Pour un 1er mai festif et chamailleur

Catégorie :

Thèmes :




Plus d’un an que la vie sociale s’est arrêtée. Interdite et punie par les administrateur.rice.s de ce monde.
Plus d’un an que l’on ne peut plus se retrouver entre ami.e.s, en famille ou même entre inconnu.e.s.
Rappelons-nous combien la vie sociale est importante pour le bien-être de chacune et chacun, pour l’organisation des solidarités et des luttes sociales. Il est temps de s’y remettre.
Il y’a un an, le 1er mai, rendez-vous annuel des travailleur.se.s, était étouffé sous l’actualité sanitaire. Il y a 2 ans, il a été qualifié de chamailleur malgré la répression féroce sur la récente convergence des gilets jaunes, verts, rouges et noirs. Il y a 3 ans, Paris succombait sous une marée révolutionnaire de manifestant.e.s. Il y a 150 ans, Paris était libre et aux mains du peuple de la Commune pendant ces trois mois d’avancées sociales et révolutionnaires.
Aujourd’hui, c’est en Belgique que le ton est donné avec l’annonce de la “BOUM 2” au bois de la Cambre (Bruxelles). Le 1er avril 2021, la Belgique toute entière s’était réunie dans un grand parc pour imposer la liberté et la tolérance pour cette société au bord du burn-out. Une semaine plus tôt, Marseille organisait son traditionnel Carnaval de la Plaine qui a réuni 6000 personnes dans un esprit de révolte et de fête. Au nouvel an 2021, une free-party a rassemblé 2500 personnes en Bretagne sans créer de cluster selon l’ARS. Tous ces exemples sont devenus le théâtre d’une répression policière et judiciaire disproportionnée quand elle n’est pas sanguinaire.
Dans un contexte où l’état policier s’installe et se renforce, épaulé par un état d’urgence sanitaire qui n’en finit plus de ne plus finir. Dans un monde où s’amuser est proscrit… sauf pour les riches. La lutte des classes angoisse les riches et autres puissants, alors donnons leurs raison.
A l’image de nos voisin.es belges, faisons la fête pour célébrer notre aspiration à la liberté, allumons la mêche contestataire par un feu de joie ! Réapproprions-nous les espaces publics (balcon, courée, jardins, parcs, rues, quartiers…), organisons des repas, des concerts, des manifestations : soyons inventif.ves et visons large pour faire vivre toutes formes de contestation, festives et révolutionnaires !
La lutte est une fête alors faisons de la fête une révolte.
“Pas de cluster ne veut pas dire pas de cas
Contactée par France Inter, l’ARS de Bretagne confirme ce jeudi qu’à l’heure actuelle, “dans le cadre du contact tracing et après plusieurs semaines d’investigation”, aucun cas positif n’a été formellement recensé et ce trois semaines après la rave-party. Et donc aucun cluster (il suffit de trois cas pour identifier un foyer de contamination). Mais elle nuance : “Cela ne repose que sur les seules données disponibles et ne peut donc du tout exclure des contaminations à déplorer lors du rassemblement.”
Or ces données sont particulièrement maigres : seul 1% des participants au rassemblement ont été testés, rapporte l’agence. Dans le détail, sur les 2500 participants, 398 (16?%) ont pu être individuellement contactés par les équipes de l’ARS et de l’Assurance maladie. À ces derniers, il a été recommandé un dépistage et une période d’isolement préventive. Mais au sein de ce groupe, “les investigations sanitaires réalisées par l’ARS ont montré que 29 ont réalisé un test”. Tous se sont avérés négatifs.
L’étude a été co-organisée avec un festival annuel qui se tient à Barcelone, le Primavera Sound Festival (ici, une photo de l’édition 2017)
À lire – CULTURE
Covid : l’expérience d’une salle de concert pour montrer qu’on peut éviter les contaminations
Cluster invisible ?
Par soustraction, cela signifie que 2.100 participants sont hors des radars : impossible, donc, d’avoir une évaluation précise des répercutions sanitaires de cet événements. Beaucoup, sur le moment, ont préféré rester discrets, vis-à-vis des autorités. Dans le même sens, les participants qui ont pu aller se faire tester après le rassemblement de Lieuron n’ont sans doute pas mentionné leur présence sur place le soir du 31 décembre.
