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     La
télé, c’est-à-dire le pouvoir, nous annonce avec fierté
que grâce à l’Europe, il y a deux grandes avancées qui viennent
d’être obtenues, et que ces deux avancées sont des pierres dans
le camp du NON.

      De
quoi s’agit-il exactement ?

      Du
passage autorisé à 5,5% du taux de TVA dans les restaurants (contre
19,6% auparavant). Ceci est accepté par la présidence de l’UE.

      Et
de la limitation à 48 heures de travail maximum par semaine (contre
65 auparavant).

      Ce
qui est comique, c’est que, par exemple pour la baisse du taux de TVA dans les
restaurants, cela fait des années que les restaurateurs la réclament.
On leur a toujours répondu que ce n’était pas possible à
cause de l’Europe. Mais maintenant que le référendum sur la constitution
capitaliste se rapproche et que le Oui est bien peu sûr de l’emporter,
l’on nous dit que la présidence de l’UE accepte enfin la possibilité
d’une baisse de ce taux de TVA à 5,5% !

       Il est donc bien
évident que c’est la puissance du NON qui a poussé la
présidence de l’UE à accepter cette baisse de la TVA.

       Cette
acceptation, ce retour en arrière de la part de l’UE montre qu’ils ont
peur du NON, qu’ils sont prêt à faire des concessions pour aider
le Oui. Ce serait dors et déjà une victoire du NON avant même
qu’ait eu lieu le Référendum du 29 mai 2005 si cette
avancée était définitive, mais il s’agit en fait d’un leurre
puisqu’il faut encore convaincre les pays membres. C’est pourquoi ce n’est qu’une
semi-victoire.

       Il
en va exactement de même pour le passage de 65 heures maximales de travail
par semaine à 48 heures. Là aussi, rien de définitif,
l’Angleterre peut encore refuser, et de toute façon, cette avancée
sera obtenue, si elle l’est, en échange d’une bien plus grande flexibilité
des esclaves salariés, dont le rôle est bien entendu d’être
servables et corvéables à merci. Mais, quand on entend la télé
nous annoncer dans ses gros titres que, grâce à l’Europe, le temps
de travail va diminuer, et que cela arrive pile avant le Référendum,
ça donne envie de rigoler. Non mais, dites, vous avez pas l’impression
qu’ils se fichent de notre gueule ? De toute façon, si c’était
vrai que le temps de travail va diminuer, alors ce serait là encore une
victoire du NON ! Mais comme ce n’est pas encore tout à fait vrai,
ce n’est qu’une semi-victoire.

       Ces
deux exemples nous montrent que si le NON était très faible, ces
deux pseudos-avancées n’auraient jamais été obtenues. Même
en temps que PSEUDOS-avancées, ce n’est pas négligeable. Ça
prouve clairement que c’est le NON qui apportera des avancées sociales,
puisqu’il en apporte (plus ou moins) déjà quelques-unes !
Donc : VIVE LE NON !

                   Bien
à vous,

               do

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