A VOS CALCULETTES, PRETS, PARTEZ DEGAGEZ POUR LA SAUVEGARDE, DES EMPLOIS QU’ILS DISENT !

La lutte ne disparaitra que lorsque les hommes mettront en commun leurs joies et leur peines, leurs travaux et leur richesses, que lorsque tout appartiendra à tous (Marius Alexandre Jacob)

Le plan de sauvegarde des emplois, mis en place par la direction IBM le 31 mai 2005 a été vivement approuvé par les syndicats jaunes, qui n’accordent jamais gratuitement une signature, pour eux, il n’y a jamais de petits profits : voiture de fonction réservée au courtisan sédentaire, ou poste de manager sans responsabilité mais fortement rétribué, tout est bon à prendre !

Mais n’oublions pas que pour IBM la vieille Europe n’est plus assez rentable. Ce plan social n’est q’un début ! CGC, FO et SNA ont d’ailleurs été élus par un personnel choyé, dont la moyenne des salaires mensuels pour les cadres est de 5668 € par mois alors qu’il est de 3080 € pour les non cadres (cf. tract CGC Scopie). Dans ces conditions, nous comprenons mieux l’indifférence des collabos parisiens à l’égard de la mobilisation parisienne du 29 mai dernier !

Lorsque les managers ont annoncé les plans vert, orange et rouge, dans certains amphis, le moral semblait être au plus bas. « S’il y a peu de partants parmi les 50 ans et plus, si trop peu de vieux acceptent de prendre le DAS(départ anticipé a la retraite) ou l’ODV (offre de départ volontaire), alors les jeunes tomberont dans le plan rouge et feront l’objet de licenciements secs. » déclarent-ils sans état d’âme puisque leurs salaires et leur incompétence (ils n’ont jamais été choisis pour leurs capacités professionnelles !), justifient leur indifférent mépris !

Diviser pour mieux régner, la direction se frotte les mains.

Les séniors qui se voient déjà condamnés au chômage et à l’exclusion jusqu’à leur temps de retraite effective n’osent plus regarder les jeunes qui leur signifient leur volonté pressante de les voir dégager. Dans les « open space », les anciens rasent les murs et vont consulter les conseillers en départs programmés pour libérer les places sans remettre en cause le principe des suppressions d’emploi. Les femmes à temps partiel et aux salaires les plus faibles (30% de moins que les hommes) regardent avec envie leurs collègues masculins promis à des mesures de séparation « honnêtes ».

100% du salaire ne valent-ils pas mieux que 65% ?

« Place aux jeunes ! » facile à dire quand on gagne entre 3000 et 5000 € par mois et qu’on sait que ces jeunes et les femmes vous entretiendront à ne rien faire ! A 65 % de votre salaire, sans compter la CSG, la mutuelle et la prime intégrée au solde de tout compte lui-même imposable,n’est-il pas plus honnête de se battre pour travailler jusqu’à la retraite en assurant la formation et le parrainage des plus jeunes ? Qui remplira les caisses de l’UNEDIC et de la sécu ?

Ne vaut-il pas mieux se battre tous pour nous maintenir tous à nos emplois et lutter contre la destruction annoncée de notre compagnie par les liquidateurs Gri, Verdé-Delisle et Stevens.

La pression de la hiérarchie et la peur d’un chômage à 52 % pendant 2 ans avant de basculer en ASS à 400 € mensuels ne suffissent-elles pas que nous en venions à nous éliminer les uns les autres ! ! !

L’annonce officielle des licenciements portée par un management protégé a généré une démotivation telle qu’elle paraît calculée pour perdre les clients, laisser filer les affaires et ne plus se soucier des parts de marchés en cours. Les IBM’ers de terrain n’ont plus le moral et la suspicion se fait plus intense chaque jour entre les générations entre sexes. Malgré tous nos calculs, toutes nos hypothèses de fuite vers un ailleurs incertain, le chômage n’a jamais été aussi élevé, chacun de nous est promis au licenciement, aujourd’hui sinon demain, chacun de nous se fait escroquer à 100% dans la promesse de pactole.

Pour ses intérêts propres, la direction joue à fond l’opposition des riches contre les pauvres, les vieux contre les jeunes, les femmes contre les hommes, les cadres contre les non cadres, des collègues contre les collègues, nous pouvons dépasser les clivages, que la direction prenne garde, tout n’a qu’un temps. Tout ce qui est construit, édifié par la force et la ruse, la ruse et la force peuvent le démolir.

A nous de faire la guerre aux patrons, voleurs de notre bien, pilleurs de notre travail.

QUE VAUDRONS NOS VACANCES SI NOTRE AVENIR EST SACRIFIE AU NOM DU BENEFICE ?
REPRENONS DES FORCES, OUI, MAIS POUR LUTTER,
REJETER LA FATALITE ZERO LICENCIEMENT ZERO DEPART

Cœurs d’Ibm’er CICP 21 ter rue voltaire 75011 Paris coeurdibmer@yahoo.fr .
rejoignons nous ensemble sur http://www.geocities.com/coeurdibmer