– Lu sur le blog d’un ami de Serge Thion

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Serge Thion, qui a élargi les dimensions de l’affaire Robert Faurisson, en 1979, en mouillant sa chemise dans « Vérité Historique ou Vérité Politique ? » fut rapidement déprogrammé d’un colloque sur l’Asie du Sud-Est, son domaine de recherche de prédilection. La pression venait évidemment de toute part. Néanmoins, il fut protégé par le milieu universitaire puisqu’il ne perdit son poste qu’en l’an 2000, sous la pression probable de Lionel Jospin, tout juste égratigné par Mr. Thion au sujet de la Palestine dans un texte intitulé « Des caillasses pour sa gueule » (27 février 2000).

Quelques mois plus tard, il devenait révoqué politique. Personne n’osa exprimer à voix haute sa réprobation, sauf le sociologue (d’origine « juive ») Edgar Morin qui prit à partie Edwy Plenel lors d’une conférence au Futuroscope organisée par le CNRS, et reprocha aux journalistes du Monde de n’avoir rien fait pour la défense du sociologue.

[Ajout de janvier 2005 : nous avons découvert en lisant un article du « Point » d’avril 1996 sur l’abbé Pierre, qu’Edgar Morin avait publiquement rappelé son amitié pour Serge Thion en 1994. Nous reproduisons le passage dans son intégralité (« Mes Démons », Stock, 1994, p.98) : « J’ai toujours naturellement donné la primauté à l’amitié sur les intérêts, les relations et l’idéologie. Je n’ai pas rompu avec mes amis qui, à partir du pacifisme, avaient glissé, dérivé vers la collaboration. Au sein du PC, j’étais ami avec Jean-René Chauvin, trotskiste que j’aurais dû refuser de voir. Je reste ami de Serge Thion, qui a pris la défense du négationniste Faurisson. La qualité de la personne m’importe plus que la qualité de ses idées ou opinions. Comme dit Lichtenberg, « règle d’or : ne pas juger les hommes sur leurs opinions, mais sur ce que leurs opinions font d’eux » ».]

– Fin de citation.