Ramallah, Cisjordanie, 1er juillet : Le conseil municipal dirigé par le Hamas de la ville de Qualqilya en Cisjordanie a empêché un festival de plein air de musique et de danse. Les organisateurs du festival l’accuse de vouloir imposer ses vues religieuses conservatrices.

Un porte-parole du conseil municipal, passé au Hamas depuis les élections municipales du début de l’année, a dit que l’interdiction du festival est justifiée pour ne pas abîmer la pelouse.

Mais Moustafa Sabri ajoute : « en outre, nous avons été élu par des personnes qui veulent que nous conservons les valeurs traditionnelles de la ville. Ces valeurs interdisent le mélange entre les sexes. Les habitants de Qualqilya nous ont félicité pour notre décision ».

Cette interdiction est un signe fort que le Hamas cherche à utiliser ses victoires électorales pour imposer ses vues sociales islamistes. « Ce n’est pas acceptable, dit Eman Hamouri, organisateur du festival, nous condamnons cette décision et avons demandé l’aide du parlement pour régler cette question sérieuse ».

Ce festival international de Palestine était le premier de ce genre qui devait se tenir en Cisjordanie. Selon Hamouri, c’était le signe d’une atmosphère politique plus détendue depuis la signature du cessez-le-feu.

A noter que si la municipalité islamiste tente de justifier cette interdiction au nom de la « protection de la pelouse », un étudiant de 21 ans rappelle que le Hamas avait célébré sa victoire aux élections municipales sur cette même pelouse !

Bref, c’est bien au nom de valeurs réactionnaires que le Hamas veut interdire ce festival de musique et de danse, et leur refus du « mélange entre les sexes », cette haine des islamistes par rapport à la mixité, montre bien quel est leur projet de société : un apartheid sexiste !

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