L’Union Européenne se conçoit comme « l’entreprise Europe ». Et elle le prouve, à travers la production de sa propre image qu’elle délègue la plupart du temps, comme nombre de ses politiques, à des sous-traitants privés. Pas étonnant dès lors que cette image ressemble à s’y méprendre aux pires produits de la communication d’entreprise. A travers ces images, c’est l’abolition de la frontière entre public et privé qui est rendue tangible, la Commission européenne fonctionnant comme une super agence de développement au service des entreprises. La section « enfants » du musée, la plus étoffée à ce jour, est particulièrement cauchemardesque, les produits destinés aux chérubins par les services de propagande de l’Union épousant les formes les plus laides et les plus débilitantes inventées par les responsables marketing des grandes firmes qui ne demandent qu’à investir le marché de l’éducation

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