Depuis la réquisition citoyenne des Maisons d’Hébergement Solidaire par notre collectif Urgence Sociale en février 2021, nous accueillions et logeons sept personnes réfugiées politiques régularisées (dont une famille avec deux enfants mineurs) venant de Syrie, d’Erythrée et du Kazakhstan.

Ces personnes sont aujourd’hui laissées sans solutions d’hébergement par le 115, l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) ou la municipalité et sont orientées de manière informelle vers les MHS par l’EDS (Espaces Départementaux des Solidarités), le FJT (Foyer des Jeunes Travailleurs), l’ADPS (Agence Départementale de Prévention Spécialisée), et d’autres associations ou structures, eux-même sans moyens pour accompagner dignement ces personnes.

Il apparaît totalement indigne et scandaleux de célébrer la présence des personnes réfugiées dans une ville quand elles et ils sont laissé.e.s à la rue sans solutions d’hébergement ni prise en charge, quand elles et ils sont « ancré.e.s » dans notre ville (Domiciliation CCAS, scolarisation, activités bénévoles, suivi médical, réseau de sociabilité, etc.).

Face à cette situation locale, nous alertons l’opinion et demandons aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités : agissez et respectez les droits des personnes réfugiées et le devoir d’accueil de notre pays dit « des Droits de l’Homme » et « terre d’asile ».

À ce jour, ces sept personnes appellent quotidiennement le 115-44. Pourtant, elles ne se voient proposer aucune solution. Pire, la seule réponse faite à la famille syrienne est de retourner à Cayenne là où elle a transité le temps d’obtenir le statut de réfugiée.

Nous rappelons que la mise à l’abri actuelle de ces personnes est mise en péril puisque la Ville a saisi la justice pour demander l’expulsion des deux Maisons Hébergement Solidaire, situées aux 107 et 109 bvd Jean de Neyman. Le procès a été fixé au 23 juin 2021.

Par ce communiqué, nous voulons alerter : les structures d’accueil de Saint-Nazaire sont débordées faute de moyens, le 115-44 et le SIAO ne font aucune proposition d’hébergement à ces personnes et à de nombreuses autres. Les conséquences sont dramatiques pour des personnes déjà fragilisées par leur exil. Nous demandons qu’elles soient entendues, prises en compte et reconnues dans leurs demandes et leurs droits fondamentaux par les institutions locales (Préfecture, Ville, 115).

Le Collectif Urgence Sociale – Plus Jamais Sans Toit