Tchad : guerre du président i.déby contre les journalistes.
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ACTION DU TCHAD POUR L’UNITÉ ET LE SOCIALISME
(ACTUS)
Courriel: actus@club-internet.fr
22.07.2005
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Tchad : Guerre impitoyable du Général-Président Idriss Déby contre les journalistes. Une vague déferlante d’arrestations s’abat sur le pays.
L’Action du Tchad pour l’Unité et le Socialisme(ACTUS) exprime sa vive préoccupation, sa colère et son indignation face à cette valse et cascade d’arrestations des journalistes tchadiens. Sous de prétextes fallacieux « informations mensongères et tendancieuses, incitation à la haine tribale et apologie de la violence, diffamation à l’égard du Président Idriss Déby…», la justice a frappé très fort.
Le 18 juillet 2005, un procès inique, téléguidé par le Général-Président Idriss Déby a prononcé des lourdes peines. L’appareil judiciaire dont les hauts responsables sont désignés par le Président, appartiennent tous à son Parti, le MPS. Cette institution partiale a pour unique vocation à réprimer et à condamner toute velléité de s’opposer aux intérêts du clan présidentiel.
Le journaliste indépendant et collaborateur de l’hebdomadaire l’Observateur, Garondé Djarma a été condamné à 3 ans de prison ferme. Quant au Rédacteur en Chef Samory Ngaradoumbé, il écope de 3 mois. Ces peines sont assorties de fortes amendes de 1.000.000 francs et 100.000 francs respectivement.
Un autre journaliste, Michael Didama, Directeur de l’hebdomadaire Le Temps, attend le verdict du tribunal qui a renvoyé l’affaire en délibérée le 1 août prochain. Rappelons que le Procureur de la République a requis en première instance contre lui, 18 mois d’emprisonnement ferme plus 30.000 francs d’amende.
La Directrice de l’hebdomadaire l’Observateur, Sy Koumbo Singa Gali sera fixée sur son sort dans les prochains les jours.
L’opinion nationale et internationale n’arrive plus à suivre les procès, les mises en examen et autre épée de Damoclès qui pèse en permanence sur les soldats de la démocratie, les journalistes. Au moment ou s’achève ce communiqué, nous apprendrons certainement d’autres condamnations.
L’Action du Tchad pour l’Unité et le Socialisme (ACTUS),
1- interpelle le Gouvernement français et plus particulièrement le Président Jacques Chirac d’exiger la libération immédiate et sans conditions de tous les journalistes, opposants politiques détenus pour leurs opinions et l’arrêt immédiat de toutes poursuites judiciaires engagées.
2- demande l’arrêt du soutien inconditionnel financier, militaire, diplomatique au régime du Général-Président Idriss Déby, responsable de plus de 25.000 morts selon les associations des Droits de l’Homme morts en 15 ans de pouvoir dictatorial.
3- tient responsable, le Gouvernement français du sort qui adviendrait aux prisonniers d’opinion pour ce soutien aveugle qui jette l’opprobre sur la France, pays de démocratie et des Droits de l’Homme.
Le peuple tchadien s’interroge avec indignation et légitime colère sur ce soutien criminel et complice du Gouvernement français, qui, demeure aphone ou est atteint de cécité. Que pourrait-on encore mieux produire en dehors de tous les rapports objectifs, accablants sans exception aucune, avec preuves à l’appui, qui inondent les tiroirs depuis 15 ans? Ces rapports des organisations des Droits de l’Homme (Amnesty International,FIDH, LDH ,HWR…) des Associations (Survie, Amis de la terre, Agir ici,…) ne sont-ils pas suffisants?
Le Général-Président, n’a remporté aucune élection présidentielle en 15 ans de règne absolu. Il se maintient au pouvoir grâce aux assassinats et aux hold-up électoraux, systématiquement approuvés par le Gouvernement français qui répète après chaque élection, sa litanie préférée « …les élections se sont globalement bien déroulées,…il n’y a pas d’incidents majeurs de nature à fausser les résultats…» et ce, malgré l’embastillement et les tortures des candidats de l’opposition, les bourrages des urnes, les recensements sélectifs, les menaces, les traitements dégradants et humiliants des électeurs favorables à l’opposition et parfois mort d’homme…
Nous avons à faire incontestablement à un cynisme sans bornes du Gouvernement français. Le peuple tchadien victime, ne saurait supporter indéfiniment de mourir à petit feu.
Quel serait ce quota cynique morbide et secret en vies humaines tchadiennes, préalablement établi par le Gouvernement français et accordé au Général-Président Idriss Déby ? Après exécution de ce quota secret de massacres des populations par le Général-Président Idriss Déby, que pourrait s’arrêter cet aveugle soutien de la France au dictateur?
Le Tchad ne serait-il pas comme les autres pays du pré-carré d’Afrique, pas mûr pour la démocratie qui demeure un luxe ? Tels étaient, par ailleurs, les propos profondément blessants, tenus par le Président Jacques Chirac en 1986 à Abidjan, en Côte-d’Ivoire. Enfin, ce silence complice n’aurait-il pas aussi en filigrane des arrières pensées racistes, car la vie des noirs n’aurait pas la même valeur que celle des blancs ?
Le spectre de complicité de la France dans le génocide Rwandais de1994, qui a fait environs 1millions de morts, hante encore nos esprits.
4- l’ACTUS exige enfin du Gouvernement français, qui a introduit le loup dans la bergerie depuis 15 ans, de le reprendre car le peuple tchadien n’en veut pas. À défaut d’être compris, Le Peuple tchadien prendra ses responsabilités et assurera sa légitime défense. L’instinct de survie guidera ses actions et le choix des moyens adéquats, qu’il mettra en œuvre afin de mettre hors d’état de nuire le régime criminel du Général-Président Idriss Déby et de son clan.
Pour l’ACTUS(Action du Tchad pour l’Unité et le Socialisme)
actus@club-internet.fr
Le Secrétaire Général
Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum
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