CHRONOLOGIE DES FAITS

LUNDI 15 AOÛT
M. Feudal se présente avec les machines de chantier pour commencer les oeuvres de construction de logements « sociaux » dans un terrain de 4 hectares exproprié aux paysan-e-s. Ceux-ci se rassemblent sur le terrain pour empêcher le début des oeuvres et défendre leur terre. Les SIM (Forces d’intervention rapide), concentrées en Ksar-el-Kebir, interviennent, en arrêtant 6 femmes et le conseiller municipal Mbarak le Battioui, le seul qui a refusé de signer l’autorisation d’oeuvres, plus 2 compagnons de la mairie.. Pour réclamer la liberté des détenu-e-s le peuple va à la résidence de la A ce qui est amil (représentant du roi dans la ville). Là l’intervention des SIM est brutal et sauvage : des jambes et bras cassés, infractions, évanouissements, une femme enceinte avorte, la femme de M. Ahmed est conduit et transféré à l’Hôpital Civil de Larache. Toutes les opérations policières étaient dirigées par M. Feudal c’était même lui qui donnait les ordres à la policier en indiquant quand frapper et arrêter. Au total 20 détentions, parmis lesquelles 12 femmes, une enceinte et une autre de plus de 70 années.

En retournant aux maisons, le douar était totalement entouré par les forces de sécurité qui ont continué à frapper des voisins et à chercher à arreter d’autres gens, en obligeant beaucoup à s’abriter dans la forêt.

MARDIS Et MERCREDI 16-17 août
Les forces de sécurité continuent à chercher plusieurs personnes det occupent le douar, le marché, surveillent la forêt. Occupation policière de la zone. Personne n’ose sortir des maisons. Les blessures causées par la répression sont traitées avec des méthodes traditionnelles, chacun dans leur maison, sans pouvoir aller à l’hôpital.

JEUDI 18 AOÛT
Jugement de 13 personnes en prison depuis lundi, 12 femmes, dans le tribunal de Larache. Il est reporté jusqu’à lundi 22.

LUNDI 22 AOÛT
Le tribunal de Larache est totalement entouré par la police. On ne permet d’entrer dans la salle ni à des parents, ni à des journalistes, la porte de la cour est fermée et on demande à s’identifier pour pouvoir entrer. Plusieurs heures plus tard, on communique que le jugement est reporté puisque des accusé-e-s sont toujours en cavale. Ceci est le motif cité pour nier aux détenu-e-s la liberté provisoire et, par conséquent, maintenir 13 personnes dans la prison de Larache.
Face au tribunal, on a effectué un rassemblement et on a ensuite mené à bien une marche jusqu’au douar Begara, précédé-e-s par une pancarte qui disait : « Les paysan-e-s du douar Begara exigent la liberté des detenu-e-s et la restitution des terres. Nous dénonçons les pressions dont nous souffrons « . Ont solidairement pris part la marche des organisations civiles de Larache, spécialement l’AMDH :, section Larache, et le Comité Régional de Nord de l’AMDH.

Se trouvent actuellement en prison : Mbarak le Battioui et 12 femmes, Tmou Dibe, Ghitana Azia, Khadija Chlile, Aziza Kalhar, Fatma (femme d’Omar), Rahma Massoude, Rahma Aloula, Malika Ziyani, Nadia Bouita, Munia Aloula, Hania Ben Miloud et Mannana Ben Mbarak, plus un mineur qui passera au tribunal de mineurs.

Ce compte-rendu n’est pas seulement fait pour être lu, mais diffusé, agir et favoriser l’appui et la solidarité avec les paysan-e-s du douar Begara.

VIVE LA LUTTE DU PEUPLE MAROCAIN

23 août Ksar-el-Kebir TRADUCTION DE L’ARABE en CASTILLAN : CGT – ANDALOUSIE puis du castillan au français abracad[arobas]boum[.]org

Publié sur Indymedia Estrecho/Madiaq.