L’envers de la nuit
Catégorie : Global
Thèmes : Archives
Tu es allée au bout de ta voix Andrea
Ta voix claire portée par une juste colère
Reculant toujours davantage les limites
Démasquant un à un les leurres
Avec tes mots de feu et de liberté
Tu es allée au bout de ta voix Andrea
Ta voix sur laquelle nous avions appris à compter
À chaque tournant de nos vies à chaque recul de nos droits
Nous invitant à refuser la peur l’intimidation
Le confort du silence et de la soumission
Lire le poème en entier:L’envers de la nuit, par Élaine Audet, poète et essayiste
«Taking Back the Night», by Elaine Audet, poet and essayist
You went to the end of your voice Andrea
Your clear voice carried by a just rage
Always pushing beyond limits
Unmasking illusions one by one
With your words of fire and freedom
You went to the end of your voice Andrea
Your voice on which we had learned to rely
At every turn of our lives
At every denial of our rights
Inviting us to reject fear intimidation
The comfort of silence and submission
Andrea Dworkin, l’incorruptible, par Micheline Carrier, éditrice du site Sisyphe
La mort d’Andrea Dworkin me peine et ravive en moi de douloureux souvenirs.
L’oeuvre et l’action de cette féministe m’ont rejointe à une époque de
grande solitude (fin des années 70 et début des années 80) alors que
j’avais fait de la lutte contre la violence à l’égard des femmes et contre
la pornographie l’un de mes objectifs. Le courage et la force d’Andrea
Dworkin ont été pour moi, comme pour plusieurs, une source d’inspiration et
de motivation. Dworkin m’a surtout appris qu’on peut se tenir debout et ne
jamais renoncer, en dépit de l’incompréhension, du rejet, du mépris et de
l’injustice, quand on croit en ce que l’on fait. Dworkin, l’incorruptible
habitée par l’espoir – il en fallait pour le combat qu’elle a mené – et par
un immense amour de ses semblables. Je souhaite qu’elle devienne un phare
pour les futures générations de féministes comme elle l’a été pour
plusieurs féministes de ma génération.
Andrea Dworkin’s death saddens me and revives in me painful recollections.
Work and action of this feminist reached me in a time of great solitude (at
the end of the 70s and the beginning of the 80s) while I had made the fight
against violence towards women and against pornography, one of my main
struggles. The courage and force of Andrea Dworkin were for me, as for
many, a source of inspiration and motivation. Dworkin especially taught me
that one can hold up and never give up, in spite of the incomprehension, of
the reject, the contempt and the injustice, when one believes in what one
is doing. Dworkin, the incorruptible, lived with hope – it was necessary
for the fight she was leading- and with an immense love of the people. I
wish that it becomes a lighthouse for feminists’ future generations as she
was for several feminists of my generation.
Also:
Catharine A. MacKinnon, «Who Was Afraid of Andrea Dworkin?», New York Times, April 16, 2005.
Andre Dworkin, «Le pouvoir», Début du premier chapitre (pp. 13-25) de
«Pornography: men possessing women», d’Andrea Dworkin, Traduction de Martin
Dufresne, sur le site du Collectif masculin contre le sexisme
La lutte de cette personne elle est contre la pornographie ou contre le porno commercial et les mises en scènes de soumissions (l’industrie du X, les mags de mode, la pub, la télé réalité etc.) ce qui admet la possibilité d’une représentation -notamment éducative/d’initiation- pornographique non sexiste; du nu, de l’acte sexuel etc. ? ? ?