Georges galoway dans l’arène neo-cons
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Georges Galloway est ce député Britanniques qui s’est fait exclure du Parti Travailliste par Tony Blair pour avoir incité les jeunes soldats britanniques à refuser de partir en guerre contre l’Irak .
Depuis tous les Neo-Cons des deux cotés de l’Atlantique se sont acharnés sur lui et tentent de lui coller la tunique de Nessus de la corruption .
Leur acharnement n’a pas empêché sa réélection récente comme Député contre une candidate du Parti Travailliste et sous l’étiquette d’un mouvement qu’il a créé et qui porte le nom de RESPECT .
La dernière charge contre lui est venu des Neo-Cons d’Outre-Atlantique ou une commission du Sénat US a tenté de l’accuser d’avoir pris de l’argent de Saddam, comme ils accusent tout un chacun qui s’est engagé contre la guerre en Irak.
Trois jours après sa prise de fonction Galloway a pris son billet pour Washington et dans sa déposition au Sénat l’accusé s’est fait accusateur .
Voici le discours qu’il a tenu aux vénérables sénateurs qui n’ont pas l’habitude qu’on leur parle sur ce ton ….
La presse qui s’est empressée de propager en première page les échos propagandistes des Neo-Cons contre Galloway et contre Pasqua, se retrouve aphone quand il s’agit de transmettre les rectificatifs des accusés ( petit paragraphe dans le Monde d’avant-hier en Cinquième page ).
Il est temps de réparer ses omissions . Voici la traduction d’une grande partie de la déposition de Galloway au Sénat US .
http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/politics/4556113.stm
GALLOWAY VS . LE SENAT US : TRANSCRIPTION DE SA DEPOSITION .
Publié le mardi 17 mai 2005 May 17, 2005 par le Times Online (UK)
Georges Galoway, Député au Parlement de la circonscription de de Bethlan Green et de Bow livre sa déposition aux Sénateurs US qui l’ont accusé d corruption .
Sénateur, Je ne suis pas et je n’ai jamais été un trafiquant d’essence, et jamais personne ne l’a été en mon nom. Je n’ai jamais vu un baril de pétrole, n’en ai jamais possédé un, jamais acheté ni vendu un- et jamais personne ne l’a fait en mon nom.
A présent je sais que durant les quelques dernières années toutes les règles ont dérivé à Washington, mais le juriste que vous êtes se montre par rapport à toute idée de justice incroyablement cavalier. Je suis ici aujourd’hui mais la semaine dernière vous avez fait de moi un coupable. Vous avez calomnié mon nom tout autour de la terre sans jamais m’avoir posé la moindre question, sans m’avoir jamais contacté, sans m’avoir jamais écrit ni téléphoné, sans essayer de me contacter d’une quelconque façon. Et vous appelez ça « la Justice ».
Maintenant je veux discuter de ces pages qui se réfèrent à moi dans ce dossier et je veux signaler les passages dont il s’agit – soyez charitables et que j’en dise les fautes. Je veux maintenant le mettre dans le contexte où je crois que cela s’est passé. Dans la première page de votre document sur moi vous affirmez que j’ai eu de multiples rencontres avec Saddam. C’est faux .
J’ai eu deux rencontres avec Saddam, l’une en 1994 et l’autre en Aout 2002. En aucun cas la langue anglaise ne permet pas d’appeler cela « multiples rencontres» avec Saddam.
J’ai rencontré Saddam exactement le même nombre de fois que Ronald Rumsfeld. La différence c’est que Ronald Rumsfeld l’a rencontré pour lui vendre des armes et pour lui donner les cartes où employer ces armes pour le mieux. Moi je l’ai rencontré pour essayer d’amener la fin des sanctions, des souffrances et de la guerre et lors de la seconde rencontre je l’ai rencontré pour le persuader de laisser revenir dans son pays Hans Blix et les inspecteurs des Nations Unies – ce qui fut surement un meilleur usage de ces rencontres que celui qu’en a fait votre Secrétaire d’Etat à la Défense .
J’étais un opposant à Saddam quand les gouvernements et les hommes d’affaires Britanniques et Américains lui vendaient des armes et du gaz. Je manifestai devant l’ambassade d’Irak quand les gouvernants Britanniques et Américains s’y rendaient et menaient leur commerce avec lui.
Vous verrez à travers l’enregistrement officiel du Parlement (Hansard ), du 15 Mars 1990 l’énorme évidence que j’ai plutot de meilleurs états de service que vous ou que les gouvernants Britannique ou US en ce qui concerne mon opposition à Saddam Hussein.
De plus vous dites dans ce document, vous mentionnez une source, vous avez le culot de mentionner une source, sans jamais m’avoir demandé si les allégations de la source sont vraies, notamment si je suis « propriétaire d’une société qui a fait des profits substantiels en commercialisant du pétrole ».