De plus, si l’on prend en compte que la population qui a assisté à la rave-party est vraisemblablement jeune et plus sujette aux formes asymptomatiques de la maladie, ceux qui auraient pu être positifs à la Covid-19 ne s’en sont sans doute même pas rendu compte. Enfin, les fêtards venaient de partout en France et même, pour certains, de l’étranger, avait indiqué la préfecture. Limitant ainsi toute chance de traçage.”
Rien ne prouve que les teufeurs sont d’extrême droite. Les fachos ont leurs propres fêtes et manifs.
A Lieuron d’après SUD contrairement à ce que disent les “vieux croutons”, on aurait pu se passer de l’insulte âgiste, ce qu’on leur reproche c’est pas d’être vieux mais d’être des connards réacs, les teufeurs n’étaient pas des zadistes ni des punks à chien, nous voilà rassuréEs.
https://nantes.indymedia.org/articles/54620
La rave de Lieuron ne serait que qu’un regroupement de dangereux « Zadistes » et de « Punks à chiens » selon F. Bachelier (1er questeur de l’assemblée nationale), G. Penelle (rassemblement national), le préfet de région et le procureur de la République.
Nous sommes surpris des mauvais services de renseignements dont CES VIEUX CROUTONS disposent, à moins que ce ne soit une utilisation politicienne de l’évènement. En effet, les participants à ces « teufs » sont en très grande majorité des jeunes gens et jeunes filles très intégrés dans la société, peu politisés et peu revendicatifs. EN EFFET LES PARTICIPANTS A CES TEUFS SONT EN TRES GRANDE MAJORITE DES JEUNES GENS ET JEUNES FILLES TRES INTEGRES DANS LA SOCIETE PEU POLITISES ET PEU REVENDICATIFS.
On pourrait croire à lire Indymédia Nantes que la totalité des anarhistes sont uniquement obsédées par faire la fête. Il n’en est rien. De nombreux commentaires n’allant pas dans le sens antivax, contre les précautions sanitaires, disparaissent sans explications.
Au moins pour les commentaires censurés parce que racistes, “antiracialistes”, gratuitement injurieux, il y a eu des explications publiques.
On aimerait bien savoir ce qui politiquement justifie la disparition d’un commentaire disant que tout le monde par ex les sans papiers, à la rue, précarisés, prisonniers, n’envisage pas la lutte comme une fête?
Est-tu toi-même sans-papier, à la rue, précarisé, prisonnier, prétends tu les représenter ou est-tu un de ces bobos qui veut parler à leur place??
Je ne suis pas sans papiers mais je suis au RSA et mal logé. Et j’ai assez lutté aux côtés des sans papiers pour avoir pu constater que pour eux la lutte n’est pas une fête. C’est une question de logique: pour quelqu’un qui est dans ces situations désespérées la lutte c’est pas pour s’éclater, c’est le seul moyen pour se sortir de la merde. A priori les bobos seraient plutôt ceux pour qui le summum de la rébellion c’est de faire des boums et des rave partys, pas ceux qui soutiennent activement les sans papiers et les prisonniers.
La BOUM ce rdv de bobos antimasques et antivaxx. Des abrutis dangereux massivement relayés par l’extrême droite complotiste.
L’appel s’adresse à tous les jeunes qui ont envie de faire la fête, sans distinction politique. Comme le dit le manifeste du collectif l’abime:
http://labime.be/manifesto/
“Les mesures sanitaires actuelles étaient sans doute justifiées au début de la pandémie.”
(…)
“Nous voulons nous persuader que ni la police, ni les autorités, ni la justice ne souhaitent exercer une répression à l’encontre de cette jeunesse au bord du burn out. ”
Touchant, cet appel à la tolérance des autorités, de la police et de la justice, non?
Plus loin, le collectif rappelle que
“Nous ne sommes pas des hors-la-loi mais le contexte actuel nous amène à enfreindre une mesure que nous estimons liberticide. Ce que plusieurs juges belges ont également estimé.”
