconstruire des mouvements indépendants des politiciens. Si l’opération marche, je veux savoir pourquoi, la lcr dans son bilan de législature au parlement européen, ne parle pas de son vote négatif sur le texte d’étude de faisabilité de la taxe tobin. Par Honte ou parce que la taxe tobin cela ne l’intéresse pas. c’est vrai après tout, il y a une communauté d’intérèt entre Sarkozy et la LCR, l’un veut affammer les pauvres pour donner aux riches (le capitalisme), l’autre veut affamer les pauvres pour arriver au pouvoir et créer une classe de privilégiée (Lénine, Staline, Trosky).

bien à vous,

samuel corrigou (samuelcorrigou@voila.fr)