Sénateur ! je ne possède aucune sorte de Société à part une petite société dont le seul but est de recevoir mes gains découlant des revenus que me verse mon employeur, Associated News de Londres, pour mon travail journalistique. Je ne possède aucune société qui ait jamais commercialisé le pétrole irakien. Et ce n’est pas à vous de soutenir des citations sans substance et fausses qui suggèrent autre chose .
Oui Sénateur vous n’avez rien sur moi à part une liste de noms venant d’Irak, dont beaucoup ont été mis là après l’installation de votre gouvernement de marionnettes à Bagdad. Si vous aviez des lettres contre moi comme contre Jirinowski ou Pasqua elles seraient ici, dans ce show de patinage fque vous faites aujourd’hui pour les membres de votre Comité.
Vous avez mon nom sur des listes que vous a procurées l’enquête Duelfer, qui les a obtenues du voleur de banque, du fraudeur notoire et escroc Ahmed Chalabi, dont beaucoup de gens dans votre pays réalisent qu’il a joué un role décisif dans l’engagement de votre pays vers le désastre irakien.
Il y avait à l’origine 270 noms sur cette liste. Elle a été remplie par les noms que vous avez choisis de discuter dans ce Comité. Certains des noms incluent l’ancien secrétaire de sa sainteté le Pape Jean-Paul II, l’ancien président du Bureau de l’ANC, et beaucoup d’autres qui n’ont qu’une caractéristique commune : ils se sont tous élevés contre la politique des sanctions et contre la guerre que vous avez férocement poursuivies et qui vous a amené au désastre.
Vous relevez Mr Dahar Yassein Ramadan. Bon ! vous avez quelque chose sur moi et je n’ai jamais rencontré Mr Dahar Yassein Ramadan. Votre sous-comité semble l’avoir fait. Mais je crois qu’il est un de vos prisonniers à la prison d’Abu Graib ! Je crois qu’il est accusé de crimes de guerres, punissable de mort. Dans ces circonstances, et sachant ce que sait le monde sur la façon dont vous traitez les prisonniers à Abu Graib, à Bagram, à Guantanamo, dont vous traitez même les citoyens britanniques amenés à ces endroits, je ne pense pas que l’on puisse accorder beaucoup de crédibilité à la façon dont vous arrivez à obtenir des choses d’un prisonnier dans ces circonstances .
Et si vous aviez quelque preuve que j’ai été engagé dans un quelconque trafic de pétrole et si vous aviez une quelconque preuve que quelqu’un ne m’ait jamais donné quelque argent ce serait avant le public, avant la tenue de ce comité aujourd’hui, et parce que je suis tombé d’accord avec monsieur Greenblatt ( Monsieur Greenblatt est l’avocat conseil de ce Comité)
Votre avocat-conseil a été absolument correct. Ce qui compte ce ne sont pas les noms sur un papier, ce qui compte c’est l’argent. Sénateur ! qui m’a payé des centaines de milliers de dollars ? La réponse à celà c’est « Personne » . Et si vous aviez le nom de quiconque m’aurait payé un penny vous l’auriez produit ici aujourd’hui.
Alors vous vous étendez en long et en large sur les noms d’une société qui serait Aredio Petroleum. Je vous dis sous serment aujourd’hui : je n’ai jamais entendu parler de cette société, je n’ai jamais rencontré personne de cette société. Cette société ne m’a jamais versé un penny et je vais vous dire quelque chose d’autre je peux vous certifier que cette société n’a jamais versé le moindre penny à la campagne «Appel pour Mariam ». Pas le moindre sou. Je ne sais pas qui est Aredio Petroleum mais j’ose dire que si vous deviez les appeler ils vous confirmeront qu’il ne m’ont jamais rencontré ni jamais versé le moindre penny.
Pendant que j’y suis, qui est cet ancien du régime précédent dont vous avez parlé hier ? Ne pensez-vous pas que j’ai le droit de savoir? Ne pensez-vous pas que le Comité et le public a le droit actuellement de savoir qui est cet ancien du gouvernement précédent que vous mentionnez contre moi et que vous avez interwievé hier .
Eh Oui ! l’une des principales fautes que vous avez faite dans ce programme de documents s’avère être une telle bourde d’écolier qu’elle rend ridicule tous vos efforts . Vous affirmez en page 19 , pas une fois mais deux fois, que le document auquel vous vous referez pour couvrir différentes périodes viennent du Daily Telegraph qui fut l’objet d’un procès pour calomnies que j’ai gagnée devant la Haute Cour d’Angleterre à la fin de l’année dernière.
Vous déclarez que l’article du Daily Telegraph cite des documents de 1992 et 1993 tandis que vous avez à faire à des documents de 2001. Sénateur, les documents du Daily Telegraph sont de la même date que ceux dont vous traitez dans votre rapport . Personne au Daily Telegraph n’a eu à faire à la période 92-93. Je n’ai jamais mis les pieds en Irak avant la fin 93, jamais dans ma vie. Il ne peut y avoir de documents sur « Pétrole contre Nourriture » à cette date puisque le programme « Pétrole contre Nourriture » n’existait pas à cette période.
