A 19h ce jour [

mercredi 11 mai 2005

], 6 terriens se sont accrochés sur la façade de la Banque de France à Cannes face au « Palais des Festivals » qui, en ce jour sacro-saint pour l’industrie cinématographique internationale, ont souhaité par une action poétiquo-symbolique dénoncer le sacre de l’argent : pouvoir, orgueil, esprit de nos sociétés libérales.
Ils ont installé une fresque toute à fait criante à ce
propos.

Sachez qu’ils sont redescendus calmement à 19h30, comme leur banderole !
A l’heure actuelle, ils sont au commissariat principal et seront peut être déféré au parquet. N’hésitez à faire circulez cette information car ils ont et nous avons tous besoin de votre soutien dans cette action.

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Et aujourd’hui, qu’avons nous à transmettre ?
Quel rêve à imaginer ?

Un voyage de mille pas commence par un pas !

::::::::::::::::::: LES TERRIENS … AU LONG COURT:::::::::::::::::::

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Communiqué de Presse ::: 11 mai 2005 ::: ACTION ARTISTIQUE CANNES 2005
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NOUS,
SIMPLES MORTELS PRATIQUANT UN ART,
REVENDIQUONS L’ACTION ARTISTIQUE
MENÉE SUR LA FAÇADE
DE LA BANQUE DE FRANCE
CE JOUR À CANNES,
À L’OCCASION DE L’OUVERTURE DU FESTIVAL.
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Nous, peuple des humains sommes venus vous dire que nous sommes toujours en colère et pas content du tout, du tout.

Nous, humains, de toutes provenances, de langues et de m¦urs différentes, sommes venus ici pour vous rappeler que nous sommes toujours vivants, vigilants et de plus en plus nombreux !
Que le rêve n’est pas une industrie et ne peut se nourrir que d’histoires humaines destinées à d’autres humains.
Que la splendeur de Cannes et de son festival jadis, participait à ce rêve.
Les temps ont changé ! Aujourd’hui c’est une insulte, une trahison face à tous les peuples car la culture s’est appauvrie et le rêve humain se conforme aux exigences vampiriques du marché capitaliste.

Quel rêve, pour nous terriens, peut s’imaginer ?
Nous, dont les voix n’ont pas été entendues lorsqu’elles se sont élevées.
Nous, dont les cultures sont ignorées.
Nous qui vivons déjà dans ces autres possibles qui ne peuvent pas se marchander !
Nous qui coordonnons nos idées nos richesses intérieures notre esprit de bon sens et de respect vers un élan vital collectif afin de contribuer ensemble au maintien de la liberté d’expression, de la liberté tout court.

Nous nous élevons sur la façade de ce coffre fort contenant dans son écrin sécurisé le trésor public ponctionné à tous ces peuples d’humains, lieu quasi sacré, où l’argent devenu dieu règne et vit du labeur de tous les hommes. Que devient-il ? À quoi sert il ?
À qui ? Pour qui ?
Et du haut de cette richesse déshumanisée se dicte alors sans pitié, à ce même peuple d’humain, ce qu’il est devenu : Une marchandise.

::::::::::::::::::: LES TERRIENS… TOUT COURT :::::::::::::::::::

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PS : Les auditions se sont déroulées dans le calme, nous sommes sortiEs libres (et sans chefs d’inculpation sérieux) dans la soirée. Le happening s’est bien déroulé et a eu les effets escomptés sur les gens et les médias :
gros soutien qu’on sentait monter et qui nous gonflait dans notre performance de la part des humains qui étaient là pour voir la « cérémonie d’ouverture » et rush des télés, journaux, reporters photo ( dans le direct de Canal hier, Libé demain, France 3, … et normalement le 7 à 8 dimanche sur TF1 – ils nous ont suivis jusque dans le commisariat central-). Des effets prometteurs pour la sortie du film « Sans valeur marchande » des Brasseurs de cages, tourné entre autre lors de l’occupation de la façade du CG 26 par les Gaulois en septembre 2003 lors du sommet de l’OMC.

UN RECIT DETAILLE DE LA PERFORMANCE ARTISTIQUE SUIVRA BIENTOT : C’ETAIT ENORME ! ! !