Quelques entorses à la logique:
“Vu la dégradation de l’état psychique des jeunes, nous pensons que les conditions proposées pour cette fête ne représentent dès lors aucun danger sanitaire.”
Euh… L’état psychologique de la jeunesse, de la population en général, ne fait aucun doute. Mais en quoi cet état psychologique prouve que ces jeunes ne représentent aucun danger sanitaire?
“Une jeunesse qui s’est déjà beaucoup sacrifiée alors qu’elle n’est pas menacée par ce virus.”
Les organisateurs avouent en toute innocence que vu qu’ils ne risquent pas eux mêmes grand chose, ils peuvent bien aider à propager l’épidémie.
Même si ça n’a rien de révolutionnaire, une fête en extérieur pourvu que les jeunes puisque c’est à eux que s’adresse cet appel à condition qu’ils fassent un minimum attention de ne pas chanter et crier ou éternuer à deux centimètres de la gueule des voisins et voisines, ça ne devrait pas faire plus scandale que des riches qui font des repas de luxe en appartement. Et que ça ne justifie sûrement pas la répression.
Je précise que je ne vais pas à ce genre d’évènement comme je n’y allais pas avant le covid, ce n’est pas mon délire.
Tu as l’air d’être un expert en matière de sans-papiers, je ne vais pas faire une bataille de CVs avec toi. Mais tu ne nieras pas que la lutte, sous encadrement gauchiste, des personnes les plus en galère est aussi un terrain propice pour l’ascension des carrières de politicards. J’en prends exemple: Christophe Jouin à Nantes. Ces luttes sont infestées de travailleurs sociaux et autres encadrants. Ils/Elles reprennent d’ailleurs souvent dans le cadre de leur taf le discours sur le privilège très répandu dans le milieu limitant. Pour justifier leur inertie et leur inutilité, ils/elles t’expliquent qu’il y a quand même bien pire que toi et que tu peux t’estimer heureux de n’être pas autant détruit par le système.
Quelque soit ton expertise en matière de sans-papiers, tu ne me fera jamais croire que les sans-papiers ne font jamais la fête! Même si quand ils et elles font la fête, ce n’est pas forcément main dans la main avec les limitants ni en leur présence. Est-ce un moment hors lutte quand les limitants ne sont pas là pour constater que les sans-papiers font la fête?
Je suis d’accord avec toi que pour beaucoup (de petits bourges) la lutte est juste un hobby ou un supplément d’âme pour pouvoir se regarder dans une glace.
Mais c’est aussi possible de prendre du plaisir et de la joie dans la destruction de ce monde et le bordel. Quand je parle de la destruction de ce monde, je parle de ce qui nous pourrit la vie, bien-sûr. Et dans ces moments là, les sans-papiers et autres personnes “dans la misère” ne seront pas des désespérés éplorés
Ah non je ne nie pas du tout que toutes les luttes,y compris celles des sans papiers, peuvent être récupérées par des politiciens! C’est une bagarre permanente avec eux je prétendrai pas le contraire!
Les mêmes politiciens récupèrent la notion de fête: la fête de la musique, celle des voisins, c’est pas une invention révolutionnaire!
Je ne dis pas que les sans papiers ne font jamais la fête, mais ils ne confondent pas la fête et la lutte. C’est contre cette formule réductrice que j’ai réagi: la fête est une lutte, la lutte est une fête, non pas forcément, la fête n’est pas toujours une lutte, les luttes ne sont pas forcément une fête. On peut se détendre quand on est sans papiers, ou qu’on habite un bidonville, ou qu’on est prisonnier. D’ailleurs toutes les luttes ne sont pas anarchistes/révolutionnaires.
Mais la priorité c’est pas la détente, c’est d’avoir des papiers, un logement, et ça, on ne l’obtiendra sûrement pas en faisant des boums.
Ou alors si faire la fête c’est une lutte comme les autres, la prochaine fois que je fais une grande bouffe entre potes je finirai par un test contre la faim dans le monde.
Sur le site à bas les CRA un retenu vient de faire un appel à manif devant le CRA.
J’ai jamais vu de retenu faire un appel à boum ou pique nique en son honneur. Ni de prisonnier, ni de mal logé.
On va à cette manif et on nique tout.