Plus encore, vous avez consacré toute une partie de ce document pour affirmer que votre rapport provient de documents de différentes époques du Daily Telegraph quand c’est le contraire qui est vrai. Votre document et celui du Daily Telegraph traitent exactement de la même période.
Mais peut-être confondez vous les actions du Daily Telegaph avec celles du Christian Sciebnce Monitor. Le Christian Science Monitor avait en effet publié en première page des accusations contre moi semblables à celles de votre Comité. Elles s’appuyaient sur des documents sortis en 92-93. Ces documents furent démasqués par le Christian Science Monitor lui- même comme étant des faux.
Eh bien ! Les sites web neo-cons et les journaus où vous êtes un quasi-héros furent absolument ravis de la publication des documents du Christian Science Monitor, absolument convaincus de leur authenticité. Ils étaient absolument convaincus que ces documents me montraient recevant 10 millions de dollars de Saddam. Et tous étaient de purs mensonges.
La semaine même où le Daily Telegraph publiait les documents contre moi le Christian Science Monitor publiait les leurs démontrant qu’ils étaient des faux et les journaux britanniques , le Mail du Dimanche, achetaient une troisième série de documents qui eux aussi après un examen légal se démontrèrent être des faux. Rien d’étrange dans tout cela ! Absolument rien d’étrange !
Qu’existent des faux documents m’impliquant dans des activités commerciales avec le régime Irakien, oui c’est un fait prouvé. C’est un fait prouvé qu’existaient de faux documents mis en circulation dans la presse de droite de Baghdad et autour du monde au lendemain de la chute du régime de Baghdad.
Oui Sénateur ! je me suis dévoué cœur et ame à combattre la politique que vous avez promue. J’ai donné le sang de ma vie politique pour essayer d’arrêter l’assassinat de masse des Irakiens par les sanctions contre l’Irak, sanctions qui ont tué un million d’Irakiens, la plupart des enfants, la plupart morts avant de savoir qu’ils étaient irakiens, mais ils sont morts pour nulle autre raison que celle d’être Irakiens et d’être nés lors de cette période. J’ai donné mon coeut et mon ame pour empêcher le désastre que vous avez commis en envahissant l’Irak. Et je dis au monde que vos raisons pour la guerres n’étaient qu’un sac de mensonges.
J’ai dit au monde que l’Irak , contrairement a vos affirmations n’avaient pas d’armes de destruction massive.
J’ai dit au monde que contrairement à vos affirmations l’Irak n’avait pas de liens avec Al Qaida.
J’ai dit au monde que contrairement à vos affirmations l’Irak n’avait aucun lien avec les atrocités du 11 Septembre.
J’ai dit au monde que contrairement à vos affirmations le peuple irakien résisterait à l’invasion de leur pays par les Britannique et les Américains et que la chute de Baghdad ne serait pas la fin du commencement mais seulement le commencement de la fin.
Sénateur , tout ce que j’ai dit sur l’Irak s’est révêlé vrai et vos propos faux, et 100 000 personnes ont payé de leur vie, dont 1600 soldats américains envoyés à la mort par un paquet de mensonges ; 15.000 sont blessés et la plupart handicapés à jamais pour un paquet de mensonges.
Si le monde avait écouté Kofi Annan dont vous avez demandé la démission, si le monde avait écouté le Président Chirac que vous peignez comme un traitre corrompu, si le monde m’avait écouté et écouté le mouvement anti-guerre en Grande Bretagne nous ne serions pas dans le désastre où nous sommes aujourd’hui. Sénateur ! ceci n’est qu’un monstrueux écran de fumée. Vous êtes en train de détourner l’attention des crimes que vous avez soutenus, depuis le vol de milliards de dollars extorqués à la richesse des Irakiens .
Jetez un regard sur le vrai scandale de « Petrole contre Nourriture « . Jetez un regard sur les 14 premiers mois où vous étiez en charge de Baghdad , les 14 premiers mois où 8,8 milliarsds de dollars de la richesse de l’Irak ont échappé à votre attention. Regardez Halliburton et les autres Sociétés qui ont escroqué non seulement l’Irak mais aussi l’imposable américain.
Ayez un regard sur le pétrole que vous ne consommez même pas et que vous acheminez en bateau hors du pays pour le vendre, et dont les recettes vont on ne sait où ? Ayez un regard sur les 800 millions de dollars que vous avez donné au commandement militaires afin qu’ils soient distribués dans le pays sans que nul ne compte ni ne chiffre.
Ayez un regard sur le vrai scandale qui éclate ces jours-ci dans les journaux et que révèlent les témoignage recueillis plus tot par ce Comité. Que les plus gros fraudeurs à sanctionner ne sont ni moi, ni les Russes, ni les politiciens Français. Les plus gros fraudeurs à sanctionner sont vos propres compagnies de connivence avec votre propre gouvernement « .
Traduit par L.S
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